Certaines questions se posent plus facilement selon que l’on se trouve dans telle ou telle zone géographique. Les Belges ont-ils réellement inventé les frites devant une assiette de moules à Bruxelles, les Italiens parlent-ils tous avec leurs mains alors que l’on s’égare à Florence, le tourbillon d’eau qui s’écoule d’un lavabo tourne-t-il dans l’autre sens en Australie par rapport à l’hémisphère nord tandis que l’on observe un kangourou faire des bonds, le Made in Taiwan a-t-il encore du sens quand on se désaltère avec un bubble tea à Taipei, les chameaux ont-ils une ou deux bosse(s) alors que l’on chemine en Afrique du Nord ?
Cette dernière interrogation fait écho au duo stalactite / stalagmite à propos duquel on finit toujours, surtout au fin fond d’une grotte, par se demander laquelle des deux part du sol ou du plafond. Fort heureusement, nos ancêtres les Gaulois ont trouvé un moyen mnémotechnique quasi universel pour s’en souvenir – j’écris quasi car je n’ai pas interrogé tout le monde, ce serait trop long et surtout inutile – : les stalagMites Montent et les stalacTites Tombent… Rien de plus facile !
Je croyais qu’une maxime équivalente existait pour les chameaux et les dromadaires, mais un rapide sondage de proximité m’a fait comprendre que cela n’était pas le cas, et que c’était même mieux puisque chacun avait mis au point sa propre stratégie ! Certains apprennent, tout simplement. Ceux-là existeront toujours, même si ce ne sont pas vraiment les plus drôles d’entre nous. D’autres se font un dialogue en totale autonomie : « Qu’est-ce qu’un chalumeau ? » « C’est un dromaludaire à deux bosses ! ». Jeu de question réponse qui permet à celle ou celui qui se la pose de se rappeler que le dromaludaire n’a qu’une bosse. (Entre nous, je cherche toujours le lien…) Il y a aussi ceux qui ont mémorisé que c’était l’inverse de l’ordre alphabétique : le plus près de A – le chameau – a donc 2 bosses (savoir réciter son alphabet sans erreur est un plus). Quant à moi, je me rappelle juste que « dromadaire » commence par un D comme Deux, mais que ce n’est pas un indice mais un piège… A fortiori, le dromadaire n’a qu’une bosse ! Logique non ?
Soit il s’agit là de deux pieds de palmiers continuant leur vie hors du cadre soit ce sont de grands balais de sorcière droits dans leurs baskets prêts au décollage. A ne pas confondre, lesdits balais, avec ces touffes végétales emmêlées et boursouflées ressemblant à peu de choses près à des nids d’oiseaux dont peuvent être atteints certains arbres. Fort heureusement, avoir des balais de sorcière accrochés aux branches est tout à fait inoffensif ! Mais je vois que vous êtes dubitatifs, que vous pensez que les balais de sorcière n’existent pas, tout comme l’histoire de William le fossilisé hier ! Et pourtant, c’est vrai ! Le balai de sorcière fait simplement partie de ces nombreux phénomènes que l’on voit sans connaître leur véritable nom. Il est 1h29 et je viens probablement d’apprendre quelque chose de quasi inutile dont je me souviendrai pourtant toute ma vie.
Ne trouvez-vous pas que le désert porte bien mal son nom ? Car le désert, celui-là – avec ses reliefs amovibles, ses ondulations charmeuses, ses dunes enchantées, ses crêtes volatiles, sa houle sèche, ses empreintes chargées, sa végétation héroïque – est tout sauf désert. Il est simplement plein d’une vie différente.
Je n’ai pas encore statué : dois-je annoncer à ce palmier que je viens tout juste de rencontrer qu’il n’est pas un éléphant sachant que, d’un côté, cette prise de conscience sera peut-être le plus grand drame de sa vie mais que, de l’autre, vivre dans le déni n’est pas une solution non plus ?
Ces petits grains de sable qui s’insinuent sans s’annoncer dans une mécanique bien huilée, que l’on perçoit d’abord et logiquement comme des obstacles, donc négativement, avant de réaliser, en prenant un peu de recul, combien ils peuvent, au contraire, se transformer en atouts…
Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…
Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement, supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…
Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.
En pratique, toutes les photos figurant sur ce site sont en vente. N'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements !
Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
Il n’y a rien, ou presque, qui sorte de cette terre désertique à des kilomètres à la ronde, hormis cet arbre noir, sec et étrangement seul. Comme s’il avait été abandonné là, sur le bord de la piste, comme un chien ou un chat sur une aire d’autoroute le premier jour des vacances d’été. L’a-t-il […]
Quand, pour la première fois, mes yeux sont tombés sur la campagne d’affiches du film « Les infidèles », mettant notre Jean Dujardin au firmament de sa gloire et son compère Gilles Lellouche dans des positions suggestives… enfin, mettant deux bouts de femmes – littéralement : une paire de jambes et un ensemble cou-tête – dans des […]