Photo-graphies et un peu plus…

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Au cours de la même minute, j’ai pris deux photos de cette petite fille devant ce bassin surréaliste. En réalisant la première, je ne savais évidemment pas qu’une seconde arriverait – celle-ci en l’occurrence – et surtout pas, qu’en un laps de temps aussi court, elle passerait d’un extrême à l’autre du spectre émotionnel. Car si, ici, elle semble totalement désespérée, a minima très très triste, supportant difficilement – et on la comprend – le poids de l’océan sur ses frêles épaules, 32 secondes auparavant, elle virevoltait sourire au visage tel un étourneau en pleine murmuration…

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La carotte

Long et dur légume orange – ou jaune ou violet – traditionnellement prisé des lagomorphes à longues oreilles et indiqué, modulo une petite note d’humour trop rarement appréciée à sa juste valeur, pour calmer les ardeurs des êtres malheureusement acerbes… Ou bien, OAFV – objet à forme variable – exhibé de façon perverse et promis comme récompense officielle à l’issue d’un effort particulièrement remarquable. Ici, cette cascade perdue en pleine nature au pied de cette montagne que vous avez décidé de gravir pour mieux la descendre. Un peu comme les escaliers dans le métro parisien qui se jouent de vous mais en beaucoup mieux.

Cascade à propos de laquelle vous avez donc, au cours de votre marche, eu le temps d’imaginer les mille et une manières dont vous alliez pouvoir en profiter une fois que vous l’aurez atteinte : d’abord vous prélasser sur les rochers alentours en trempant vos pieds dans l’eau sûrement très froide, puis marcher dans le bassin pour vous habituer à la température jusqu’à vous mouiller entièrement, puis vous approcher du bouillon d’eau, puis profiter quelques minutes du brumisateur naturel de la chute, puis vous poster le plus près possible du rideau violent pour sentir les trombes d’eau s’écraser sur votre dos, puis passer derrière la cascade, puis nager dans le bassin, puis…

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Coup de génie – un peu limite quand même – de l’inventeur de cette attraction étonnante puisqu’il a trouvé comment faire pour que les enfants s’arrêtent de jouer sans avoir à le répéter 36 fois… Il les fait entrer dans une bulle – jusque là, tout va bien même si c’est un peu étrange -, il gonfle la bulle à l’aide d’une machine bruyante qui pulse l’air à la vitesse de la lumière – les petits sont tout ébouriffés mais ce n’est rien comparé à ce qui les attend – puis il les envoie valdinguer dans un bassin de 60 cm de profondeur (rempli d’eau bien sûr, sinon ce serait vraiment cruel). Les voilà donc à tournebouler dans leur bulle, à tenter de se redresser – en vain souvent – pour avancer, à faire des bonds sur l’eau sans se mouiller, à rire aux éclats, à s’essouffler à force de pédaler dans le vide comme des hamsters dans leur roue… Cela pourrait durer des heures ! Et c’est là que l’inventeur est brillant donc : la dose d’air qu’il envoie dans la bulle au début correspond plus ou moins – cela dépend de l’ardeur des enfants – à 15 minutes. Au-delà, après s’être ainsi dépensés, ils commencent à suffoquer, à manquer d’air, à paniquer et donc à se diriger naturellement vers la sortie ! Certes, c’est un peu radical mais c’est très efficace !

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Lou Camino _ Egalité de traitement

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