Photo-graphies et un peu plus…

Il arrive parfois que l’on vive des instants inédits sans s’en rendre compte… J’ai ainsi mis un étage et demi à réaliser que cet escalator, ensemble de métal et de verre banal en apparence, épousait la forme de la lumineuse rotonde qui l’accueillait et était donc circulaire ! C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Une grande première est toujours un événement dans une petite vie ! Certains font des vœux, comme au premier abricot de l’année…

Passé l’étonnement mêlé de joie, l’escalator circulaire a surtout fait émerger un flot d’interrogations, essentiellement techniques je dois l’avouer. La marche, quand elle entame sa descente comme le fait toute marche d’escalator rectiligne, n’a forcément pas la même forme que lorsqu’elle est à mi-parcours, au beau milieu de la courbe, où logiquement, son bord intérieur est plus petit que son bord extérieur au risque de casser. Bien conscient d’avoir les pieds sur quelque chose d’extra-ordinaire, on se met alors à scruter ces marches espérant assister à leur métamorphose en direct. Que nenni ! Elles restent impassibles. Ce qui est impossible ! Et comment se passe la remontée des marches ? Dans un escalator droit, c’est facile, elles se replient, comme des chaises de jardin, et font le chemin inverse par en dessous, avant de refaire un tour de manège. Mais là ? Il y a vraiment de quoi tourner en rond !

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Grande nouvelle : le premier cœur artificiel totalement implantable pourrait être disponible dès 2013, c’est-à-dire demain dans l’espace-temps de la médecine ! Un espoir, sûrement, pour les 17 millions de personnes qui meurent chaque année d’insuffisance cardiaque. Et l’aboutissement d’une carrière dédiée à notre pompe interne pour Alain Carpentier, qui, pour ce projet, s’est allié à l’avionneur EADS. Le cœur, moteur de la vie. Jusque là, tout est logique ! Cet artefact en matériaux bio-synthétiques a été conçu sur le modèle de l’original de chair et de sang. Pour fonctionner, et donc pour que son porteur vive, il doit être connecté à un système de raccordement électrique par batterie externe… Cette dernière a une autonomie de 4 à 5 heures ! Comme si on vivait par tranches de 4 à 5 heures, sans pouvoir faire de pause pour autant… D’ici 2 ans donc, l’expression « recharger ses batteries » prendra un tout autre sens !

C’est là que l’exploit – réel – se meut légèrement en ironie… Cette batterie est rechargeable sur le réseau électrique, mais aussi sur l’allume-cigare de la voiture… Or, le tabagisme est un facteur de risque important d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral et d’athérosclérose, autrement dit, de maladies cardiovasculaires… celles-là même qui justifient en partie la nécessité de développer cette alternative cardiaque ! Autant dire que le cœur n’est pas rancunier ! Mais ce n’est que passager… A terme, le cœur artificiel fonctionnera grâce à une pile à combustible, multipliant par 2, 3 l’autonomie. Les DVD d’Iron Man seront alors livrés avec le mode d’emploi… Trêve de plaisanterie : il ne reste plus que 2 ans pour faire comprendre que le cœur n’est pas le siège des sentiments, comme c’est communément admis en occident ! Ensuite, nous pourrons réfléchir à une nouvelle définition de l’humanité : un être humain devant sa survie seconde après seconde à une machine est-il toujours un être humain comme nous l’entendons aujourd’hui ?

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L’armée – ou son styliste – a compris, bien plus tôt que les autres, que pour survivre, ses hommes devaient s’intégrer à leur environnement et non le contraire…  A l’heure où les entreprises du monde entier – mon ancienne prof de français de lycée me reprendrait car « entier » est ici superflu – prônent les valeurs du développement durable et se vantent de participer à la sauvegarde de notre planète bleue en limitant leurs impressions papier ou en faisant du recto verso, il est bon d’avoir cela à l’esprit. Et de se dire, peut-être, que, plus que de cet obscur objet bientôt galvaudé qu’est le développement durable, tout cela relève du bon sens ! S’il faut inventer des mots pour faire bouger les hommes, pourquoi pas ?

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Même endroit, même heure, J+1. Un nouveau parachutage s’opère dans le ciel bleu azur de Cherbourg. Seuls de rares spectateurs égarés dans la zone portuaire assistent à la représentation à laquelle participe une bonne centaine de ces spécimens ailés parés de leur blanche tenue distinguée surmontée d’une touche de noir au bout des ailes. Un vol à basse altitude d’une parfaite maîtrise avec changements de cap intempestifs, commandé directement depuis les airs par Jonathan Livingstone en plume et en os, leur chef de file révolutionnaire ! Spectacle magnifique au profit du partage, de la tolérance et de la liberté dans le monde… si, si…

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14h pétantes ! Le coup d’envoi est donné. Le vrombissement des avions résonne dans l’air sec. Le silence se fait dans les rangs. A l’approche de la zone dite, de petites flammèches noires se jettent dans le vide deux par deux. Rapidement, leur sauveur s’ouvre. Le vide céleste se peuple de centaines de méduses que l’on aurait changé d’élément. J’essaye de bien viser, je mitraille… et réussis à en avoir quelques-uns.  Clic-clac, clic-clac, clic-clac… C’est dans la boîte. Cette soudaine affluence dans le ciel, cet égarement de parachutistes en goguette n’est pas dénué de poésie. Ce parachutage d’égarés portés par la bise ne met pas à l’abri de faire jaillir une certaine émotion, même chez les potentiels anti-militaristes qui auraient atterri par hasard sur cette aire marécageuse mais historique du débarquement de Sainte-Mère Eglise. A l’époque, 13 000 paras avaient été largués en pleine nuit. Personne pour les applaudir, contrairement à ce jour de commémoration charriant une foule de passionnés costumés, de galonnés officiels, de vrais vétérans héroïques et de faux héros vétérans, d’ennemis d’hier aujourd’hui unis pour le maintien de la paix dans le monde… si, si…

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La nuit venue, les immeubles de verre qui, la journée, laissent entrer la lumière naturelle et protègent leurs habitants des regards indiscrets, se muent en une montagne d’aquariums posés les uns au dessus des autres  transformant les hommes en de petits poissons tournant autour de lumières artificielles…

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Le ponton, mobilier typique de la ville en bordure de mer. Un lieu de pèlerinage où se pressent les promeneurs du dimanche pour lesquels le phare parfois posé en son extrémité devient un objectif de visite. On le parcourt dans un sens, en regardant l’eau osciller entre les lattes de bois qui le constitue tout en ayant l’illusion d’avancer sur l’eau. Puis, arrivé au bout, on n’a d’autre choix que de rebrousser chemin et de voir se rapprocher la cité temporairement délaissée. A moins de changer de point de vue et d’aller arpenter les dessous de cet enchevêtrement organisé de poutres et de planches verdies par les algues amenées par les marées. Ambiance. Les voix et bruits de pas sur les planches sont remplacées par le clapotis de l’eau sur le bois, l’horizon lointain se transforme en un point où convergent tous les regards, le monde se transforme en solitude, le vide se meut en une forme abstraite de lignes qui se croisent et occupent tout l’espace… Un tout autre univers à quelques centimètres…

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Dieu a dit : sape toi bien ! « Dieu a dit : sape toi bien » dit l’affiche ! C’est ce qui saute aux yeux quand on s’approche de ce mur situé à proximité du très parisien Canal Saint-Martin. Un large et haut mur qui invite à l’expression, à l’art éphémère. Ou au street art comme on dit maintenant. Et il en a véhiculé, ce mur, des images, des messages, des dessins, des graff… En attestent ces coups maladroits de peinture jetés à la va-vite par les services de la ville pour en faire disparaître la trace ; en attestent ces points blancs, autant de résidus d’affiches collées puis décollées par ces mêmes représentants de l’intégrité murale… Des expositions temporaires en permanence avec une équipe de décrochage gratuite ! La seule inconnue, c’est la durée de l’exposition…

Mais revenons à cet étrange message – Dieu a dit : sape toi bien ! – et à cette étonnante mise en scène – trois crucifix parallèles… Humour ? Je ne parle pas du monsieur qui passait par là au moment crucial… Non, de la publicité ! Pour une boutique de vêtements ne s’adressant qu’aux croyants vraisemblablement. Ce qui ne fait pas beaucoup finalement, un français sur 4 seulement déclarant que la religion occupe une place importante dans son quotidien. Une information supplémentaire que l’on ne voit pas ici : juste à côté de ce mur, à gauche, se trouve une école. Si elle avait été privée, cela aurait eu une autre portée ! Elle est laïque, dans la limite de l’exercice… L’injonction n’en a pas moins de sens. Car la tyrannie des belles fringues ou de marque a remonté le temps et s’exprime malheureusement dès le plus jeune âge, à en faire regretter la disparition de l’uniforme par les parents… Mais subitement, un doute m’occupe… De quel Dieu s’agit-il en réalité ? Naïveté avouée. Le Dieu d’aujourd’hui n’est-il pas cette sacrée société de consommation ? Et là, nous sommes tous croyants !

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Après s’être déchaînée contre lui, la Nature fait corps avec l’Homme. Par sa partie pensante. La tête… Ainsi au fil des siècles, le vent, l’eau et l’érosion auront-ils réussi à sculpter la falaise à l’image de ceux qui l’observent depuis leurs vaisseaux, accoudés au bastingage, leurs songes emportés par les flots. Une tête fière, légèrement prognathe comme pour mieux affirmer sa puissance de roc, sa force de caractère. Mais un sourire surtout, un très long sourire qui semble annoncer au voyageur une chaleureuse bienvenue…

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… et savoureux. Mais un combat contre quoi ? contre qui ? Contre l’enchaînement des événements ? Contre le déchaînement des éléments ? Contre le temps, finalement, encore et toujours… On a beau voir les vagues venir, s’avancer inlassablement vers la côte avec la houle comme un escadron de fantassins bien remontés, on ne sait jamais quel spectacle elles vont offrir en se heurtant à la digue. Il y a, en théorie, tout un protocole à respecter lorsque l’on s’attaque aux eaux internationales se mouvant avec des idées pacifistes clamées haut et fort… Le regard choisit une vague, décide qu’elle a un fort potentiel explosif et la suit seconde après seconde avec une excitation certaine. Car, soyons clair, par jour de grande marée, ce que le regard attend, ce que le corps attend, c’est la puissance, la force de l’eau contre la terre, la bataille de la Nature contre les murs que l’homme a érigés pour s’en protéger. Quand il devient certain que la vague élue fera bien ce que l’on attend d’elle, commence alors la négociation, celle de la distance à garder entre toutes choses pour que chacune soit respectée… La marge de manœuvre est ténue, regard et corps s’approchent de la frontière, l’apprivoisent pas à pas, car ce qu’ils veulent sentir, voir, saisir au plus près, c’est le contact, la confrontation, la dispersion, ce moment où l’eau est arrêtée net dans sa course par la pierre solidaire et se mue instantanément en main de fer pour aller s’échouer dans un sublime fracas sur le sol…

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