Photo-graphies et un peu plus…

L'épuisette solaire

Pour réchauffer vos longues et froides soirées d’hiver, voici une solution à la fois facile à mettre en oeuvre et ultra efficace : l’épuisette solaire. Calquée sur le modèle du filet de pêche, elle a pour avantage non négligeable de ne pas devoir avoir la taille du Soleil pour fonctionner, l’idée étant non pas d’attraper l’astre brillant lui-même pour le conserver chez soi (imaginez un peu le chaos que cela provoquerait dehors !) mais simplement de capturer quelques-uns de ses rayons, ni vu ni connu. La chaleur vient alors s’accumuler dans les mailles du filet, qu’il suffit de mettre en boule à la fin de l’été puis de ranger dans un coffre en pierre hermétiquement fermé jusqu’à l’arrivée de l’hiver et de sa chute de température. Vous n’aurez alors plus qu’à rouvrir le coffre, en extraire le filet encore tout chaud et l’étendre sur l’un de vos murs d’appartement ou de maison pour profiter pleinement et grâcieusement de cette douce chaleur venue du passé !

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Enfermement relatif

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Trouver le toit plat, trouver l’endroit sur le toit d’où voir les alentours, repérer les triangles rouges puis s’approcher du bord, viser, un pas à droite, viser, un pas en arrière, viser, se hisser un peu, viser, un demi-pas sur le côté tout en restant hissé, viser, tout s’emboîte presque à merveille, viser, un triangle fait encore de la résistance, là bas au fond, se pencher un peu pour lui, viser, tout le reste a bougé, revenir en arrière, viser, c’est mieux, mais il y en a toujours un qui ne veut pas jouer, le forcer, viser, bon tant pis, ce doit être fait pour quelqu’un d’un poil plus grand, viser, ça y est, ce n’est pas parfait parfait mais tout concorde ! J’ai l’impression d’avoir fait un puzzle en 3D où ce ne sont pas les pièces que l’on bouge, mais soi, pour qu’elles se rangent toutes seules…

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Que vous soyez en avion, en bus, en train ou en bateau, si le placement est libre, un chaos certain s’empare instinctivement du troupeau d’humains qui cherche à l’intégrer. Le voilà qui trépigne à l’entrée dudit véhicule comme si sa vie en dépendait. Le Français est particulièrement doué dans cette indiscipline perçue comme un manque d’éducation à l’étranger. « Vous êtes arrivé avant ? Et alors ! Que c’est petit de s’attacher à ce point à ces détails chronologiques… Tout le monde finira par entrer ! ».

Entrer oui, certes, mais l’ambition de l’amnésique des bonnes manières aux propos nonchalants va forcément au-delà du simple fait d’avoir une place, puisqu’il a déjà payé pour cette dernière. Le but, c’est d’avoir une bon-ne place. Mêlée à l’entrée, croche-pieds, bousculades, dénigrement, pression sont les travers les plus avouables du « premier arrivé, premier servi ». Une fois dans le ventre du véhicule, on se presse lentement vers celle que l’on estime être sa place idéale. Heureusement, la bonne place de l’un peut être considérée comme mauvaise par l’autre… C’est parfois ce qui nous sauve du duel à l’épée à l’orée de la forêt encore pleine de sommeil.

Sur un bateau par exemple, à la belle saison, on a presque tous envie de squatter les ponts extérieurs, où, comme ailleurs, les places sont limitées. Tout le monde s’y presse au début, au sens propre, maudissant son voisin et le sien également d’éprouver la même envie. Heure de pointe sur la plate-forme, le tableau doit sembler ridicule du haut de la cabine de pilotage. Mais petit à petit, au fur et à mesure que le bateau s’éloigne des côtes protégées, qu’il navigue seul dans un immense courant d’air, le vent et le froid s’engouffrent, poussant une partie des passagers à se déporter vers l’intérieur, à l’abri. Petite joie sur le visage des résistants dont l’espace vital croît proportionnellement à l’exode des plus frileux. Et pour entériner définitivement cette victoire par forfait, les plus courageux d’entre eux n’hésitent pas à marquer leur territoire en s’allongeant et en se prélassant sans complexe au soleil comme si plus rien d’autre n’existait…

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