Photo-graphies et un peu plus…
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Robert en dit : « changement de forme, de nature ou de structure, si considérable que l’être ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable ». D’où cette question : l’avenir du pétale est-il dans le papillon ?

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La composition d’une photo doit-elle s’expliquer, ou faut-il laisser le doute et les interrogations monter dans l’esprit du regardant ? Là, à Ground Zero, j’ai passé plusieurs minutes à jouer avec cette frontière invisible, ce parallélépipède métallique aux airs de miroir… Surface réfléchissante et donc, fondamentalement, déroutante. Et encore plus quand l’objectif est de faire coïncider un plan (ici, l’arrière plan – une portion de building) avec un autre (ici, le reflet d’un autre building noir) qui n’en est absolument pas le prolongement…

J’ai manqué une image, dans cette même ville, d’avoir trop voulu jouer avec les reflets et les formes. Approchant le magnifique Chrysler Building, mon regard s’est arrêté net devant le reflet de son sommet qui vacillait sur un de ses murs de panneaux de « verre » que New York compte par millions. Là, sous cet angle, le toit de cet emblème de l’architecture américaine revêtait la forme d’un dôme d’une basilique russe… Le parfait contrepied, l’est à l’ouest… L’image était trop belle… Malheureusement, j’ai mis un certain temps à me satisfaire de ma mise au point, ce qui en a laissé suffisamment à une caméra, voire plusieurs, du bâtiment que je photographiais sans qu’il soit l’objet de ma photographie, pour me repérer… Et, alors que j’allais enfin déclencher, un type sur le trottoir d’en face m’a hélé, de façon assez autoritaire, en me faisant comprendre qu’il était préférable que je passe mon chemin… Ce que j’ai fait, laissant à mon bon souvenir l’image de cette photo manquée

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C’est curieux comme, de haut, un être humain est un être humain, un être vivant avec deux jambes, deux bras, une tête, un tronc… L’universalité de la silhouette, ici flottante, me plaît. Le tableau composé par cet ensemble paraît totalement erratique. Mais regarder ces silhouettes évoluer quelques minutes prouve que c’est totalement le contraire. Chacune avance d’un pas très décidé et avec une régularité de métronome vers sa destination finale, hors-champ…

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Célèbre réplique de lapin blanc anthropomorphisé à l’honneur actuellement sur les écrans qui tombe à point nommé en ce jour de changement d’heure… Nous passons à l’heure d’été – c’est une blague sûrement – et « perdons » donc une heure. Il y a ceux qui n’avaient pas fait faire un tour à leurs aiguilles il y a quelques mois et qui n’auront qu’à se souvenir que, désormais, ils sont à l’heure. Il y a ceux qui, pendant quelques jours, vont continuer à faire des calculs : il est 13h, mais en fait, il est 12h. D’autres leur diront alors qu’il ne faut pas raisonner comme ça… Il y a ceux qui ne s’en rendront compte qu’au moment où on leur dira que la séance a commencé depuis une heure déjà. Et puis, il y a ceux qui ne l’apprendront que le lendemain et qui lâcheront un laconique : « Ah, c’était hier le changement d’heure… Mais ça sert à quoi ça déjà ? »

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Certains ont pensé que cette photo avait été prise à Central Park, à New York… La statue de la Liberté, qui se dessine (à peine) à l’horizon, peut ajouter à la confusion, même si, à New York, l’un n’est pas visible de l’autre et réciproquement. C’est une image parisienne, capturée sur une langue de terre érigée entre deux bras de Seine près de la dame de fer. Une étroite respiration dans la ville, une allée où le chemin est tout tracé. Un signe : la ligne droite.

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Le moment où une vague vient s’écraser sur un rocher est peut-être le seul où l’eau de mer coupe le cordon et se désolidarise de la masse infinie que l’ensemble compose. Subitement, le tout se mue en parties, en giclées, en gouttes, qui se dispersent de façon anarchique, comme pour mieux apprécier leur liberté soudaine et tout aussi éphémère…

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Un peu de vert… enfin, au-delà du noir et blanc… Une forêt dense de Douglas où les rais du soleil parviennent à se frayer un chemin. Errant sur la terre ferme, on se sent tout petit et en même temps, bien entouré… Pas de quoi avoir des sueurs froides malgré tout, même si les cinéphiles les auront à l’esprit.

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Dans une pièce aux étagères supportant des bottins du monde entier. Prenons-en un au hasard. Ile de Montréal, 1996. Feuilletons-le. Arrêtons-nous sur une page, au hasard. Voilà. Celle-ci est bien. Quelle influence a notre nom sur notre être, notre vie, nos aspirations ? Que signifie : il/elle porte bien son nom ? Et là, présentés au monde sur cette feuille jaunie par le temps, Yvon Latendresse est-il aussi tendre et doux qu’André Laterreur semble d’emblée effrayant et patibulaire ? Et que peut-on penser de celui, le seul et unique, qui a réussi à se glisser entre ces deux enfilades de noms prédéterminants ? Laterna Magika, suivi d’une adresse énigmatique, LaRonde… Le regard pouvait-il décemment espérer mieux que de tomber nez à nez sur cet ancêtre du projecteur d’images, tout à la fois capable de nous faire partager des moments de tendresse comme de terreur ?

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What else ?

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Se lover dans un fauteuil rouge de salle obscure peut, dans le meilleur des cas, conduire à ressentir un flot d’émotions. Des émotions de base, joie, peur, tristesse, surprise, colère… Et des émotions dites secondaires, car elles en sont des combinaisons : amour, haine, nostalgie, confiance, gratitude, embarras, envie, mélancolie… On y pleure, on y rit, on y pleure de rire, on s’y tortille, on s’y cache les yeux, on y respire, on s’y énerve, on s’y détend, on s’y ennuie, on y mange, on s’y embrasse, on y dort… En somme, on y vit ! If these walls could talk, ils auraient beaucoup à raconter !

On vit des émotions vraies et sincères face à des vies imaginées et montées à cet effet, avec lesquelles, malgré tout, on garde une certaine distance, celle occupée par l’espace entre la fiction et la réalité. Il arrive pourtant, exceptionnellement, que chez certains spectateurs, cette distance semble infinitésimale voire inexistante. Samedi par exemple, la jeune femme d’à-côté était corps et âme de l’autre côté de l’écran, lâchant des « non, non, non… » à l’approche d’un danger comme le clament les enfants au spectacle de Guignol… Imaginez sa réaction quand le personnage principal s’est violemment fait renverser par une voiture ! Un grand cri strident que les 6 autres personnes de la salle n’ont pu qu’entendre. Puis, elle a fondu en larmes ! Excessif mais sincère. Evidemment, le spectateur de cette scène-là ne peut être que décontenancé. Il peut même sourire (j’avoue, j’ai souri)… C’est la première fois que je voyais une personne de cet âge vivre autant une fiction ! Quelle fatigue émotionnelle ce doit être à chaque fin de séance ! Et quelle est la couleur d’une vie sans filtre ?

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