Photo-graphies et un peu plus…

Clic clac dans les boites

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Au quotidien, il nous arrive d’utiliser des expressions toutes faites pour résumer des situations dans lesquelles nous nous trouvons… « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées. » Une façon un peu paysanne de dire à quelqu’un de s’occuper de ses oignons, version XXIe polie… « Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » et « être au pied du mur », « La beauté ne se mange pas en salade » pourtant « ça ne mange pas de pain », « Autant en emporte le vent » dans « Un moulin à paroles », « Un secret de polichinelle » et « Menteur comme un soutien gorge », « Tirer des plans sur la comète » pour « Avoir la tête dans les nuages »… Il en existe à la pelle, inutile d’en faire des tartines ou un fromage d’ailleurs, vous avez compris.

Dans le lot, nous employons parfois des expressions que nous croyons, si ce n’est universelles, tout du moins connues d’autres personnes que notre garde rapprochée, mais c’est un leurre. Vous le comprenez rapidement lorsqu’elles vous échappent en société car vos interlocuteurs vous regardent tous avec des yeux de merlans frits, attendant une explication alors que, comme d’habitude, vous êtes déjà passé du coq à l’âne. « Quoi, vous n’employez pas cette expression ? » « Ah, non ! » Vous voilà alors bien obligé d’admettre que vous l’avez inventée de toutes pièces. Ceci dit, personne n’ira vous tirer les bretelles si vous créez une expression à votre corps défendant.

Par exemple, cela m’arrive assez régulièrement de « faire le poisson rouge ». J’entends par là – l’expression n’existe pas – que j’ai, en une fraction de secondes, oublié ce que je devais faire, voulais dire ou autre. Choix tactique en référence à cette croyance populaire selon laquelle les poissons rouges ont une mémoire de 3 secondes. Pensée fausse donc mais très utile pour ne pas culpabiliser de leur offrir si peu d’espace pour vivre et tourner en rond : un simple bocal (non, ce n’est pas un appartement parisien !)… Comment cela s’illustre-t-il ? Concrètement, je suis à ma table de cuisine, je pense que je dois vérifier si mes clés sont bien dans mon sac près de mon ordinateur, je me déplace vers le lieu-dit (3 mètres à tout casser) et j’emporte le livre posé sur le bureau avant de retourner à la table de cuisine, en ayant malgré tout le sentiment d’avoir oublié quelque chose au moment d’ouvrir le livre à la page 33. Ah oui, les clés ! « Poisson rouge ! » m’exclame-je. Cela peut aussi servir de jolie excuse, quand un tiers vous a demandé, il y a à peine 3 minutes, de le rappeler dans 3 minutes. N’est-ce pas plus poétique de proclamer « J’ai fait le poisson rouge » (tout d’un coup, l’autre vous visualise en faisant des bulles dans un bocal) que de simplement devoir admettre « J’ai complètement zappé ! » ?

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Au départ, c’est le bruit qui attire. Celui de cris, répétés, aigus, empressés. Celui de la sortie de bain précipitée des mouettes du secteur, de leurs paires d’ailes battant frénétiquement l’air au risque de s’entrechoquer. De leurs déplacements coordonnés mais bizarrement anarchiques vers un point convergeant rapidement identifié : un buffet garni, gratuit, mais quantitativement limité, vient d’ouvrir. En l’état : des maquereaux frais. Le luxe, quotidien, à portée de bec ! Mais pas pour tous les piafs, même si tous tentent de s’en approcher… En lieu et place du civisme, de la générosité et du sens du partage que ces ailés faussement affamés et pas assez prompts espèrent, les plus viles stratégies se mettent rapidement en place pour récupérer un morceau de poisson ingurgité, régurgité, déchiqueté, partagé, explosé, disséminé. Coups d’ailes, coups de becs, prises d’assaut, squattage intempestif, oubliées les bonnes manières, les salamalecs et la solidarité aviaire, quand le maquereau arrive, c’est chacun pour soi ! Ce soir, j’étais à un vernissage, avec discours et petits fours. J’ai bien l’impression qu’il y avait des mouettes aussi…

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