Photo-graphies et un peu plus…

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Au collège, je crois, peut-être au lycée, un professeur d’allemand, à moins qu’il ne s’agisse de celui de français, nous avait demandé d’inventer une suite à ce début : « De l’autre côté »… Thème ô combien classique, mais bon, les élèves changeant, les sujets peuvent demeurer. Il serait d’ailleurs intéressant d’étudier comment ces suites ont évolué avec la société, le temps, les événements…  Celle créée par un jeune citadin des années 2000 – de l’autre côté de l’écran ? – n’a peut-être rien à voir avec celle imaginée en 1942 par son ancêtre à la campagne – de l’autre côté de la ligne ?… Même si finalement, c’est souvent une histoire de frontière qu’invitent à développer ces trois petits mots, qu’elle soit physique ou mentale (de l’autre côté de moi-même… : à creuser).

En pleine lecture compulsive de Barjavel, j’avais écrit : « De l’autre côté de l’horizon » bla bla bla… La suite, je ne m’en souviens plus. Aujourd’hui, poursuivons dans le classique, laissons-nous aller à un banal et carrollien « De l’autre côté du miroir »… Le fait est que, de l’autre côté du miroir, il y a un autre miroir, un peu plus petit, et que de l’autre côté de l’autre côté du miroir, il y a encore un miroir, encore un peu plus petit, et ainsi de suite. Jusqu’à l’infini… Oui, à l’infini… C’est le point fascinant de ce face à face de miroirs : il permet de capturer l’infini pour l’installer dans un espace fini ! Et dans ce cas précis, l’envoûtement atteint son comble : les miroirs dans les miroirs sont tous différents…

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