Photo-graphies et un peu plus…
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A l’école, j’avais un professeur de mathématiques qui ressemblait beaucoup à Philippe Léotard et qui préférait vivre de certitudes que de doutes. Surtout en matière d’orthographe. Ainsi, lorsqu’il n’était pas sûr de celle d’un mot, sur un doublage de lettres en particulier, il préférait la tripler et être certain d’être dans le faux plutôt que de laisser faire le hasard et d’avoir une chance sur deux d’avoir raison, ou tort. C’est une vraie philosophie de vie sur laquelle méditer. A l’école, j’avais aussi une professeur d’allemand qui aimait bien nous faire imaginer des suites à divers débuts de phrases plus ou moins inspirés. Dans la langue de Goethe bien sûr, l’exercice n’étant pas gratuit. Une fois, il y avait eu « De l’autre côté« . La fois suivante, elle avait opté pour un étonnant « Si j’étais riche ». Un choix que je trouve a posteriori assez cynique puisque la majorité des élèves étaient issus de familles aisées. Ceci dit, un « si j’étais pauvre » l’aurait encore plus été.

Aujourd’hui, je formulerais bien une toute nouvelle hypothèse, certes un peu incongrue, mais totalement d’actualité : « Si j’avais un CDD ». Trois petits points… Ne vous méprenez pas, je ne parle pas de travail mais de Clone à Durée Déterminée ! Bien plus utopique à obtenir de nos jours malgré les efforts des généticiens du monde entier (j’avais aussi une professeur de français qui se moquait de toute personne osant écrire ou dire « monde entier »… ce qui fait beaucoup de monde !) et la crise de l’emploi que nous traversons. Mais, là est justement l’intérêt du si ! Car avec des si, tout devient possible. Ainsi, l’avantage de pouvoir employer son propre clone – j’entends, ce clone de notre imaginaire collectif, scientifiquement faux, qui serait notre exacte photocopie, en somme, notre double parfait bien qu’imparfait nous-même – est qu’il nous connaît plus que le plus proche de nos amis. Nous pouvons donc espérer une collaboration en toute confiance. Ce qui en pousse certains à utiliser leur CDD comme assistant personnel, qu’ils chargent de leurs tâches administratives, des courses, de toutes ces petites choses qu’il faut faire, le plus souvent à contrecœur… J’y ai pensé, mais ce serait un peu du gâchis d’autant que nous parlons ici de CDD et non de CDI, qui n’existent pas encore. D’autres se rendent à l’ANPEC (agence nationale pour l’emploi des clones) pour être remplacé au travail de temps en temps, avec compte rendu en bonne et due forme en fin de journée ou de semaine pour bien assurer le retour. Evidemment, tout cela se fait sous le sceau de la confidentialité, le remplacement par son clone étant encore interdit, même si, dans la pratique, de nombreux employeurs l’acceptent. Je n’y ai pas pensé.

La mission de mon CDD n’a presque rien à voir et je n’ai d’ailleurs pas encore réussi à en évaluer la durée. C’est pourtant essentiel. Car, comme chacun, j’ai droit à trois CDD d’un an maximum par vie. Le problème est que dans ce monde-là, on ne connaît toujours pas la date de notre mort, ce qui rend difficile la gestion du clone. Mais c’est un autre si ! Voilà, vous allez peut-être trouver cela étrange, mais j’ai besoin d’un clone pour scanner mes négatifs et mes diapositives qui se meurent dans des boîtes éparses à l’abri des regards, s’approchant jour après jour d’un oubli que personne ne leur envie. Et surtout pas moi. C’est une tâche aussi titanesque – je n’ai pas le temps de m’en charger moi-même – qu’indispensable – j’en ai absolument besoin pour « voir » et revoir. Comme les lieux visités, j’ai de vagues souvenirs d’anciennes photographies. Pour certaines, pas si anciennes en réalité, puisque je n’ai adopté le tout-numérique qu’il y a deux-trois ans. Mais de celles faites il y a 9, 12 ou 15 ans, il ne reste rien. Ou presque. Peut-être redécouvrir ces images provoquera-t-elle la même gêne qu’à la relecture de textes rédigés à un âge plus naïf, pour ne pas écrire plein d’illusions… Peut-être, mais ce peut-être a aussi un sens. Celui de me permettre de retracer mon histoire, de la lier au présent pour pouvoir l’ancrer dans le futur…

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Chercher un lieu dont on ne connaît pas l’adresse n’est pas le moyen le plus simple pour le trouver. Ce n’est pas impossible pour autant moyennant une petite dose de chance et une pincée de sens de l’orientation. Evidemment, lorsqu’il s’agit de retrouver un quartier où a été tourné un film que l’on affectionne particulièrement, cela peut se corser pour au moins une raison : ce que l’on nous montre comme étant une unité de lieu authentique à l’écran peut n’être qu’un décor de cinéma, certes très réaliste mais faux, donc trompeur… Or, chercher un lieu qui n’existe pas relève d’une démarche totalement différente, et à vrai dire, hors sujet à cet instant précis.

Prenons un exemple concret. Coup de foudre à Notting Hill, ou simplement, Notting Hill en version originale. Oui, oui, j’ai un faible pour les comédies romantiques, les bien dégoulinantes qui se terminent en chaudes larmes de bonheur et de bons sentiments après quelques nécessaires orages. Dans ce cas, les créateurs du film ont été gentils avec le public puisqu’ils ont indiqué, dans le titre même, où se situait l’intrigue. Notting Hill, un quartier plutôt bohème et bourgeois situé sur une colline de Londres avec ses maisons colorées, ses jardins, ses boutiques de vinyles et de tissus, son festival et son marché bio. Il n’y a pas de doute, les caméras ont vraiment traîné dans le coin. Et Hugh Grant d’apparaître avec ses lunettes de plongée au cinéma aux côtés d’une Julia Roberts qui avait peut-être plus de rides qu’aujourd’hui… Comme quoi, le temps ne va pas dans le même sens pour tout le monde.

Question suivante : quid de la librairie de William, alias Hugh ? En voyant dépasser ce bleu azur de la toile du stand, en découvrant la typographie utilisée pour l’affiche du film, on se dit qu’on touche au but. Certaines en sont d’ailleurs persuadées et se laissent aller à quelques singeries pour immortaliser la rencontre devant cette ex-librairie devenue une banale boutique de chaussures. Sales en plus ! C’est un peu trop facile pour être vrai… La façade a récemment bénéficié d’une cure de jouvence ; par ailleurs, la librairie ne portait pas le nom du film, a fortiori, ne copiait pas non plus son identité visuelle. Il semblerait que nous soyons donc face à une supercherie, à une basse manipulation d’âmes sensibles en quête de lieux de pèlerinage ! Ouh, ouh ! Finalement, en croisant différentes sources, il semblerait que ce soit un peu plus complexe car c’est bien là qu’ont été tournées les séquences dans la librairie qui n’était pas une librairie à l’époque. Et c’est d’ailleurs une librairie toute proche – The Travel Bookstore – qui a servi de modèle pour créer cette librairie temporaire. Quelques années après, les derniers propriétaires ont tout simplement compris l’intérêt à donner vie aux rêves des touristes du 7e art, n’hésitant pas à faire comme les magiciens de l’image : un vrai décor de cinéma.

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Je sais, je sais, ça commence mal ! Mais rassurez-vous, j’ai beau être une fille de la ville, je sais faire la différence entre un faisan et une poule ! Je n’en avais simplement pas sous la main. De poule. Enfin, d’image. C’est un peu comme un vendredi soir à la maison – raté donc -, à l’heure où votre estomac vous réclame son dû. Vous vous laissez porter vers le frigo en vous disant que vous ferez avec ce que vous avez sous la main… Parfois, et justement le vendredi soir, le frigo est vide ou quasi. C’est probablement pour cela que l’homme a inventé les immanquables « pleins du samedi » où tout le monde se presse, malgré les bonnes résolutions de fin de vacances, entre 10h32 et 11h43 dans les rayons de sa grande surface préférée, où tout a été changé de place pendant l’été pour que vous fassiez évoluer votre parcours habituel et découvriez de nouveaux produits, occultés jusqu’à présent puisqu’ils n’étaient pas sur le chemin enregistré dans votre GPS-interne-au-prochain-virage-tournez-à-gauche-faites-demi-tour-faites-demi-tour-faites-demi-tour… :

Samedi matin 11h02. Votre chariot, bien doté de 4 roues – je précise parce que plusieurs fois, vous vous êtes retrouvé au milieu du magasin en vous disant qu’il était bancal : forcément, il manquait une roue -, et en pilotage automatique vous traîne dans vos rayons habituels. Un bras articulé vous soulève le vôtre à l’étage du café nespression. Vous daignez à peine ouvrir l’œil quand votre main empoigne un paquet étonnamment mou :

– Tiens, le café a bougé ! Ils l’ont mis où le café maintenant ! Chaque année, ils nous font le coup ! Bon, trouver quelqu’un… Pppsttt, monsieur, excusez-moi, dites, le café, il est où maintenant ? Parce que là, je ne le trouve plus ! Vous devez bien vous amuser pendant les vacances, hein !

– Il est juste derrière vous, monsieur.

Oui, une femme aurait le réflexe de se retourner avant de lancer un SOS : « Le petit Damien cherche le café. Il est attendu au rayon miro par le vendeur qui a autre chose à faire ! »

Bref. Vendredi soir raté, miam miam. Vous ouvrez le frigo. Effroi… Les étagères sont vides. Sauf là, dans la porte, il reste des œufs. De poules. Je mets un « s » à poules car ce n’est pas parce que les œufs sont dans le même carton qu’ils sont issus de la même poule ! Réfléchissez une seconde, au rythme d’un œuf pondu par jour, ce ne serait effectivement pas rentable. Or, ce qui n’est pas rentable ne se trouve pas dans une grande surface. Vous sortez donc précautionneusement la boîte – ce n’est pas le moment d’être maladroit – et en extrayez les trois ovoïdes rescapés. Et voilà que vos yeux s’égarent sur le packaging… « Datés sur la coquille », les poules pensent vraiment à tout ! A l’intérieur, c’est carrément le roman. Petit 1 : on vous apprend que les poules ont accès à un parcours extérieur en journée. Qu’elles prennent l’air donc ! On ne sait pas combien de temps cependant ni si, elles aussi, ont des gugusses qui leur changent le paysage une fois par an pour perdre leurs habitudes – ce qui pose une autre question : quelle est la durée de vie d’une poule pondeuse ?. Petit 2 (mon préféré) : il y a un espace d’1 hectare au minimum pour 2 000 poules. Soit 5 m² par poule en moyenne. Si on rapporte cette surface à un pas de poule – 5 cm, non, et encore, quand un coq leur court après ! -, on frôle le 2 pièces-cuisine ! Ceci dit, 5 m², cela peut être un couloir d’un mètre de large sur 5 de long pour des poules taciturnes, un carré de 2,23 m de côté pour les mathématiciennes ou un cercle de 1,27 m de rayon pour les réincarnations de poney ? Les combinaisons sont nombreuses mais je doute qu’elles respectent les limitations. Les poules, je les imagine plutôt en meute, assez proches les unes des autres, à picorer des grains qui ne leur appartiennent pas, de telle sorte que, si elles ont légalement droit à 5 m², elles n’en occupent en réalité qu’un dixième… Mais bon, ne chipotons pas. Ces poules anonymes qui, indirectement, vont vous sauver de la famine ce soir ont la belle vie. Courte, mais belle !

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Eram, Salamander, André, Pataugas, Louboutin, Kickers, Free Lance, Jonak, Minelli, Geox, San Marina, Clarks, Jimmy Choo, Spring Court, Dr Martens, Fratelli Rossetti… Je m’arrête là, mais vous l’avez compris, des marques de chaussures, il y en a des milliers ! Et parmi elles, de très confortables. Pourquoi donc ces deux religieuses, déambulant d’un pas alerte sur l’allée de photographes comme ça l’air de rien, ont-elles choisi de se fournir directement chez Mephisto le malin ? Une blague de bonne sœur, peut-être ? J’imagine la scène. Enfin, pas celle que vous croyez…

Sur le pas de l’église :

– J’ai besoin de bonnes chaussures bien confortables ! Vous m’accompagnez ?

– Ah ! – se réjouit l’autre – nous allons encore pouvoir nous amuser un peu…

– Ah non, vous n’allez pas recommencer ?

– Bien sur que si ! Et arrête de me vouvoyer, je ne suis pas la Mère supérieure ! Enfin, c’est tellement drôle quand ils nous voient entrer dans leur boutique en pensant que nous n’avons pas réalisé où nous mettions les pieds !

– Comme vous êtes puérile, sœur Charlotte !

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