Photo-graphies et un peu plus…

Totalement prise de court, c’est le moins que l’on puisse dire… Elle voletait, nonchalamment, au dessus d’une flaque quand, sans crier gare, une vague l’a saisie d’effroi. En quelques minutes, la glace s’est agglutinée autour d’elle, créant un épais pays-sage dont elle n’allait, malheureusement, pas réussir à s’échapper. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Une bulle d’air a, en effet, bien plus de ressources que l’on ne le suppose. Comprenant malgré tout rapidement ce qui lui arrivait, elle a pris une grande respiration pour pouvoir rester en apnée un maximum de temps. Au fur et à mesure que l’atmosphère se durcissait autour d’elle, elle exerçait une pression inverse de toutes parts, pensant être suffisamment puissante pour repousser les assauts du gel, bombant le torse, se créant des jambes pour mieux courir et des bras pour battre l’air… La riposte du funambule. Celle-là même qu’elle avait apprise étant petite et qu’elle n’avait jamais eu, fort heureusement, la nécessité d’essayer. Cela n’a pas suffi. Reste un mince espoir… Dans quelques jours, quand les glaces fondront, si elle a pris suffisamment d’air, la métamorphose pourra s’opérer dans l’autre sens et la bulle reprendra son chemin dans les airs, comme si cette hibernation forcée n’avait pas existé…

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C’est le bruit que font les chips quand elles craquent sous les dents. Difficile, en effet, de ne pas penser à Poncherello quand on débarque sur la côte ouest américaine et que l’on tombe nez à nez sur un motard de la S.F.P.D. Certainement moins connue que la N.Y.P.D, mais elle a ses fans. Le fait d’avoir pris cette photo m’étonne. Ce n’est pas un sentiment a posteriori. Sur le moment, je me suis dit : « C’est très étrange ce que tu fais ! » Je ne suis pas particulièrement attirée par les uniformes, encore moins par les représentants de l’ordre.

Mais, dans les faits, cela va au-delà de cette étiquette. Cet homme, vraisemblablement sûr de lui, est une icône, la représentation d’un mythe. Aussi ai-je fait comme la masse de touristes que l’on ne voit pas ici, j’ai déclenché. Le plus étonnant dans cet instant photographique reste la passivité du modèle. Comme s’il était payé pour être pris en photo (le matin, au central, ils tirent à pile ou face celui qui fera le modèle pour la journée sur le Pier…), comme s’il était blasé par son propre mythe, même si, ce côté froid donne l’impression qu’il cherche Sarah Connor. On s’attendrait presque à le voir sortir une arme et à tirer à vue, histoire d’empêcher la sortie d’un cinquième épisode… Mais non, rien de tout cela. La vie réelle est bien plus calme !

Quelque chose me taraude malgré tout : y a-t-il beaucoup d’endroits dans le monde (en écrivant, je pense aux très photogéniques Bobbies anglais, mais ce n’est pas tout à fait pareil) où les gens (quels qu’ils soient) se pressent pour tirer le portrait d’un policier consentant, non pas, parce qu’il est en train de commettre une bavure ou de griller un feu rouge, mais parce qu’il est policier, simplement (en écrivant, je pense aux gardes républicains que j’ai pris en photo sur leurs grands chevaux à Paris) ? Mais, ce n’est pas tout à fait pareil… Scrontch, scrontch…

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Il n’y a pas si longtemps, j’ai appris que, depuis quelques années, les écoles de piratage informatique poussaient comme des grains de riz en Chine. Cette institutionnalisation de la violation de territoire, même virtuel, m’a laissée un peu pantoise, mais m’a aussi arraché un large sourire. Quel monde étrange que celui dans lequel nous vivons. Cela pourrait donner lieu à une nouvelle version de l’Ecole des fans : « Et tu veux faire quoi quand tu seras grand ? », « Hacker » répond le petit en regardant l’invité du jour, Robert Morris, celui qui a créé, avec de bonnes intentions précisons-le, le premier ver sur Internet en 1988, paralysant plusieurs milliers d’ordinateurs, et qui, depuis, porte son nom. « Cela tombe bien » répondrait une version geek de Jacques Martin, « Robert Morris vient d’ouvrir une école de pirates ! ».

C’est comme les langues, plus tôt on commence à les apprendre, plus vite on les maîtrise… Si à 5 ans, le piratage consiste surtout à accrocher un drapeau noir avec une tête de mort à l’arbre du jardin, à se fabriquer un crochet, à mettre un bandeau sur l’œil, un faux perroquet sur l’épaule et à crier « A l’abordage ! » à chaque fois que quelqu’un passe la porte d’entrée, à sept ans, le grand jeu est de changer le mot de passe d’accès à la messagerie pro de papa pour le voir s’énerver sur sa machine en marmonnant dans sa barbe : « Mais je suis sûr que c’est ça ce pu!?x!?? de mot de passe ! Je ne vais pas oublier la date de naissance de mon fils, quand même ! ». Les chères têtes blondes ont bien changé… Ce qui se vérifie aussi aisément en lisant les journaux. Un jeune de 15 ans arrêté.  Il aurait participé à la cyberattaque mondiale liée à Wikileaks et il est français. C’est presque une fierté. Aujourd’hui, un autre titre attire mon attention : « Des hackers veulent imposer la démocratie ». L’accroche m’intrigue, je clique.

L’article évoque un mouvement, qui se fait subtilement appeler « Anonymous » et annonce défendre les libertés sur Internet. Composé d’internautes (15-25 ans) disséminés un peu partout dans le monde, le groupe part à l’assaut de certains sites Internet ciblés contre lesquels ils lancent une attaque toute simple : le déni de service. Autrement dit, provoquer de nombreuses connexions simultanées sur un site ciblé, ce qui le rend temporairement inaccessible, un statu quo ayant de réels impacts. L’Eglise de scientologie fut leur première victime il y a 3 ans. Une blague. Mais, depuis quelques mois, leurs actions prennent un tour plus politique : blocage de sites gouvernementaux au Zimbabwe, en Tunisie et maintenant en Egypte… La fiction toujours un peu à l’esprit, je ne peux m’empêcher de penser à deux trois films au fil de ma lecture. Le fait que ces anonymes se présentent avec le masque de V (personnage principal du comic adapté au cinéma, V for Vendetta), même si c’est symbolique, vient appuyer le statut un peu ambigu de ce groupe : la fiction comme repère ? Les films ? 8th Wonderland de Nicolas Alberny et Jean Mach (2010 mais réalisé en 2008) ou encore le film d’animation Summer Wars de Mamoru Hosoda (2009). Les similitudes avec le premier sont particulièrement étonnantes et mériteraient quelque approfondissement. Evidemment, ceux qui se frottent déjà les mains, ce sont les éditeurs de logiciel de sécurité au sein desquels opère une nouvelle espèce de chercheur, le « chercheur de menace »… Presque aussi beau, mais nettement moins poétique, que le casteur d’arbre. Bref, du pain béni pour eux puisque cette nouvelle forme de guerre des étoiles justifiera, à l’avenir, le développement de solutions de sécurité toujours plus coûteuses… De quoi entretenir la machine encore longtemps !

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Comme ça, sans prévenir, au 21e siècle, des jeunes n’ayant pas connu la guerre se retrouvent, tel un jeu, chaque dimanche, sur la clairière bercée par le soleil tombant, pour se livrer des batailles d’une autre époque.

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C’est toujours, à mon sens, un grand moment et une grande satisfaction, dans une vie, la sienne en l’occurrence, de pouvoir s’exclamer : « C’est la première fois de toute ma vie que je fais/vis/vois/entends/sens ça ! ». L’important, ici, est la proximité entre les mots « première fois » et « toute ma vie ». Evidemment, tout dépend du « ça » en question. Ainsi, un « C’est la première fois de toute ma vie que je goûte à du Durian » impressionnera peut-être moins qu’un « C’est la première fois de toute ma vie que je fais l’équilibriste au dessus d’un marécage rempli d’alligators affamés » ! Et encore… Donc, voilà, c’est la première fois de toute ma vie que mon corps est trempé dans une température à -25°C, voire peut-être un peu moins, mais je ne voudrais pas trop frimer. Une première fois gigogne qui déclenche une réaction en chaîne, et donc, d’autres premières fois. Ce qui est loin d’être le cas de toutes les premières fois.

Cela se situe au niveau du corps, essentiellement. Ce corps que l’on transporte, ou peut-être l’inverse, que l’on oublie la plupart du temps parce que l’on est à l’intérieur (et c’est bien connu, de l’intérieur, on a toujours plus de mal à avoir du recul). Un corps dont on ne prend finalement conscience que lorsqu’il nous envoie des signaux « anormaux » (question de statistique) ou extra-ordinaires : un cœur qui bat la chamade et qui semble vouloir sortir de notre poitrine, un muscle qui tire d’avoir trop été sollicité (on ne savait même pas qu’il existait, le long supinateur, et encore moins comment l’utiliser), des tempes qui lancent comme serrées dans un étau, des yeux qui piquent face à l’agressivité gratuite d’une horde d’oignons rouges… Et bien, par -25°C, même bien vêtu, le corps nous rappelle qu’il existe vraiment et qu’il n’est pas une simple illusion d’optique dans le miroir matinal. Certes, il peut y avoir les pieds et les doigts congelés (qui vont jusqu’à nous faire douter de leur présence, un peu comme lorsque l’on se réveille en pleine nuit avec ce très désagréable sentiment de ne plus avoir de bras droit ou de jambe gauche… Circulation malencontreusement coupée par une position totalement improbable. Et bien, même chose. Presque.).

Mais, à partir de -17°C et dans l’effort (comprendre : expulsion d’air chaud provenant de vos entrailles), d’autres signes indolores et plutôt poétiques apparaissent : les joues s’empourprent, les cils, sourcils et mèches rebelles se parent de petites billes de neige. Un mascara hivernal en quelque sorte… Une petite incursion naturelle dans le futur aussi, à un âge plus avancé où le noir de notre chevelure aura abdiqué pour céder sa place à de blanches lignées. Il faut attendre – 22°C, -23°C pour qu’un autre phénomène très très étrange se produise. On ne comprend pas tout de suite ce qui se passe, puisque c’est la première fois que l’on éprouve cette sensation et que l’on n’a donc aucune référence. Cela se passe au niveau du nez, c’est sûr. A l’intérieur, c’est un fait. Ce n’est pas l’air glacial qui vient irriter le cornet supérieur, non, ça, on l’a déjà vécu. C’est autre chose. Quelque chose s’est figé, s’est solidifié. Il n’y a qu’une possibilité : les poils de nez, qui nous passent totalement au-dessus de la tête en général ! Les poils de nez, humidifiés par l’effort, gèlent à -22°C, – 23°C, comme des petites stalactites accrochées aux narines. Et ça, cela peut sembler totalement anecdotique (ce qui est le cas effectivement), mais c’est une imprévisible et étonnante première fois !

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Drôle de métier que celui de Monsieur Léger… Depuis 47 ans, il parcourt les villes et villages de France et de Navarre pour leur voler quelques centimètres cubes d’air qu’il emprisonne méticuleusement dans d’antiques et magnifiques bouteilles de la pluricentenaire brasserie Mapataud dont déborde son estafette bleue claire.

Chaque fois, c’est le même rituel : il se rend préférentiellement dans un parc, le poumon de la ville comme on dit, inspire un grand coup pour tester l’air, regarde autour de lui, puis décapsule la bouteille… Il la tend alors vers le ciel et au bout de 14 secondes exactement – il a toujours sur lui le vieux chronomètre, une authentique copie du premier chronomètre qui fut, celui de John Harrisson, et que lui a offert son grand-père le jour de ses 14 ans, qui lui-même le tenait de son grand-père – il referme la bouteille d’un coup sec. Il ouvre alors son modeste cartable de cuir adouci par les années et en extrait une petite étiquette sur laquelle il note le nom de la ville à qui appartient cet air captif, et qu’il colle sur la bouteille. Il range alors celle-ci dans un casier aux côtés de ses congénères.

Monsieur Léger n’a qu’une règle : ne remplir qu’une seule bouteille par ville. Le jour où il a réussi à engranger 67 bouteilles, il s’arrête en plein milieu d’un champ, sort sa carte de France  parsemée de trous puis un compas, qu’il plante exactement à l’endroit où il se trouve. Il l’ouvre de 4,8 centimètres et trace un cercle. Monsieur Léger ne voit plus tout à fait bien maintenant, aussi se sert-il d’une loupe pour trouver la ville la plus grande qu’englobe cette surface. Elle marque la dernière étape de sa tournée. Le dimanche, à 5h42 du matin, quel que soit le temps, il est le premier sur la place du marché à installer son stand et à aligner ses bouteilles les unes derrière les autres. Il a bien conscience de vendre quelque chose de différent par rapport à ses voisins maraîchers ou fromagers, mais il sait aussi d’expérience que ses bouteilles étiquetées intriguent. Alors, il attend, sur son petit fauteuil en osier, que quelqu’un ose lui poser une question. Et il y a toujours un moment où une personne lève l’index et dit :

– Excusez-moi ? Qu’y a-t-il dans ces bouteilles ?

– De l’air ! s’empresse-t-il alors de répondre, anticipant déjà ce qui va suivre…

– Juste de l’air ?

– Oui, mais de l’air de La Rochelle, de Cahors, d’Agen… Voyez, c’est écrit sur les étiquettes…

– Ah oui, lui répond l’autre, dubitatif… Mais, il a vraiment une autre odeur l’air de Cahors par rapport à celui de Colmar ?

– Evidemment, mon ami ! Sinon, pourquoi passerais-je ma vie à le récolter ?

Le curieux, pensif, se met alors à regarder les bouteilles plus précisément.

– Peut-on ouvrir celle-là ? finit-il par demander en montrant la bouteille de Biarritz (toujours avec son index). J’ai toujours rêvé d’aller à Biarritz.

– Malheureux ! Mais si vous ouvrez la bouteille, son air va se mélanger avec celui d’ici et vous ne pourrez jamais savoir en quoi il était différent !

En général, dépité, le curieux s’en retourne et l’air de rien, Monsieur Léger, est heureux.

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Ou le pouce préhenseur et l’index glisseur. C’est l’agitation la plus totale dans le landernau très fermé des doigts de la main. Si, jusqu’à encore très récemment, le pouce était la grande star de nos mains, il est en passe d’être détrôné par son voisin l’index. Le premier, que d’aucuns qualifient parfois de « préhenseur », a en effet permis à l’homme de se sortir, par certains aspects, définitivement, du règne animal et de devenir un homme moderne, avec des outils, des voitures, des ordinateurs, tout un tas de choses rendues possibles par la seule existence de cette petite pince de précision. Le pouce est encore très utilisé aujourd’hui, notamment pour dire que l’on aime quelque chose ! Dans ce cas, on le lève vers le haut. Un peu trop fier, il n’a toutefois pas vu l’ascension de l’index, qui, longtemps considéré comme le doigt dénonciateur ou celui à brandir pour demander la parole dans une assemblée (on aurait d’ailleurs dû se douter de ce revirement de situation : rappelez-vous, quand vous étiez enfant, votre maître(sse) vous rappelait que pour poser une question, il fallait lever le doigt… Le doigt, pas l’index ! Cette assimilation du doigt à l’index alors que nous en avons cinq différents aurait dû nous alerter.) est aujourd’hui celui qui fait faire un nouveau saut paradigmatique à l’homme. L’index ou le révélateur de l’homo numericus ! Car, celui qui, de nos jours, ne passe pas des heures à faire glisser son index sur un écran pour organiser sa vie est déjà un dinosaure !

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Tout commence par quelques notes de musique passe-muraille (comprendre, venant de l’appartement du voisin de la maison d’à côté…) entendues ce matin. Elles me rappellent vaguement le thème d’Avatar, le film de James Cameron qui a ouvert une deux fois huit voies au développement du cinéma en 3D. Une musique efficace composée pour être mémorisée facilement. J’ai retenu ma leçon mais ne suis pas contre une nouvelle écoute. Les musiques de film retiennent souvent mon attention. La BOF de James Horner défile jusqu’à atteindre l’avant-dernière piste. I see you. Et là, mon oreille droite se redresse. J’ai déjà entendu ça quelque part.

Sitôt l’envolée lyrique achevée, je tapote quelques notes sur mon clavier : Titanic, Céline Dion. Requête facile : My heart will go on. Je suis sûre que tout le monde (au sens propre) l’a encore en tête et voit déjà sombrer l’Insubmersible avec Leo à sa proue… Titanic, c’est aussi du James Cameron. My heart will go on, c’est aussi du James Horner. Double filiation. La similitude peut s’expliquer mais devient peu à peu douteuse. Ce n’est pas l’ambassadrice du Québec qui s’y colle cette fois-ci, mais Leona Lewis, choisie pour sa plastique, sûrement, mais surtout pour sa voix, ressemblant fortement à celle de son aînée. Mais il n’y a pas que cela qui crée cette sensation de « déjà-entendou ».

Il y a le rythme, le tempo et, les paroles. Quand Céline chante « Every night in my dreams / I see you, I feel you / That is how I know you go on« , Leona dit « I see you / I see you / Walking through a dream, I see you« . Le reste joue aussi avec l’écho… De trois choses l’une, soit Horner a voulu faire un clin d’oreille, soit il a tenté de rééditer l’exploit de 1997 – My heart … est le titre le plus vendu au monde par une chanteuse (mais, malgré beaucoup d’efforts, Leona n’est pas Céline) -, soit, pris d’une flemme monumentale, il s’est dit qu’il pouvait bien s’inspirer de lui-même et ré-exploiter une recette qui avait fait ses preuves, moyennant quelques petits ajustements permettant aux plus jeunes de ne pas faire le rapprochement. Et que risque-t-on à s’auto-pirater à part être ridicule ?

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Neige, azur et sérénité. Un calme de luxe, une froide volupté… Comment autant de froid peut-il créer une telle chaleur à l’intérieur ?

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Un jour, en regardant cette photo pensée en fonction des diagonales, j’ai vu le logo d’une célèbre marque d’équipement sportif se détacher dans les tribunes… « Juste fais-le ! », qu’ils disent. Tout d’un coup, c’était évident. C’était il y a plusieurs mois déjà, et depuis, je suis incapable de penser à autre chose en la mettant sous mes yeux. Ainsi, de semaine en semaine, ai-je déplacé cette image pressentie pour un duo dans le dossier en cours, en espérant la disparition de cette idée fixe. Sans succès. Mais, peut-être, est-ce aussi ainsi que naissent les logos…

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