A certains moments de sa vie, on peut ressentir le besoin ou l’envie d’intégrer un groupe. Je ne parle pas ici de groupe de musique mais de personnes – ce qui, certes, inclut les groupes de musique – avec lesquelles on a des affinités, partage des idées, des idéaux, des sensibilités, des approches… et avec lesquelles on aimerait faire un petit bout de chemin. Pour le meilleur et pour le pire, pour ce que l’on imagine et ce que l’on découvre. Si intégrer ledit groupe, pré-existant donc, est une étape cruciale, joyeuse, excitante, perçue, à juste titre par le prétendant, comme une reconnaissance par ses pairs – ce qui fait toujours plaisir ! -, y trouver, a fortiori y forger, sa place est une aventure qui requiert écoute, patience, observation et flexibilité.
Car un groupe a rarement conscience des règles de conduite qui existent en son sein, se sont mises en place progressivement au contact des uns des autres, et sont de fait devenues totalement implicites et d’une certaine manière, invisibles de l’intérieur. L’arrivée d’un membre exogène dans ce micro-organisme autorégulé est justement l’occasion de révéler cet « allant de soi », ce fonctionnement interne, toutes ces règles non écrites mais tacites que le nouveau va mettre en lumière involontairement et sans arrière-pensée puisqu’il progresse en terre inconnue en proposant de faire ci, de procéder comme cela plutôt, d’aller là, de penser à ça, … parce qu’il estime, en toute honnêteté, que ce pourrait être une bonne idée. Il tente, il ose, il tâtonne. Il ne sait pas encore. Il faut alors être très attentif à la façon dont les autres réagissent à ses diverses initiatives et propositions pour déchiffrer le sous-texte, comprendre ce qu’ils ne disent pas, définir le règlement intérieur, et affiner, le cas échéant, son positionnement, son comportement. Parfois, cela réveille d’un coup, un peu comme lorsque l’on croque, sans le vouloir, dans une graine de cardamone égarée dans son assiette ! Et on s’interroge sur l’intérêt de toutes ces futures concessions. Parfois, cela glisse comme une cuillère de bon miel écossais, et on attend la suite avec impatience. Dans tous les cas, on apprend des autres, et donc de soi.
Un bref regard vers ce fond de lac aux airs de puzzle pour joueurs extrêmement patients suffit à comprendre à quel point cette terre de haute altitude où la photosynthèse se fait plus que discrète, a été si durablement privée d’eau, celle-là même qui est à l’origine de toute vie sur Terre, qu’elle n’est plus capable d’accueillir et de boire la fine pellicule qui vient pourtant la recouvrir.
En pratique, toutes les photos figurant sur ce site sont en vente. N'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements !
Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
On la connaît tous, cette petite phrase, pour l’avoir soi-même prononcée ou se l’être entendue dire. Une façon diplomatique d’avouer que l’on aime pas spécialement (ce mot est important) ce qu’une personne, que l’on n’a pas envie de froisser, est en train de nous montrer avec un enthousiasme non feint. Ceci dit, la personne en […]
48° 50’ 22” N 2° 19’ 12” E, 750 logements, 3 000 habitants, 88 000 m2 habitables, 64 000 m2 de parking (ils avaient prévu la congestion automobile du siècle suivant à l’époque), 16 étages (sans les parkings), 5 ans de construction, occupation des lieux dès 1966 par de jeunes cadres dynamiques (déjà), de hauts […]
Cela aurait aussi pu s’appeler : rencontre du 3e type… Car cette chenille semble tout droit sortie d’une au-tre ga-la-xie. Evidemment, j’ai grandi en ville, au cœur du béton et du macadam, je m’émerveille donc facilement devant un bout de nature (oh, une fleur ! ; oh, un mouton ! ; oh, une chenille !…), […]