Moi qui croyais presque passer inaperçue derrière mon viseur… Que d’illusions perdues ! C’est un peu comme l’autruche qui plonge sa tête dans le sable en pensant – même si imaginer qu’une autruche puisse penser peut sembler étonnant – qu’ainsi, on ne la remarquera pas. Sauf que cette idée, qui les fait par ailleurs passer pour de stupides animaux depuis Pline l’Ancien, est fausse. Si elles enfoncent bien leur tête dans la terre, c’est surtout pour aller y puiser quelques vers et autres friandises protéinées, voire se protéger des tempêtes de sable… Logique imparable !
De fait, si je cale mon œil derrière le viseur de mon appareil, ce n’est pas pour disparaître aux yeux de mes prédateurs potentiels mais bien pour prendre une photo. Parfois en tentant d’être discrète face à des inconnus, comme ici. Et en échouant, comme ici aussi. Ceci dit, cet échec-là a du bon. Car en saisissant mon intention de l’extraire de ce miroir à facettes et en me fixant ainsi avec ce regard démultiplié à la fois interrogateur et bienveillant lançant des « je t’ai vu, je t’ai vu, je t’ai vu me regarder » à l’envie, Pierre – appelons-le Pierre, il a une tête de Pierre non ? – m’a offert une composition inespérée : un ricochet d’œillades que Virginie – oui, appelons-là Virginie, elle a une tête de Virginie non ? – est venue compléter non sans une certaine méfiance, lui lançant, à lui, une salve de « je t’ai vu, je t’ai vu, je t’ai vu la regarder »… A posteriori, c’est-à-dire maintenant, j’en suis toute ébaubie !
“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour poursuivre la journée, Caroline Rossignol.
Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Je photographiais en voyage avec un appareil argentique. Maintenant, je me suis faite au numérique et photographie tous les jours mon enfant !!!
Quelle est l’histoire de cette photo (Toujours plus fort ce Kapoor, G4-20) ? En visite autour du Léviathan d’Anish Kapoor, j’ai essayé de capter la monstruosité de l’œuvre, son côté » je vais vous écraser ». Cette photo met en scène le contraste entre le plein, le lisse, le noir et l’impression de lourdeur de l’œuvre d’Anish Kapoor avec la dentelle et la luminosité du toit du Grand Palais.
Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Tout simplement le titre de la photo de la génération précédente: « Toujours plus haut »…ça m’a fait penser au défi qu’Anish Kapoor et les autres artistes invités relèvent tous les ans, depuis 4 ans , à Monumenta au Grand Palais: « Toujours plus fort… »
Demain, Matthieu Fargeas sera l’invité de la branche…
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Share on FacebookUne image vaguement approximative, nettement floue… C’est un peu ce à quoi ressemblent ces lointains souvenirs que l’on traque parfois, en réalisant qu’ils sont bien peu nombreux à avoir passé les années… Et que finalement, l’on ne se souvient pas de grand chose de cette enfance ou de telle autre période de notre existence passée. […]
Share on FacebookVous vous êtes sûrement déjà senti bassement trahi par votre téléphone, soi-disant intelligent, ou bien votre tablette, en relisant le texte, le texto, le mail que vous veniez d’envoyer et en réalisant qu’il était tout bonnement incompréhensible car des mots, que vous n’aviez ni pensé ni écrit, s’étaient subrepticement glissés dans vos phrases bien ficelées… […]
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