Photo-graphies et un peu plus…

En équilibre

La voilà, LA star du désert de Siloli, perchée à plus de 4 000 mètres d’altitude, seule au milieu de rien. On l’approche avec déférence, on lui ferait presque la révérence. En tout cas, on garde ses distances. Croyez-moi ou non mais la légende prétend que c’est le vent, sculpteur à l’âme salée, et ses caresses répétées inlassablement, année après année, décennie après décennie, même siècle après siècle, qui ont transformé ce qui n’était probablement qu’un quelconque bloc volcanique en cet arbre de pierre. Arbol de Piedra… C’est en effet ainsi qu’on le nomme aujourd’hui, sans doute pour marquer encore plus la désertion radicale de la végétation et l’aridité inhospitalière de cet altiplano bolivien au charme pourtant magnétique.

Il se dit même qu’il lui a fallu des millions d’années de patience et de travail acharné pour créer cette délicate et monumentale œuvre de 6 mètres au pied de laquelle les amateurs d’art et de l’extrême font une escale naturellement admirative et empreinte d’humilité. Et bientôt, ils s’interrogent : le miracle grâce auquel cet arbre dépourvu de racines tient encore debout durera-t-il éternellement ? En réalité, et ils le savent pertinemment, temps et vent poursuivent leur ouvrage par petites touches imperceptibles à l’échelle de leurs courtes vies… Et d’un coup d’un seul, ils se sentent chanceux de l’avoir croisé à ce moment-là de son existence, alors qu’il n’était plus un grossier caillou au milieu du désert et pas encore une star déchue, et à terre. Parfois, cela tient à peu de choses…

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La frontière de verre

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Trouble de la personnalité

Je n’ai pas encore statué : dois-je annoncer à ce palmier que je viens tout juste de rencontrer qu’il n’est pas un éléphant sachant que, d’un côté, cette prise de conscience sera peut-être le plus grand drame de sa vie mais que, de l’autre, vivre dans le déni n’est pas une solution non plus ?

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Coeur de pierre

Il y en a une au Chili, dans le désert d’Atacama ; une autre en Argentine, dans le parc d’Ischigualasto ; une en Jordanie, aussi nommée Wadi Rum ; mais aussi en Bolivie, près de La Paz ; et là encore, juste là, ci-dessus, en Namibie, près de Swakopmund… En fait, les Vallées de la Lune ne se comptent plus sur Terre.

Leur nom – hérité de leur aridité manifeste, de leur inhospitalité reconnue, de leur rocaille sèche, des traits de caractère aisément observables sur notre satellite avec une bonne lunette astronomique et qui sont sensées faire fuir toute personne sensée – est d’ailleurs un paradoxe. Car, depuis la Terre, la Lune, gibbeuse, pleine ou en croissant, réfléchissant un peu, beaucoup ou passionnément, n’est que poésie. Pouvoir errer dans ses Vallées comme ici, c’est flirter avec des rimes embrassées.

Du fond du lit de la rivière asséchée, on s’élève, le pas léger, vers ses sombres sommets acérés pour découvrir un filon de roches noires taillées au couteau, des dolérites affleurant depuis 120 millions d’années, droite parfaite scindant la Terre en deux et s’ouvrant sur un paysage infini irréel, enchanteur, d’une blancheur diffuse et poussiéreuse où le regard se perd en quête des derniers émois du Soleil.

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Avec circonspection

Ils s’y voyaient déjà ! A barboter dans ce trou d’eau douce au fond invisible (donc angoissant), perdu en plein désert (enfin, ils l’ont quand même trouvé) et dont on leur avait tant vanté l’hospitalité. Pourtant, pas une ridule ne vient zébrer la surface de l’eau. Et pour cause, s’ils s’en sont approchés, parfois de très près, s’ils ont hésité, parfois longtemps, ils s’en sont tous éloignés, après mûre réflexion…

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Les portes du désert

Les premières heures passées dans un pays dont on vient juste de fouler le sol sont précieuses. C’est souvent au cours de celles-ci en effet que les plus grands étonnements surviennent, car c’est tout simplement la première fois que l’on y est confronté. Par exemple, je me souviens parfaitement de ma toute première traversée du désert en Namibie et de ces questions – une seule en réalité – qui ne m’ont pas quittée des kilomètres durant : « Pourquoi clôturent-ils le désert ? Pourquoi délimiter ces zones infertiles avec autant d’application ? Pourquoi, face à cet infini de sable, par ailleurs mouvant, vouloir à tout prix marquer son territoire ? Pourquoi l’homme ne peut-il s’empêcher de s’approprier une terre qui n’est finalement pas la sienne ? »

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Sous le sable

Ces petits grains de sable qui s’insinuent sans s’annoncer dans une mécanique bien huilée, que l’on perçoit d’abord et logiquement comme des obstacles, donc négativement, avant de réaliser, en prenant un peu de recul, combien ils peuvent, au contraire, se transformer en atouts…

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Y voir plus clair 1

Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…

Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement,  supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…

Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.

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Sur la voie

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Plongée dans le désert

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