Photo-graphies et un peu plus…

Vagamonder

Premier néophotologisme commençant par un V a priori, mais il faudrait que je m’en assure. Et celui-ci me concerne directement – mais pas exclusivement ! – puisque vagamonder consiste tout simplement à vagabonder à la surface du monde par tous les moyens possibles et sans autre but que de se nourrir et de s’émerveiller de l’altérité, qu’elle soit philosophique, géographique, ethnologique ou anthropologique. Ainsi, je vagamonde avec un bonheur sans cesse renouvelé qui appelle au départ constant.

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Le pont des soupirs

Stupéfaction et tremolo à l’heure du café matinal et de la consultation frénétique index à l’appui, mais glissant, des nouvelles du jour ! J’ai souvent les yeux clos quand je les consulte depuis que je me suis autogreffé une appli censurant les mauvaises nouvelles et les fermant automatiquement (à la fois les yeux et les nouvelles). Il y en avait trop, ça n’était plus vivable, et je n’ai pas l’impression de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde pour autant ! Enfin, si, mais il existe différentes manières de voir. Bref, là, ils sont restés ouverts, non que la nouvelle soit bonne – car le contraire de la mauvaise nouvelle n’est pas forcément la bonne nouvelle, ce serait trop simple -, elle serait plutôt ébouriffante, invraisemblable, renversante !

J’ai d’ailleurs d’abord cru à un canular, un hoax, un fait alternatif. Ce qui m’a incitée à vérifier, avant toute chose, si elle était présente sur d’autres supports, même si ça n’est plus forcément une garantie de véracité (où va le monde ?). Et maintenant que j’ai écrit toutes ces lignes sur cette info sans la partager encore, c’est un peu comme lorsque des amis vous disent que tel film ou telle pièce de théâtre ou tel livre ou tel concert est vraiment hyper-méga-génial-e et qu’il faut absolument-franchement-essentiellement aller le ou la voir ou le lire ou l’entendre, vous vous projetez naturellement sur ce qui vous hisse généralement à l’apogée de votre propre échelle émotionnelle, tout en modulant ce calcul à l’aune de votre fine connaissance de vos amis, vous vous imaginez des choses, et souvent, vous êtes déçus. Oui, déçus. Du coup (si si, j’ai écrit « du coup »), je ne sais plus si ça vaut vraiment la peine que je vous dise… Oui, parce que clairement, vous allez vous dire : « Quoi, tout ça pour ça ? Franchement, t’exagères Lou hein ! » Non ? Alors, vous allez re-regarder la photo choisie pour y puiser quelque indice alors qu’en réalité, tout se passe à 8614 km de là, le là étant le centre de Madagascar qui n’est pas littéralement l’endroit d’où j’ai pris cette photo, mais c’est plus simple pour le calcul, mes souvenirs d’il y a 20 ans n’étant plus aussi clairs. Je vous invite donc maintenant à prendre un compas géant et à tracer un cercle de 8614 km de rayon – j’en conviens, ça n’est pas très pratique – pour identifier la zone géographique en question et à vous balader sereinement sur la circonférence de ce cercle dans l’espoir de voir poindre l’illumination.

Ou bien, j’arrête là le supplice et vous dis tout de go ce qui m’a ébahie ce matin-là : l’inauguration, ou presque, d’un pont reliant Hong Kong à Macao ! Evidemment, avant avril 2017, ça ne me parlait pas vraiment ne sachant pas précisément quelle distance séparait les deux RAS de la Chine, mais voyez-vous, en avril 2017, j’ai justement pris le ferry – ultra rapide – depuis le port de Hong Kong pour rallier l’ancienne colonie portugaise et il mettait déjà une heure ! Je vois bien que vous vous attendiez à autre chose ! Mais pour que vous preniez bien la mesure de ce qui m’a fait tressaillir, dites vous que ce pont, qui devient automatiquement le plus long ouvrage maritime au monde, fait 55 km ! Vous vous imaginez, vous, rouler pendant 55 km au dessus de la mer ?

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Aux abois

En creusant ne serait-ce qu’un tout petit peu, nous devrions rapidement voir affleurer le reste du corps de ce cerf aux dimensions manifestement exceptionnelles statufié par le temps…

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42 Lorsque, au lycée, notre professeur de physique a commencé à aborder le troublant chapitre sur la relativité du mouvement, il s’est appuyé sur des situations qui nous étaient familières pour nous aider à mieux appréhender les problèmes que nous allions devoir résoudre. Face aux citadins, même parisiens, que nous étions alors, ces exemples concrets relevaient systématiquement d’histoires de métros ou de voitures qui se croisent, de personnes arpentant des tapis roulants ou des escalators dans un sens ou dans l’autre, tandis que d’autres prenaient l’ascenseur… Tout cela était parfaitement logique et personne n’avait jamais trouvé quoi que ce soit à redire à ce parti-pris.

Aussi, face à cet effort de contextualisation charitable, aujourd’hui, je m’interroge : les profs de physique du monde entier essayent-ils tous d’identifier des situations que leurs élèves vont pouvoir s’approprier ? Comme ici, dans cette campagne malgache il y a longtemps traversée. Cela donnerait à peu près ceci : « Vous êtes dans un taxi brousse roulant tant bien que mal à une vitesse moyenne de 41 km/h sur une piste cabossée et à la terre rendue boueuse par les récentes pluies. Trois jeunes filles marchent, dans la direction opposée, à une allure raisonnable de 6 km/h. L’une d’entre elles balance ses bras le long de son corps à un rythme régulier de 47 oscillations par minute. Sachant que ses bras ont une longueur de 62 cm, quelle est la vitesse relative entre le feu arrière du taxi brousse et le sommet de son majeur ? »

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Transvision

Si je focalise toute mon attention sur mes deux amis à la lisière de ce wagon au fer piqué par les années regardant eux-mêmes intensément, fixement, pensifs et comme envoûtés, le futur s’approcher à grandes enjambées et le paysage défiler hors du cadre fermé de cette porte de train ouverte, verrai-je aussi ce qu’ils voient ? En somme, le regard est-il transitif ?

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En chemin

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A l'ombre

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Inspiration terrestre interstellaire 1Inspiration terrestre interstellaire 2

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Un ange passe

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Vie intérieure

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