Même endroit, même heure, J+1. Un nouveau parachutage s’opère dans le ciel bleu azur de Cherbourg. Seuls de rares spectateurs égarés dans la zone portuaire assistent à la représentation à laquelle participe une bonne centaine de ces spécimens ailés parés de leur blanche tenue distinguée surmontée d’une touche de noir au bout des ailes. Un vol à basse altitude d’une parfaite maîtrise avec changements de cap intempestifs, commandé directement depuis les airs par Jonathan Livingstone en plume et en os, leur chef de file révolutionnaire ! Spectacle magnifique au profit du partage, de la tolérance et de la liberté dans le monde… si, si…
14h pétantes ! Le coup d’envoi est donné. Le vrombissement des avions résonne dans l’air sec. Le silence se fait dans les rangs. A l’approche de la zone dite, de petites flammèches noires se jettent dans le vide deux par deux. Rapidement, leur sauveur s’ouvre. Le vide céleste se peuple de centaines de méduses que l’on aurait changé d’élément. J’essaye de bien viser, je mitraille… et réussis à en avoir quelques-uns. Clic-clac, clic-clac, clic-clac… C’est dans la boîte. Cette soudaine affluence dans le ciel, cet égarement de parachutistes en goguette n’est pas dénué de poésie. Ce parachutage d’égarés portés par la bise ne met pas à l’abri de faire jaillir une certaine émotion, même chez les potentiels anti-militaristes qui auraient atterri par hasard sur cette aire marécageuse mais historique du débarquement de Sainte-Mère Eglise. A l’époque, 13 000 paras avaient été largués en pleine nuit. Personne pour les applaudir, contrairement à ce jour de commémoration charriant une foule de passionnés costumés, de galonnés officiels, de vrais vétérans héroïques et de faux héros vétérans, d’ennemis d’hier aujourd’hui unis pour le maintien de la paix dans le monde… si, si…
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Share on FacebookSe promener dans les rues du Amsterdam historique peut donner l’étrange impression d’avoir franchi une frontière fictionnelle et régressive, et de débarquer au beau milieu d’un dessin d’enfant. Ceux-là même qui squattent impunément nos portes de frigidaires, nos murs mitoyens au bureau voire, au bout d’un certain temps, nos fonds de tiroir. Les murs des […]
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