Photo-graphies et un peu plus…

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Ce week-end, prolongé pour les plus chanceux, vous avez peut-être déjeuné ou dîné chez des amis, une vieille tante éloignée, dans la famille de votre frère ou chez votre gentille voisine. Dans tous les cas, le repas était excellent – vous aviez insisté pour apporter le dessert, en l’occurrence, la plus belle tarte aux fruits de votre boulangerie quotidienne -, les échanges nourris et la bonne humeur de saison. En résumé, un parcours sans faute. Vous avez été le parfait invité, celui que l’on rêve d’avoir à nouveau à sa table avant même de l’avoir désertée… Jusqu’à ce moment où, un peu trop sûr et fier de vous, vous vous êtes mis en tête d’aider à débarrasser tous ces verres et couverts, toutes ces assiettes et coupelles débordant de la table, du plan de travail et de la desserte. Et donc, à remplir le lave-vaisselle de vos hôtes.

Comme ça, ça n’a l’air de rien. Il n’y a, a priori, en effet rien de plus simple que de remplir un lave-vaisselle. Les verres en haut. Les assiettes et les couverts en bas. Dans la pratique, s’aventurer sur cette piste-là peut rapidement conduire à l’impasse, à l’incompréhension, au jugement impitoyable… Car, vous l’avez déjà probablement réalisé au cours de votre vie, si courte soit-elle : chacun a sa façon à lui de ranger son lave-vaisselle ! Corollaire de cette assertion un peu lapidaire mais véridique : imaginer organiser son contenu autrement n’est même pas pensable. D’abord, il y a ceux qui rincent tout avant de combler leur machine et ceux qui estiment que c’est à elle de faire correctement son travail. Il y a ceux qui mettent les couteaux, couverts, petites cuillers, cuillers à soupe ensemble pour gagner du temps à l’étape du rangement : il suffira de prendre la grappe et de la ranger. Et puis ceux qui, surtout, veillent bien à mélanger les couverts entre eux, persuadés qu’ils seront mieux lavés ainsi. Il y a ceux qui retournent les couteaux, pointes vers le bas, pour ne pas se piquer malencontreusement. Et ceux qui les laissent pointer vers le haut. Tant pis pour les étourdis. Quand certains laissent un intercalaire vide entre chaque assiette – parce que, sinon, ça ne lave pas bien -, d’autres occupent l’espace disponible au maximum. Côté verres et bols, mêmes questions existentielles : s’il existe un consensus pour retourner tous ces contenants creux vers l’étage inférieur de telle sorte que, sauf accident, ils ne se remplissent pas d’eau pendant le lavage, il y a ceux qui osent superposer les bols entre eux – juste un petit peu – et ceux qui les posent très précisément les uns à côté des autres. Il y a ceux qui mélangent les verres de tailles différentes et ceux qui se remémorent leurs cours de primaire sur les ordres croissant et décroissant, et les rangent du plus petit au plus grand, ou vice et versa… Il y en a qui acceptent de mettre les verres à pied dans la machine et d’autres qui préfèrent les laver à la main. On ne sait jamais. Etant entendu que ce ne sont pas des petits lutins armés de piolets, éponges et autres objets dangereux, qui sont chargés de nettoyer toutes ces saletés, mais de l’eau, certes énergique, mais rien de très menaçant… Ma liste n’est pas exhaustive, mais montre déjà que remplir le lave-vaisselle de quelqu’un d’autre est un véritable acte de bravoure qui requiert un minimum de préparation. Un simple conseil donc : arrêtez-vous à la bonne impression que vous avez laissée à l’issue du repas même si cela peut vous paraître impoli, ou, si vous voulez faire du zèle, informez-vous sur les règles locales pour éviter les « Ah non, je les mets dans l’autre sens ! C’est plus logique… »

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C’est un fa, j’aime travailler en musique. Ne pas être en mesure d’en écouter dans ce contexte studieux est même susceptible de me perturber. Souvent, je suis du genre mélomane monomaniaque. A écouter le même album en boucle pendant des semaines jusqu’à en connaître par cœur les notes, les transitions, les rythmes et les mots, comme si je me préparais à réciter une poésie. Je sais, à chaque nouvelle seconde qui passe, quel son va résonner à la suivante. Il n’y a pas vraiment de surprise, ce qui a quelque chose de rassurant, de réconfortant, d’efficace. Dans la vie, ne fonctionnons-nous pas un peu comme cela aussi ? En allant finalement toujours dans les mêmes quartiers, en empruntant à peu près les mêmes chemins pour y aller, en ingurgitant régulièrement les mêmes menus… D’agréables petites habitudes qui, progressivement, se muent en routine.

A l’inverse, j’aime tout autant l’expectative dans laquelle me plonge le mode aléatoire, ce fameux shuffle auquel Monsieur Lazhar n’entend rien dans le film éponyme, et ce, malgré son nom qui lui fait écho. Avec le shuffle, tout d’un coup, des pistes oubliées remontent à la surface, ressuscitées ; d’autres, ignorées, se font connaître ! Le requiem de Mozart côtoie le râle d’Eminem, les chants diphoniques d’Huun-Huur-Tu les vocalises de Björk, sans que quiconque ne crie au scandale, sans que cela soit une aberration musicale, sans que cela n’altère l’attention malgré les divergences de tempo, de voix, d’ambiances… Le hasard crée sa propre polyphonie et s’avère être un DJ plutôt avisé.

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