Photo-graphies et un peu plus…

Les mondes parallèles

Parfois, il suffit de peu pour se dire que le monde n’est pas aussi sombre qu’il n’y parait et que sa poésie se niche parfois là où on ne l’attend pas. En l’occurrence, dans des ballons de baudruche. Direction Hué, au Vietnam, sur cette esplanade stratégiquement située entre la Rivière des Parfums et la Cité Impériale. La nuit venue, familles et amis s’y retrouvent pour pique-niquer, jouer aux cartes, écouter de la musique, faire du vélo, du roller ou du tricycle. D’autres leur préfèrent donc les ballons de baudruche… Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que ces jeunes en file indienne et agrégés par binôme  n’étaient pas fous mais apprenaient en fait à danser. Ainsi coincé entre deux fronts d’apprentis danseurs, le ballon n’était qu’un outil, simple, efficace et à potentiel drolatique non négligeable pour s’obliger à maintenir une posture droite mais également à respecter une distance certaine avec un partenaire étrangement coloré et déformé. Il n’était en effet pas interdit de se regarder à travers la fine pellicule de latex. Etait-ce une métaphore ? Quoi qu’il en soit, à l’heure où les slows disparaissent inexorablement des pistes de danse, j’avais soudainement eu envie d’aller dispenser quelques coups d’aiguille, au risque de générer quelques bosses et pourquoi pas, quelques étincelles… Met you by surprise, I didn’t realize, that my life would change forever, Saw you standing there, I didn’t know I care, there was something special in the air ; Dreams are my reality, the only kind of real fantasy ; Illusions are a common thing ; I try to live in dreams It seems as if it’s meant to be…

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Le lundi, c’est un peu comme le 1er janvier, on peut décider de prendre de bonnes résolutions pour les semaines à venir, idéalement les mois voire les années. Ainsi, si comme moi, face aux piles de papier noircies entassées en pagaille sur votre bureau, aux idées de projets griffonnées sur des carnets ou notées dans des mémos électroniques, et à celles qui vous traversent l’esprit au moment même où vous écrivez, auxquelles s’ajoutent des todolist en tous genres, vous ne savez pas vraiment par quel bout commencer, de telle sorte que souvent, pour éluder la problématique sous-jacente – votre incapacité à faire des choix – vous vous lancez dans quelque chose d’autre, d’imprévu, ou plutôt de non prévu, alors, ce duo est fait pour vous. (On m’a récemment dit que mes phrases étaient complexes, un peu alambiquées et parfois longues, j’ai failli m’en offusquer avant de réaliser que c’était sûrement un peu vrai, même vrai, ce qu’illustre parfaitement la phrase précédente ! )

Un matin brumeux, alors que, quasi désespérée, je m’apprêtais à nouveau à faire quelque chose d’imprévu pour éviter d’avancer sur quelque chose de prévu, une voix m’a lancé :

– Un grand maître m’a un jour donné la recette de l’organisation optimale. Aujourd’hui, je te la transmets (car vraiment tu fais n’importe quoi !). Es-tu prête ?

– Oui, bien sûr !, vous pensez, la recette de l’organisation, comment passer à côté ?

– Très bien, alors, c’est extrêmement simple ! Tout ce que tu as à faire, tu dois le répartir selon quatre catégories : le urgent et important, le urgent et pas important, le pas urgent et important, le pas urgent et pas important. Si tu préfères le mot « vital » à celui d' »important », remplaces. L’important est que ce mot te parle et incarne le moteur de ton action. Comme tu le sais, tout est une question d’équilibre dans la vie : si tu passes tes journées à faire des choses pas urgentes et pas importantes, tu vas vite te lasser et avoir l’impression de ne pas avancer (en plus de te leurrer) ;  si tu passes tes journées à ne faire que de l’urgent mais pas important, comme peut l’être la gestion du quotidien par exemple, kif kif. Donc, écoute bien ce que je vais te dire : tu dois évidemment commencer par ce qui est urgent et important, et enchaîner avec ce qui est urgent et pas important, mais, pour ne pas avoir l’impression de te laisser emporter par une vie dont tu ne maîtrises ni le rythme ni le contenu, il faut que tu t’autorises à glisser entre ces deux catégories du « pas urgent et important » – des projets personnels à moyen ou long terme par exemple – : c’est absolument essentiel même si, sur le moment, tu penses que ça n’est pas le moment !

J’ai évidemment tout pris en note, pensant voir poindre mon salut prochain, quand tout à coup, une ombre est venue m’assommer :

– Ok, urgent et important, urgent et pas important, pas urgent et important, pas urgent et pas important, j’ai bien saisi, c’est très clair. Mais comment fait-on pour déterminer dans quelle catégorie entre tel ou tel projet quand on a l’impression qu’ils sont tous urgents et importants ?

Sur cette question à double tranchant, la voix, non sans avoir toussoté quelques secondes, m’a alors répondu : « Et bien cela, toi seule peut le savoir ! »

Autant vous dire que je me suis lancée dans un autre projet. Imprévu bien entendu…

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Les caméléons

Toujours choisir la couleur de son uniforme en fonction du fond devant lequel on va patrouiller, ou inversement, ce qui entraîne potentiellement des travaux de peinture réguliers (et pas forcément heureux)…

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Le cauchemar éveillé

L’autre nuit, je me suis réveillée en sueur et sursaut ! Un cauchemar ! C’est rare pourtant ! Vous allez rire mais j’étais piégée dans un centre commercial. Le paradis pour certains. Je déteste les centres commerciaux. En fait, j’étais même coincée dans un centre commercial de Hong Kong. Donc grand. Et de luxe. C’était en fin de journée, il faisait nuit, mais on ne pouvait pas vraiment le savoir car il n’y avait évidemment aucune fenêtre ou baie vers l’extérieur, tout baignant dans une lumière artificielle blanche et froide en permanence destinée à plonger le consommateur dans une bulle hors du temps. J’avais naïvement pensé que traverser le Mall plutôt que le contourner me ferait gagner du temps. Toutes les boutiques étaient fermées (ce qui n’est pas la raison pour laquelle je qualifie cette expérience de cauchemar), il n’y avait quasiment plus personne, hormis ceux qui filaient prendre le métro dans les sous-sols, et cela faisait bien une demi-heure que je tournais en rond dans les allées, passant jusqu’à trois fois devant les mêmes mannequins narquois, dédaigneux et propres sur eux, à chercher une sortie piétonne pour m’extraire de ce monde factice. Je n’arrêtais pas de me répéter : « mais bon sang, ce n’est pas possible qu’il n’aient pas prévu de simple sortie vers l’extérieur dans ce fichu centre ! » C’est une phrase longue à ressasser, c’est vrai, et à un moment, elle s’est résumée à la répétition d’un gros mot commençant par p et se terminant par n. Flûte flûte flûte ! Voilà, c’est ça… Je commençais à avoir des sueurs froides, je m’imaginais forcer une sortie de secours et déclencher une foule d’alarmes tonitruantes, je cherchais par où j’étais entrée mais ne trouvais plus mon chemin, je pestais contre le capitalisme, le consumérisme à outrance, l’aveuglement collectif, j’accélérais le pas, je tentais de repérer une signalétique compatissante, j’avais de plus en plus chaud, je me suis réveillée en nage ! J’y suis retournée tout de suite ! Il était hors de question que je finisse mon cauchemar enfermée dans un centre commercial ! Je me suis mise en quête du parking, pensant, à juste titre,  qu’ils avaient forcément prévu une sortie pour les voitures ! Qu’ils ne pensent pas aux piétons, c’est une chose, mais aux voitures, impossible ! Et en effet, après un bain forcé et prolongé dans le monoxyde de carbone et quelques pas hasardeux entre des Tesla, et donc 45′ d’errances inutiles, j’ai enfin réussi à me faufiler hors de ce temple maudit (mais sans les gâteaux secs)… Le plus drôle a posteriori dans cette histoire ? Le cauchemar était éveillé puisque tout cela est vrai ! Méfiez-vous des centres commerciaux si vous allez à Hong Kong, eux seuls ont réussi à me faire sortir de mes « gongs » !

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Le pont des soupirs

Stupéfaction et tremolo à l’heure du café matinal et de la consultation frénétique index à l’appui, mais glissant, des nouvelles du jour ! J’ai souvent les yeux clos quand je les consulte depuis que je me suis autogreffé une appli censurant les mauvaises nouvelles et les fermant automatiquement (à la fois les yeux et les nouvelles). Il y en avait trop, ça n’était plus vivable, et je n’ai pas l’impression de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde pour autant ! Enfin, si, mais il existe différentes manières de voir. Bref, là, ils sont restés ouverts, non que la nouvelle soit bonne – car le contraire de la mauvaise nouvelle n’est pas forcément la bonne nouvelle, ce serait trop simple -, elle serait plutôt ébouriffante, invraisemblable, renversante !

J’ai d’ailleurs d’abord cru à un canular, un hoax, un fait alternatif. Ce qui m’a incitée à vérifier, avant toute chose, si elle était présente sur d’autres supports, même si ça n’est plus forcément une garantie de véracité (où va le monde ?). Et maintenant que j’ai écrit toutes ces lignes sur cette info sans la partager encore, c’est un peu comme lorsque des amis vous disent que tel film ou telle pièce de théâtre ou tel livre ou tel concert est vraiment hyper-méga-génial-e et qu’il faut absolument-franchement-essentiellement aller le ou la voir ou le lire ou l’entendre, vous vous projetez naturellement sur ce qui vous hisse généralement à l’apogée de votre propre échelle émotionnelle, tout en modulant ce calcul à l’aune de votre fine connaissance de vos amis, vous vous imaginez des choses, et souvent, vous êtes déçus. Oui, déçus. Du coup (si si, j’ai écrit « du coup »), je ne sais plus si ça vaut vraiment la peine que je vous dise… Oui, parce que clairement, vous allez vous dire : « Quoi, tout ça pour ça ? Franchement, t’exagères Lou hein ! » Non ? Alors, vous allez re-regarder la photo choisie pour y puiser quelque indice alors qu’en réalité, tout se passe à 8614 km de là, le là étant le centre de Madagascar qui n’est pas littéralement l’endroit d’où j’ai pris cette photo, mais c’est plus simple pour le calcul, mes souvenirs d’il y a 20 ans n’étant plus aussi clairs. Je vous invite donc maintenant à prendre un compas géant et à tracer un cercle de 8614 km de rayon – j’en conviens, ça n’est pas très pratique – pour identifier la zone géographique en question et à vous balader sereinement sur la circonférence de ce cercle dans l’espoir de voir poindre l’illumination.

Ou bien, j’arrête là le supplice et vous dis tout de go ce qui m’a ébahie ce matin-là : l’inauguration, ou presque, d’un pont reliant Hong Kong à Macao ! Evidemment, avant avril 2017, ça ne me parlait pas vraiment ne sachant pas précisément quelle distance séparait les deux RAS de la Chine, mais voyez-vous, en avril 2017, j’ai justement pris le ferry – ultra rapide – depuis le port de Hong Kong pour rallier l’ancienne colonie portugaise et il mettait déjà une heure ! Je vois bien que vous vous attendiez à autre chose ! Mais pour que vous preniez bien la mesure de ce qui m’a fait tressaillir, dites vous que ce pont, qui devient automatiquement le plus long ouvrage maritime au monde, fait 55 km ! Vous vous imaginez, vous, rouler pendant 55 km au dessus de la mer ?

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1 français sur 10

 … a déjà eu une aventure avec son voisin / sa voisine, souffre de solitude, a déjà cherché à acheter des Bitcoin, a déjà pensé à s’engager dans la vie religieuse, connaît des troubles des apprentissages, applique la règle des 5 fruits et légumes par jour, court au moins une fois par semaine, ment sur son week-end, est touché par la pauvreté, est tatoué, aide un proche atteint d’un cancer, pense que l’épilepsie est d’origine surnaturelle, déménage chaque année, achète sur mobile, a été victime de maltraitance pendant son enfance, estime être bien informé sur les Big Data, n’est pas satisfait de son travail, renonce à des lunettes faute d’argent, s’endort au volant en allant au travail, a perdu son odorat, est un joueur actif, est touché par l’alcoolisme, souhaiterait travailler uniquement à distance, a prévu de poser un arrêt maladie pour partir plus longtemps en vacances, a consommé du cannabis, va au supermarché, n’a pas de téléphone portable, porte des lentilles de contact, envisage de se faire soigner à l’étranger, pratique les sports d’hiver, souffre de problème d’audition, prend des somnifères, s’est déjà filmé en train de faire l’amour, s’inquiète de l’impact de son activité sur les réseaux sociaux sur sa vie professionnelle, a ses pires cadeaux de Noël offerts par ses beaux-parents, pense que sa retraite sera confortable, a au moins un parent immigré, se couche trop tard, aimerait travailler avec Cyril Hanouna, consulte le profil Facebook de son ex chaque jour, fait confiance à Pôle Emploi pour trouver du travail, doit bouger ses jambes en continu. Mais surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, surtout, 1 Français sur 10 pense, en 2018, que la Terre est plate ! Plate oui ! Quel clown celui-là (je sais que ce n’est pas la bonne réaction à adopter mais pour l’heure, je ne peux pas faire plus) !

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Par anticipatio

Qu’ont en commun Total Recall, Strange DaysThe GameDark City, The Truman Show, Passé virtuelPleasantvilleMatrixeXistenZ et Dans la peau de John Malkovich ? Ce sont tous des films américains oui et ils datent tous du 20e siècle oui aussi mais surtout, ils placent leurs personnages dans a minima deux mondes, a fortiori deux « réalités », qu’ils en aient conscience ou pas, qu’ils vivent donc dans l’illusion ou pas. Cette situation les amène à douter rapidement de la nature de leur monde, et, pour certains, à douter du réel lui-même. Et face à un réel souvent désenchanté, laissant peu de place à l’espoir, obscur, chaotique, violent, décadent ou déjà simulacre de lui-même, le salut des personnages vient alors de l’ailleurs, des réalités alternatives, des mondes parallèles voire virtuels dans lesquels ils plongent ou sont plongés, rendant plus complexe leur retour à un réel, d’autant qu’il n’est pas toujours celui qu’ils croient.

J’évoque ces films aujourd’hui parce que récemment, je me suis assise sur le siège H10 de mon cinéma habituel pour absorber le dernier Spielberg en 3D, Ready Player One. Au-delà des multiples références et auto-références au cinéma des années 80 et 90 ravissant les quarantenaires mais laissant sur le tapis une partie des millenials et de la génération Z – « je n’ai pas vu The Shining… » lance un personnage mi-figue mi-raisin -, son film, qui nous envoie en 2044, pose un certain nombre de questions sur notre perception de la réalité et notre interaction avec elle, sur notre rapport aux mondes virtuels, sur l’omniscience des réseaux sociaux, sur la place du jeu dans notre vie – et donc de l’évasion voire de la fuite -, sur notre identité flottante et flexible – ce que nous sommes « en vrai », ce que nous sommes « en faux » sur les réseaux -, sur les valeurs virtuellement humaines ou humainement virtuelles de part et d’autre de cette frontière ici bien délimitée entre monde réel et monde virtuel.

J’évoque ces films aujourd’hui car, il y a 20 ans, ils constituaient le corpus d’étude d’un essai que j’ai consacré aux mondes virtuels au cinéma et à leur interrelation avec la réalité. Et il y a 20 ans déjà, le réel l’emportait après un premier round pourtant accablant où le virtuel le mettait KO en quelques scènes. A tel point que ce passage au virtuel ne semblait, finalement, être là que pour affirmer la toute puissance du réel. Il ne s’agissait alors plus de l’effacer ou de l’oublier, mais de lui redonner du corps, de la substance, de l’intérêt pour y vivre mieux. Spielberg, sans condamner les technologies d’immersion – l’enjeu n’est pas du tout là – ne fait ainsi que répéter ce message envoyé il y a plus de 20 ans déjà, sachant que lui-même nous projette peu ou prou dans 20 ans. D’une certaine manière, cet écho ravive l’un des rôles clés du film d’anticipation et/ou de science-fiction : alerter en amont sur des dérives perceptibles dès aujourd’hui pour réorienter le cours de l’Histoire à venir à temps et réajuster des comportements, tant individuels que collectifs… Il semblerait donc, à la lumière de son film, que nous n’ayons pas réellement compris les messages jadis transmis par les réalisateurs. Bien au contraire, en matière de virtuel, le rythme s’est même grandement accéléré ! En 1927, André Breton écrivait dans Le Manifeste du surréalisme : « Viendra un jour où ce ne seront plus les hommes qui feront les choses ; ce seront les images qui les feront sans eux. Ce jour-là, on sera assis devant un écran, on ne sera plus des vivants mais des voyants ». 89 ans après, la prophétie se réalise. Or dans la vie, tout est une question d’équilibre. Il faut donc espoir garder !

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De deux choses l'une...

Soit il s’agit là de deux pieds de palmiers continuant leur vie hors du cadre soit ce sont de grands balais de sorcière droits dans leurs baskets prêts au décollage. A ne pas confondre, lesdits balais, avec ces touffes végétales emmêlées et boursouflées ressemblant à peu de choses près à des nids d’oiseaux dont peuvent être atteints certains arbres. Fort heureusement, avoir des balais de sorcière accrochés aux branches est tout à fait inoffensif ! Mais je vois que vous êtes dubitatifs, que vous pensez que les balais de sorcière n’existent pas, tout comme l’histoire de William le fossilisé hier ! Et pourtant, c’est vrai ! Le balai de sorcière fait simplement partie de ces nombreux phénomènes que l’on voit sans connaître leur véritable nom. Il est 1h29 et je viens probablement d’apprendre quelque chose de quasi inutile dont je me souviendrai pourtant toute ma vie.

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La légende du rock

Il n’avait rien vu venir… Un soir de juin 1984, il s’était allongé sur ce rocher de grès rouge entre Twyfelfontein et le massif de Brandberg. Il avait son casque vissé sur la tête d’où s’apprêtait à résonner Les Planètes de Gustav Holst. Ce soir-là, William avait décidé de compter les étoiles car il n’en n’avait jamais vu autant en une fois. Après avoir appuyé sur le bouton Lecture du walkman que lui avait offert son père pour ses 18 ans, il avait commencé le recensement : 1 étoile, 2 étoiles, 3 étoiles, …, 148 étoiles, …., 2432 étoiles, …, 7379 étoiles… Holst avait achevé ses sept mouvements depuis belle lurette et William s’était lui-même endormi d’épuisement, toujours le regard pointé vers le ciel. Mais il avait continué à compter les étoiles pendant son sommeil et ne s’était jamais réveillé. La légende dit que, certains soirs de juin particulièrement stellaires, en collant une oreille sur son corps désormais pétrifié, on l’entend encore compter… 38 485 984 257, 38 485 984 258, 38 485 984 259…

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D’abord, s’étonner de voir la Tour de Pise peinte sur un transformateur électrique d’un boulevard ordinaire de Chungli, ville de la banlieue de Taipei, la capitale de Taiwan. Ensuite, sourire en réalisant que l’artiste – qui a pourtant bien pris soin de respecter le nombre de niveaux de la Tour et de dessiner ses colonnes de marbre si caractéristiques – a toutefois choisi de lui confisquer ce trait de caractère qui la rend si célèbre et visitée aujourd’hui : son inclinaison. Puis enfin, remarquer ce duo de tubes au rôle urbain indéfini et se dire que l’honneur de l’Italie est sauf : heureusement, les tuyaux veillent à rétablir la vérité !

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