tags: eau, femme, île de zamami, Japon, Okinawa, photo sous l'eau, photo sous marine, plongée, rocher, silhouette, snorkeling, Zamami
Parfois, il est bon de se laisser porter par le courant sans résister. Pour voir où cela nous mène. De se laisser planer sans réfléchir. Pour se libérer de nos pensées parasites. De notre enveloppe corporelle. Celle-là même qui nous aspire vers le centre de la Terre. Oublier que l’on est là, sans omettre de respirer pour autant. Se plonger dans un milieu moins naturel, moins familier. Pour voir défiler une vie méconnue, en tous points différentes, et assurément captivante. Faire corps avec elle. N’être plus qu’une succession de battements de coeur, d’inspirations et d’expirations se perdant dans un océan de bruits sourds et étouffés. Une fois, deux fois, trois fois… Parfois, il est bon de se laisser emporter. Simplement.
C’est Robert lui-même qui le proclame : « Changement de forme, de nature ou de structure, si considérable que l’être ou la chose qui en est l’objet n’est plus reconnaissable ». Exemple commun : la larve devenant papillon. Ici, contrairement aux apparences donc, un être humain. Etat initial. Une femme pour être plus précise. Ayant manifestement une sensibilité hautement chromatique, ce qui la rend très singulière à mes yeux, de photographe certes, mais pas seulement : car, assez trivialement, je suis irraisonnablement réceptive aux personnes prenant soin d’associer la couleur de leurs vêtements à celle de leurs chaussures (et, comble de l’élégance, de leurs chaussettes). J’y vois une salutaire, reposante et inoffensive quête d’harmonie là où le chaos règne. Ce que n’évoque pas Robert, en revanche, c’est la raison de ce changement de forme, son origine. De fait, tout devient possible. Et, présentement, si c’est bien le temps qui exalte le corps et le mouvement qui le transcende, c’est l’obscurité qui se charge de le révéler. Des conditions éphémères et maîtrisées qui, fort heureusement pour la luciole urbaine, rendent la métamorphose réversible… Il suffit de rendre son rythme au temps qui passe.
J’aime cette heure tardive et sans nuage de la journée où la vie devient bidimensionnelle et où même notre ombre semble si fatiguée qu’elle s’étale de tout son long sur un macadam transformé en immense divan collectif.
Je ne parle pas de celui devant lequel certains se recueillent derrière ces immenses portes en train d’être lavées des pêchés de la ville qui s’y sont incrustés, mais bien de ce petit homme en combinaison blanche, posté au sol, les deux mains sur les hanches, la tête rivée vers les hauteurs, à observer ses […]
Share on FacebookVolcan, peau de reptile, intérieur de corps humain, coquillage, grotte, grillage, fond marin ? Les propositions ont fusé quand ces images, et d’autres du même acabit, sont venues se coller sur les murs libres du Lien. Le Lien ? Un petit café bistro resto qui passerait presque inaperçu au 237 rue de Bercy, dans le […]
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