Photo-graphies et un peu plus…
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Parce qu’à l’époque, j’avais pas l’œil.

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[issuu width=420 height=297 printButtonEnabled=false backgroundColor=%23222222 documentId=111010212747-86c5b6a5189d4d5988701b22cb58aba2 name=une_fenetre_sur_le_ciel__l_homme_invisible username=lou_camino tag=book unit=px id=d735e532-2d73-a131-4d29-e7338f3eea7f v=2]

Rien sur la couverture. Rien sur la tranche. Ludovic Ligot existe cependant sur la 4e de couverture. Et est ainsi présenté : «Ludovic Ligot, qui a recueilli les propos, est journaliste scientifique. Il écrit pour la presse généraliste et scientifique. Il a publié un livre en collaboration avec Etienne Klein (Pourquoi je suis devenu chercheur scientifique, éd. Bayard).»

Les premières pages se livrent.

Une fenêtre sur le ciel
Dialogues d’un astrophysicien et d’un théologien
Avec la collaboration éditoriale de Ludovic Ligot.

Voilà qui est intrigant. En tout cas, voilà qui m’intrigue. Que veut dire « collaboration éditoriale », que signifie « propos recueillis » ? Enfin, qu’y a-t-il réellement derrière ces mots ? C’est pour avoir une réponse à ces questions que j’ai recueilli les propos de Ludovic Ligot, l’homme invisible. Un créateur de l’ombre parmi d’autres sur lesquels j’avais envie que la lumière, fut-elle faible, se pose.

« L’homme invisible » n’est pas une histoire photographique comme ont pu l’être Autour de Gilles, La chute du mythe de Times Square, Le tour du Cartier ou Otages de la nuit. Ici, à l’origine, il y a des mots et non pas des images. Des mots mis en images donc et qui donnent matière à penser.

Et la première occasion, pour moi, d’utiliser Issuu… Il vous suffit donc de cliquer sur l’image au-dessus et de découvrir cet entretien, en tournant les pages, comme vous le feriez, avec un magazine…

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Il arrive qu’une photo soit inspirée par le titre qu’elle pourrait avoir. L’image n’existe pas encore mais elle a déjà un nom. « Balle perdue » m’est ainsi venu instantanément lorsque j’ai vu, abandonnée au milieu de ce carrefour, cette balle de tennis vraisemblablement mâchouillée par un chien après une bonne partie de « va chercher la ba-balle ! ». Pour le décalage contextuel, humoristique, pour le jeu de mots. Avec ces faits divers à l’issue parfois dramatique comme il peut en survenir dans les grandes villes comme celle-ci. Balle perdue, là, seule, une évidence, une preuve dit-on ici, à ne pas toucher avant l’arrivée de la police scientifique, qui la ramassera avec moult précautions. C’est furtif, une idée de titre. Parfois, un roman peut en découler. Le feu passe au vert. Je traverse, en me disant que cette balle n’aura pas été perdue pour rien, même si, quelque part, un chien la pleure comme le ferait un petit avec son doudou… A ceci près que, « Doudou perdu » ne ferait pas un bon titre.

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Il est étrange d’entendre des gens s’exclamer : « C’est le paradis ! » car, s’ils y sont – et a fortiori, si on y est, puisqu’on les entend – c’est, qu’ils sont au moins morts. Et malheureusement, nous avec. Tout comme l’on se fait une idée de « Dieu » alors que personne ne l’a vu, on en élabore une du paradis dont, a priori, personne n’est jamais revenu. Il suffit de lancer une petite requête par images sur le moteur de recherche aux deux O pour s’en rendre compte. Ainsi, sur cette planète bleue, bien vivante même si toussotante, le paradis est-il souvent associé à cette longue plage de sable blond bordée de palmiers desquels tombent, à toute période, de délicieuses noix de coco, et sur laquelle cassent de magnifiques vagues d’une mer assurément chaude aux eaux turquoises et poissonneuses, le tout, cerné par une nature luxuriante et accueillante… Un passage par Hawaii donne donc, en théorie, un aperçu de cette énigmatique image d’Epinal. Et, il faut l’admettre, très agréable.

Ce voyage devrait d’ailleurs être prescrit à chacun d’entre nous au moins une fois dans notre vie, pour que nous soyons en mesure de déterminer si  nous voulons réellement y aller. Après. Certains auraient peut-être en effet une vie totalement différente s’ils pouvaient tester le paradis terrestre. C’est vrai, le soleil, la plage, les cocotiers, ça en fait rêver beaucoup mais ça ne plaît pas à tout le monde. Il en est qui ne supportent pas la chaleur par exemple, qui détestent le poisson cru, qui s’énervent de trouver encore des grains de sable dans leurs chaussures un an après être allés à la plage où ils se sont d’ailleurs ennuyés à mourir… Oups, pardon. Non, décidément, le paradis peut ne pas être un but en soi.

L’alternative ? L’enfer. Qu’il faudrait pouvoir aussi tester pour les mêmes raisons. Etrangement, une recherche équivalente sur le double O ne donne pas de photographies, à l’instar du paradis, mais des dessins, des peintures, des collages, des affiches de films, des bulles de BD, en somme, des représentations d’un univers que l’on imagine aisément rouge, sanglant et monstrueux. Comme si l’enfer ne pouvait exister sur Terre. Passons sur cette mise en miroir aberrante mais, de fait, instructive… Seulement voilà, Enfer, c’est justement le nom du canyon ci-dessus, où serpente cette rivière, maléfique certainement, au creux de cette belle vallée verdoyante et de ces montagnes encore arborées. Hell’s Canyon en VO. Cet enfer là n’a rien d’effrayant ni de repoussant. Il n’est ni rouge, ni sanglant, ni monstrueux. Au contraire, il donne envie de l’arpenter.

Je suis bloquée : j’ai aimé l’enfer, j’ai aimé le paradis. Alors, que faire ? Vivre, en attendant.

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Après avoir frôlé maintes fois la crise cardiaque, revu en accéléré les pires scènes des Oiseaux en voyant ces hordes de pigeons fondre insolemment sur lui comme s’il n’existait pas, Bastien avait décidé, à son corps défendant, d’utiliser les grands moyens. Il n’en était pas très fier, mais c’était la seule solution qu’il avait trouvée avec les moyens dont il disposait. Un matin bien remonté, il s’était rendu à la droguerie résistante de son quartier et en était ressorti, le sourire en coin, avec une grande vitre translucide en plexiglas épais. Certes, il avait rencontré quelques difficultés à se déplacer dans les rues avec ce morceau d’1m50 sur 1m20, mais rien, à ce moment précis, ne pouvait l’arrêter. Et il avait ainsi filé, presque tête baissée, vers cette maudite place où les pigeons avaient pris l’habitude de le narguer en faisant du rase-motte par dizaines à chaque fois qu’il se mettait à lire la rubrique nécrologie de son quotidien.

Il s’y était planté, au même endroit que la veille et l’avant-veille, avait dressé sa paroi invisible devant lui et s’était mis à compulser sa feuille de chou. Un œil sur les lignes de texte, un autre vers le ciel, il n’attendait qu’une chose : que ses visiteurs ailés zélés, dans leur élan d’aviateur, viennent s’écraser lamentablement sur cette surface qu’ils ne pouvaient voir et y glisser jusqu’au sol… Mais, les bêtes avaient senti le piège, elles avaient soigneusement contourné l’obstacle au dernier moment par des loopings rivalisant avec ceux d’un Spitfire SuperMarine, et, désormais de l’autre côté de la vitre, formant une escouade resserrée, elle s’étaient propulsé vers un Bastien tétanisé… qui avait eu, malgré sa peur, le réflexe de passer de l’autre côté de la vitre, chose que les pigeons, qui ne sont que des pigeons, n’avaient pas vu. Et ce que Bastien attendait arriva finalement…

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D’où la question suivante et que je te pose : pourquoi me poses-tu cette question ?

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