Photo-graphies et un peu plus…

Plantureuses

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Regards croisés

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A travers champs

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Deux secondes après avoir pris cette photo, la mère de ce petit gars en culottes courtes et béret tout sauf local s’est vivement retournée vers moi comme si elle avait été surprise par le craquement d’une branche asséchée sur un sol de forêt recouvert de feuilles mortes alors même qu’elle s’y croyait seule. Elle venait de remarquer, et moi également du reste, que son fils ne la regardait pas elle, ni l’objectif auquel il n’avait manifestement pas envie d’adresser un quelconque sourire, mais moi. Moi qui, dans l’urgence, m’était jetée juste derrière le duo, répliquant la posture repliée de madame, non pas pour les emboîter eux spécifiquement mais bien pour capturer cette scène où coexistaient, voire se superposaient, ce qui fait l’un des irrésistibles charmes du Japon : la modernité et la tradition. Un voyage dans le temps à moindre coût et risque où présent – la mère -, futur – l’enfant – et passé – les futures mariées en kimono – se retrouvaient dans un même espace, illustrant, par la même occasion, le cycle de la vie auquel chacun allait participer… Les futures épouses destinées à avoir des enfants qu’elles viendraient photographier devant cette porte majestueuse du temple Kiomizu vers laquelle se dirigeraient de futures épouses…

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category: Actus
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Que vous soyez en avion, en bus, en train ou en bateau, si le placement est libre, un chaos certain s’empare instinctivement du troupeau d’humains qui cherche à l’intégrer. Le voilà qui trépigne à l’entrée dudit véhicule comme si sa vie en dépendait. Le Français est particulièrement doué dans cette indiscipline perçue comme un manque d’éducation à l’étranger. « Vous êtes arrivé avant ? Et alors ! Que c’est petit de s’attacher à ce point à ces détails chronologiques… Tout le monde finira par entrer ! ».

Entrer oui, certes, mais l’ambition de l’amnésique des bonnes manières aux propos nonchalants va forcément au-delà du simple fait d’avoir une place, puisqu’il a déjà payé pour cette dernière. Le but, c’est d’avoir une bon-ne place. Mêlée à l’entrée, croche-pieds, bousculades, dénigrement, pression sont les travers les plus avouables du « premier arrivé, premier servi ». Une fois dans le ventre du véhicule, on se presse lentement vers celle que l’on estime être sa place idéale. Heureusement, la bonne place de l’un peut être considérée comme mauvaise par l’autre… C’est parfois ce qui nous sauve du duel à l’épée à l’orée de la forêt encore pleine de sommeil.

Sur un bateau par exemple, à la belle saison, on a presque tous envie de squatter les ponts extérieurs, où, comme ailleurs, les places sont limitées. Tout le monde s’y presse au début, au sens propre, maudissant son voisin et le sien également d’éprouver la même envie. Heure de pointe sur la plate-forme, le tableau doit sembler ridicule du haut de la cabine de pilotage. Mais petit à petit, au fur et à mesure que le bateau s’éloigne des côtes protégées, qu’il navigue seul dans un immense courant d’air, le vent et le froid s’engouffrent, poussant une partie des passagers à se déporter vers l’intérieur, à l’abri. Petite joie sur le visage des résistants dont l’espace vital croît proportionnellement à l’exode des plus frileux. Et pour entériner définitivement cette victoire par forfait, les plus courageux d’entre eux n’hésitent pas à marquer leur territoire en s’allongeant et en se prélassant sans complexe au soleil comme si plus rien d’autre n’existait…

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