Photo-graphies et un peu plus…

La ville se couche

Il faut presque côtoyer les nuages pour pouvoir être témoin de cet étrange spectacle où les géants de verre des cités modernes, plutôt discrets par nature malgré leur taille, tirent leur révérence, troquent la verticalité pour l’horizontalité et se détendent de tout leur long quelques heures durant avant de se remettre au garde à vous…

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Parfois...

… la vie ressemble à un mirage. Tout à coup, alors que l’on ne s’y attend absolument pas, le merveilleux, le dissonant, l’extravagant débarque, et le temps de cligner deux fois des yeux pour s’assurer qu’on ne le rêve pas, il a déjà disparu. Impossible de savoir s’il a réellement existé ou s’il n’est que le fruit poétique d’une imagination en quête de… singularité.

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Nombreuses sont les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à prendre quelque chose en photo. Certains d’entre vous s’interrogent sûrement déjà face à celle-ci. Des barrières, ok, des arbres, bien, une maison, pourquoi pas. Au final, visuellement, rien de réellement transcendant. J’en ai bien conscience et là n’est pas le plus important. Tout simplement parce que cela ne se joue pas à ce niveau. D’ailleurs, cinq ans après l’avoir prise, cette photo continue à me faire sourire. La faute à un bête jeu de mots comme j’en raffole. Et quand il se fait par l’intermédiaire d’une image, c’est le jackpot… Car voyez-vous, j’ai pris cette photo à Chicago, et cette maison rouge partiellement dissimulée par les arbres avec laquelle il convient de maintenir une certaine distance n’est autre que la … baraque d’Obama ! Oui, je sais, il m’en faut peu pour être heureuse vraiment très peu, je sais me satisfaire du nécessaire, mais citez moi un autre nom de président – même ex – avec lequel ça fonctionne aussi bien ! Bah voilà…

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Plage des villes

Parfois, dans la vie, il faut savoir se contenter – ou se satisfaire, ce qui est un poil différent – de ce que l’on a, même si cela peut laisser dubitatif : un lac sans fin apparente en guise de mer à l’eau couleur turquoise, une piste de macadam cicatrisé et aux multiples greffons en lieu et place d’une belle plage bien potelée de sable chaud, fin et blond de préférence.

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Bullit

Pour l’heure, le plus difficile n’est pas forcément d’en sortir, mais plutôt d’y entrer… J’ai beau tourner autour, je cherche toujours !

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Le veilleur de vie

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La double vie

Les habitants de cet immeuble ont une drôle de vie : après avoir traversé son immense hall d’entrée aux murs recouverts de miroirs, ils sont invités à s’arrêter dans un petit sas vitré où ils se scindent littéralement en quatre. Comme des cellules dans une boîte de Pétri. Chaque quart, une entité à part entière, dont le corps est la copie conforme de celui qui est entré dans le sas, emprunte alors l’un des quatre ascenseurs du bâtiment, disposés face à face.

Si les tous premiers mois à ce régime sont logiquement difficiles et déboussolants, les locataires finissent pratiquement tous par s’y habituer et s’installent dans quatre appartements similaires mais pas identiques pour les 3 ans et 10 mois maximum autorisés. Les rares qui abandonnent le navire précocément sont remplacés quasi instantanément tant la liste des postulants est longue.

Avoir l’opportunité de vivre, même seulement quelques heures par jour, quatre facettes de notre personnalité sans que l’une paralyse ou phagocyte l’autre, est en effet plus qu’exceptionnel. Et c’est toujours avec une joie et une sérénité palpables qu’au moment de s’extraire de cet univers singulier, les quatre quarts d’une même personne se retrouvent, en choeur, dans le même sas vitré qu’en entrant pour refusionner et n’en laisser sortir qu’une, nourrie de ces expressions de vie et de soi complémentaires…

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La vie est faite de boucles. La Terre tourne sur elle-même en 1 jour tout en tournant autour du Soleil en 365 qui tourne sur lui-même en 27 en moyenne, et aussi autour du barycentre du système solaire, lui-même emporté par la rotation de notre galaxie, la Voie Lactée, qui n’est pas en reste en matière de mouvement.

Chaque jour de 24 heures, sur Terre, un nouveau cycle de 24h commence, avec les mêmes heures qui défilent dans le même ordre et souvent les mêmes rituels pour les occuper. Tout cela est parfaitement bien orchestré. Pendant ce temps là, les hommes, sans interruption à l’échelle macroscopique, naissent puis meurent, avant que d’autres ne naissent puis meurent à leur tour… L’Histoire se répète, malgré les espoirs de « plus jamais ça » ; les modes reviennent, elles aussi, cycliquement ; les schémas sociaux et de vie sont, génération après génération, reproduits plus ou moins consciemment…

Il y a quelque chose d’assez enivrant dans ces rotations de rotation de rotation, comme si nous étions pris dans une valse gigantesque, de la taille de l’univers. Il y a quelque chose d’assez fascinant dans ces cycles à répétition, comme si le champ gravitationnel dans lequel nous sommes pris avaient aussi une influence sur le cours de nos vies. Il y a quelque chose d’assez vertigineux dans ces boucles sans fin, comme si c’était l’ordre naturel des choses… Comme si tout nous ramenait au déjà-vu, déjà-vécu… Pourtant, à l’échelle microscopique, c’est-à-dire individuelle, le même réussit encore à créer le différent, à l’instar de cette nouvelle série de dix photonymes

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Croiser une personne nous annonçant qu’elle en connaît une autre – de près, de loin – ayant exactement les mêmes nom et prénom que nous, ou que, pas plus tard qu’hier, elle en a  vu une nous ressemblant comme deux gouttes d’eau – expression propre aux pays non touchés par la désertification -, ou apprendre que nous avons au moins un homonyme dans notre propre ville et que nous partageons le même ophtalmologiste, ou pire encore, se retrouver face à lui – l’homonyme – provoque, assurément, une secousse tellurique très intime inversement proportionnelle à la fréquence de ce qui sert communément à nous nommer, et donc à nous désigner, depuis notre naissance. Sans doute, les Marie Martin, cumulant à la fois les prénom et nom les plus répandus en France depuis les années 60, réagissent-elles plus sobrement en effet qu’une hypothétique Noélyne Pourbaix-Lerebourg…

Tout d’un coup, nous réalisons, si la vie ne s’en est pas chargée plus tôt, que nous ne sommes pas uniques, que des gens, de parfaits inconnus aux mœurs peut-être, que dis-je ?, certainement, radicalement différentes des nôtres, répondent aux mêmes injonctions que nous, en dépit du sens commun et de ce qui s’échange sur la portée des prénoms choisis ; que des sosies se baladent librement sur Terre sans que nous ayons vraiment conscience de leur existence et de leur nombre, ni planifié de les rencontrer un jour… Pour autant, et nous le comprenons assez vite heureusement, ces doubles, fantasmés ou pas, n’en sont pas vraiment. Notre unicité est sauve ! Un peu comme avec les premières dix images de cette série à double fond, pur exercice de mathématique combinatoire à la difficulté croissant avec la pratique photographique, images souffrant de ce que nous pourrions appeler « photonymie », dont les formes les plus avancées conduisent inexorablement à des rencontres fusionnelles aussi étonnantes que foisonnantes entre des lieux, des moments, des personnes qui ne se sont évidemment jamais réellement croisés ailleurs que dans mon passé.

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Eau-tocensure

Ces rares moments où l’on peut regretter de ne plus être un enfant…

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