Photo-graphies et un peu plus…

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A Laurence Serfaty de monter sur la branche… Laurence, une grande fidèle d’Objectif3280 puisqu’elle participe depuis la 2e génération de la 1re édition en 2010 et qu’elle a fait monter un nombre non négligeable de personnes sur cet arbre collectif !

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ?
J’ai eu mon premier Instamatic Kodak à 12 ans, un cadeau de mon père pour mon anniversaire, je crois. Je n’avais pas du tout le sens du cadre. J’ai commencé à comprendre comment composer une photo en visitant les châteaux de la Loire. C’est là que j’ai réalisé qu’il fallait chercher des angles originaux, des points de vue différents et ne pas se contenter de faire “clic” face au monument. Je ne prends pas de photos régulièrement, je ne pars pas en chasse à la bonne photo et je n’ai jamais eu un excellent matériel. D’ailleurs, l’envie d’acquérir un meilleur équipement commence à me démanger. Aujourd’hui, je fais pas mal de photos avec mon Iphone et avec un petit Canon numérique. J’ai du mal à prendre des photos quand les émotions que je ressens sont intenses parce que je préfère vivre le moment plutôt que de chercher à en préserver une trace en image. Quand j’observe les gens et leur appareil photo, je me demande souvent combien de photos sont prises chaque jour dans le monde, surtout depuis l’invention du numérique. Je me demande ce que deviennent ces clichés, s’ils sont regardés au retour des voyages. Je me demande aussi parfois sur combien de photos de touristes nous figurons puisqu’il nous arrive si souvent de passer dans le champ d’un appareil. Les photographes que j’aime dans le désordre : Salgado, Reza, les deux photographes qui ont provoqué les émotions les plus fortes et Riboud, Dorothea Lange, Depardon, Capa. Même si je suis sensible à la composition graphique d’une photo, ce sont toujours les photos de gens qui me touchent le plus.

Quelle est l’histoire de ta photo (Voilier du nord) ?
La photo a été prise à Stockholm, début mars 2011. J’avais eu la chance d’y être invitée à l’occasion d’un festival de films scientifiques (où l’un de mes films était projeté). Deux jours plus tôt, je me trouvais à Louxor et le choc thermique fut un peu vertigineux. Mais, à part la température, je notais des ressemblances : des voiliers (// des felouques sur le Nil) et des obélisques (si si, il y a en a 2 ou 3, aussi kitschs que contemporains, le long du port, à Stockholm). A l’instar d’03280, je remarquais les échos visuels entre ces deux villes si éloignées.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente (Another day on earth de Lou Camino) ?
Bateaux sur l’eau, immeubles à l’arrière-plan, ciels… il s’agit surtout d’une connexion “conceptuelle”. Parce que l’écho graphique ou l’écho en termes de teintes n’est pas flagrant (doux euphémisme). Je dois avouer aussi ma hâte dans le choix de cette photo de 2ème génération : je participe à 03280 depuis la 1ère édition et, comme une gamine, j’étais pressée de jouer dès cette première étape ! Ceci dit, quand je vois les photopoèmes parmi lesquels elle figure, je me dis que mon choix précipité n’est pas si inopportun 😉

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Laure Colmant, dont c’est la première participation, m’a envoyé trois histoires en me proposant de choisir l’une d’entre elles. Mais pourquoi choisir ? C’est d’ailleurs une question que je me pose régulièrement… Les voici donc toutes les trois…

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
Omniprésente. C’est une histoire d’enfant. Ma sœur et moi avions gagné un appareil photo qu’elle s’est réservé arguant que je ne savais pas l’utiliser, alors que j’adorais cela. Parce que j’avais bien compris que c’était une possibilité de raconter des histoires. Dès que j’ai pu avoir un appareil à moi (un vieux Kodak anglais, à chambre utilisant de vieilles pellicules de 620), j’ai mis mon monde en images. Et je n’ai pas arrêté depuis.

L’histoire de Plongeon
Nous étions en Guadeloupe, sur la plage de Bois-Jolan. C’est une plage où l’on a de l’eau au mollet pendant des kilomètres, parfaites pour les enfants, sans trop de courants. A cette heure là (aux alentours de 17 heures) la lumière devient dorée et c’est un moment idéal pour les photos. Dans l’eau, les zones plus sombres sont des petites dunes de sables couvertes d’herbe marine. Les parties plus claires sont un peu plus profondes, et il n’y a que du sable. Ma dernière passait des heures à jouer, elle grimpait sur un monticule pour « plonger » dans les parties plus profondes. Et ça faisait des grands splasch… Je l’observais depuis un moment, me demandant comment elle arrivait à ne pas se faire mal. A un moment il y a eu ce bateau au fond, la ligne parfaite de son corps tendu, la ligne d’horizon de la mer… j’ai attrapé mon appareil photo. C’est devenu ma photo de vacances. Celle que je regarde quand, au cœur de l’hiver, j’ai besoin d’un bon coup de chaleur.

La connexion avec la photo de la génération précédente (Notre père est Ouf ! de fx gillibert) ?
La photo précédente représentait des gens jouant sur la plage et j’ai tout de suite reconnu l’eau de la mer Caraïbes. Alors j’ai pensé à ma photo fétiche.

 

L’histoire de Trois petits lutins à la plage
Vacances de Pâques à Tarragone. Il ne faisait pas très beau comme souvent en avril. Nous sommes partis nous promener sur la plage. Comme la pluie menaçait, nos trois filles avaient enfilé leurs imperméables. Elles ont commencé à jouer dans le sable, chacune dans leur coin la moyenne, la grande et la plus petite. Trois petites lutines plantées sur le sable comme des nains dans le jardin. C’était amusant et joli. Il n’y avait plus qu’à prendre la photo.

La connexion avec la photo de la génération précédente (Poupées dans une vitrine de Céline Loisel)
La photo précédente représentait trois poupées semblables, mais habillées de robes de différentes couleurs, présentées en triangle. C’était comme une évidence.

 

L’histoire de Dans les bras de la justice
J’ai suivi la manifestation contre le CEP. Les manifestations sont souvent l’occasion de prendre des photos intéressantes. Arrivée place de la République, il y avait ce garçon installé dans les bras de la statue, comme dans les bras de sa mère. Le symbole était fort. J’ai posté cette photo sur mon compte Flickr et il se trouve, par le plus grand des hasards, que la maman de ce jeune homme a vu la photo. Et que, toujours par le plus grand des hasards, elle se soit adressée à un de mes amis pour essayer de retrouver la photographe qui était moi. Il m’a transmis son mail et je lui ai envoyé le fichier original.

La connexion avec la photo de la génération précédente (Reine du sable de Gildas Roudaut) ?
En fait, j’aime beaucoup ce jeu des associations. Je regarde les photos des cercles précédents et certaines me renvoient immédiatement à une image que j’ai faite. C’est ce qui s’est passé avec celle-ci. Cette femme, allongée souriante sur une statue de sable, m’a renvoyée au garçon assis confiant dans les bras de la statue de pierre.

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C’est au tour de Marie-France Guerrier, dont c’est la 3e participation à Objectif3280, une fidèle donc, de monter sur la branche…

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
La place des souvenirs qui prolongent les voyages, les rencontres, une petite balade, des moments choisis ou tout simplement un moment de contemplation dans des lieux différents qui vont de mon jardin aux magnifiques paysages et personnes rencontrées sur les multiples chemins de notre belle planète Terre.
Souvenirs des lieux bien sûr mais surtout souvenirs des ressentis au moment où l’on appuie sur le déclic. Des photos coup de cœur plutôt que des photos techniques. D’ailleurs je n’ai qu’un simple appareil numérique que je traîne depuis de nombreuses années.
Depuis une dizaine d’années, j’ai la chance d’avoir la liberté de prendre le temps pour voyager (plutôt adepte des vols secs, sacs au dos) et de faire des rencontres qui chaque fois me renvoient à un nouveau voyage, de nouvelles rencontres, de nouvelles photos.
Je constitue mon réservoir de souvenirs qui agrémenteront mes vieilles années quand je ne pourrai plus partir. J’ai autant de plaisir à voir mes photos que celles de tous ceux qui sont dans la même démarche.

Quelle est l’histoire de votre photo (Rouge sur blanc, une fleur en bordure des icebergs) ?
On pourrait croire à un montage… et non… Splendeur de la nature.
A fin d’un voyage chilien qui nous avait menés de Valparaiso à la Patagonie, avec un break à Chiloé, après avoir découvert une nature majestueuse lors des randonnées dans les parcs nationaux tout au long de notre descente le long de la  Cordillère des Andes, nous sommes partis pour le Torrés del Paine avec ses pics, ses lacs glaciaires et ses glaciers.
Comme le montre cette photo, nous avions un temps splendide pour cette journée au bord du Glacier Grey. Chacun de nous est parti de son côté pour un après midi « temps libre ». La fin de voyage arrivait avec quelques regrets que cela ne dure pas plus longtemps. Et aussi l’intime conviction que ces endroits magnifiques étaient, comme beaucoup d’autres à travers les mondes, un patrimoine essentiel que nous devions protéger pour laisser aux générations suivantes les mêmes opportunités que nous avons de pouvoir admirer de tels lieux.
Au détour du chemin, je découvre cet arbuste en aplomb sur le glacier. Il m’a fallu un certain temps et de nombreuses prises accompagnées de quelques glissades sur les galets de la berge bien « pentue ». Cette fleur d’un rouge éclatant triomphait du climat extrême.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente (Torres del Paine National Park de Jean-Philippe Le Moigne) ?
La majestueuse beauté de la nature, quel que soit l’endroit, pourvu qu’on prenne le temps d’observer, de flâner, d’écouter le vent.

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