Photo-graphies et un peu plus…

ça va de soi !

A certains moments de sa vie, on peut ressentir le besoin ou l’envie d’intégrer un groupe. Je ne parle pas ici de groupe de musique mais de personnes – ce qui, certes, inclut les groupes de musique – avec lesquelles on a des affinités, partage des idées, des idéaux, des sensibilités, des approches… et avec lesquelles on aimerait faire un petit bout de chemin. Pour le meilleur et pour le pire, pour ce que l’on imagine et ce que l’on découvre. Si intégrer ledit groupe, pré-existant donc, est une étape cruciale, joyeuse, excitante, perçue, à juste titre par le prétendant, comme une reconnaissance par ses pairs – ce qui fait toujours plaisir ! -, y trouver, a fortiori y forger, sa place est une aventure qui requiert écoute, patience, observation et flexibilité.

Car un groupe a rarement conscience des règles de conduite qui existent en son sein, se sont mises en place progressivement au contact des uns des autres, et sont de fait devenues totalement implicites et d’une certaine manière, invisibles de l’intérieur. L’arrivée d’un membre exogène dans ce micro-organisme autorégulé est justement l’occasion de révéler cet « allant de soi », ce fonctionnement interne, toutes ces règles non écrites mais tacites que le nouveau va mettre en lumière involontairement et sans arrière-pensée puisqu’il progresse en terre inconnue en proposant de faire ci, de procéder comme cela plutôt, d’aller là, de penser à ça, … parce qu’il estime, en toute honnêteté, que ce pourrait être une bonne idée. Il tente, il ose, il tâtonne. Il ne sait pas encore. Il faut alors être très attentif à la façon dont les autres réagissent à ses diverses initiatives et propositions pour déchiffrer le sous-texte, comprendre ce qu’ils ne disent pas, définir le règlement intérieur, et affiner, le cas échéant, son positionnement, son comportement. Parfois, cela réveille d’un coup, un peu comme lorsque l’on croque, sans le vouloir, dans une graine de cardamone égarée dans son assiette ! Et on s’interroge sur l’intérêt de toutes ces futures concessions. Parfois, cela glisse comme une cuillère de bon miel écossais, et on attend la suite avec impatience. Dans tous les cas, on apprend des autres, et donc de soi.

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Après les mots, les animaux ! Dans le top 10 à définir des animaux particulièrement fascinants, il y aurait les éléphants (pour un autre jour) et puis les zèbres. Je ne sais pas quel styliste a eu l’idée saugrenue de leur coller des rayures à la naissance, mais il a dû oublier qu’ils allaient vivre avec toute leur vie, notamment dans la savane. En termes de camouflage, on a fait bien plus pertinent…

En fait, il y a bien une explication totalement rationnelle à cette tenue… Van Wong, le styliste en question, était amateur de boîte de nuit, et notamment de ce fameux effet stroboscope qui décompose l’image et surtout les gestes. On sait que les gens sont présents, proches même, mais on a du mal à les repérer. A fortiori, à les rejoindre… « Ah, excusez moi, ce n’était pas vous que je cherchais ! » La première fois, positivement troublé par le flou artistique dans lequel l’effet visuel l’avait plongé, et l’alcool aidant, il faut bien le dire, en rentrant chez lui, Van Wong s’est immédiatement installé à sa table de dessin pour essayer de matérialiser ce qui défilait encore devant ses yeux (la persistance rétinienne, c’est terrible). A l’aube, sa pièce à vivre était couverte de feuilles gribouillées. Il y en avait vraiment  partout. Lui, s’était assoupi sur sa dernière esquisse : des rayures… Voilà comment est née la tenue du zèbre. Car si le zèbre seul est totalement vulnérable, un troupeau de zèbres fuyant ensemble devient un véritable casse-tête visuel pour le prédateur qui chercherait à en attraper un !

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