Photo-graphies et un peu plus…

A Magali Deschamps de se prêter au jeu de la branche. Magali, présente depuis la 1re édition : merci pour cette fidélité !

Quel est le rôle de la photographie dans ta vie ?
« Amatrice du dimanche sachant apprécier les belles photos », je pense… Je photographie essentiellement quand je suis en voyage, et de préférence seule : c’est là que je réussis les photos dont je suis le plus fière après coup. Pour les « portraits » je ne suis malheureusement pas très douée…
Photographier a pour moi un aspect extrêmement méditatif, à la limite de l’autisme, mais du coup très reposant… pour cela il faut du temps et ne pas être pressé, donc en vacances dans 99% des cas!… 😉
Ensuite je prends malheureusement rarement le temps de regarder toutes ces images que je ramène…
Mais c’est justement là que le projet Objectif3280 est toujours le bienvenu : enfin une bonne raison de fouiller dans son disque dur !!!

 
Quelle est l’histoire de ta photo (Derrière la vitre) ?
Pour cette édition d’Objectif3280, je me suis (par jeu… : je n’ai eu cette idée qu’à la 3 ou 4ème photo postée) plus ou moins donnée la contrainte artistique de ne poster que des images d’un seul et même voyage ! Et j’ai réussi ! 😉
La photo postée en G8-239 a donc été prise à Téneriffe, comme toutes les autres que j’ai postées… Un élan de pitié pour ce perroquet (à moins qu’il ne s’agisse d’une perruche ?) doublement enfermé dans sa cage et derrière cette fenêtre, par un magnifique jour d’été… et la fascination pour le graphisme de cette scène.

 
Quelle est la connexion avec celle de la génération précédente (theaterundorchesterheidelberg de Thomas Bouyssié) ?
Là c’est beaucoup moins évident pour un spectateur de l’extérieur (ce pourquoi j’ai choisi cette photo…). L’image précédente a été prise par un ami sur mon lieu de travail (!) : un théâtre d’architecture moderne, avec ces « alvéoles » de bois aux murs qui lui donne un quadrillage graphiquement très intéressant…
Le rappel du quadrillage est je pense évident… Mais il y a aussi ce qu’on ne peut pas voir sur la première photo… : si on avait la possibilité de tourner légèrement la tête vers la droite, on apercevrait le vitrage de la cabine technique, derrière lequel travaillent les techniciens chargés de la lumière, et parfois, le cas échéant, du surtitrage, de la vidéo ou du son… et sur scène, le comédien ou le chanteur qui rejoue la même représentation pour la énième fois ou justement « répète » pour la prochaine première… Même s’il n’est que rarement déguisé en perroquet ! 😉 Mais heureusement, on ne parle pas de « cage de scène » en allemand, contrairement au français… 😉

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C’est à Louise Gaudillère, la benjamine de cette édition, de monter sur la branche pour nous parler de deux de ses photos…

Quel est le rôle de la photographie dans ta vie ?
Petite, je prenais l’appareil photo des grandes personnes pour prendre absolument tout en photo. Tant le cactus dans l’entrée que l’assiette de porcelaine en haut de l’armoire.
Aujourd’hui je m’amuse toujours autant à intercepter les petites choses de tous les jours. Une jolie lumière, une ombre, des formes…
Et puis quand je regarde mes photos prises à un certain moment de ma vie, j’ai l’impression qu’elles font comme les petits cailloux blancs du petit poucet, à retracer chaque instant.

L’histoire de Le beau temps, évidemment !
Seul jour de beau temps à Amiens pendant un été. J’ai sauté sur la première occasion de prendre autre chose que la pluie et l’intérieur en photo. Et puis quand je la revois, je repense à cette après-midi, tous dehors dans l’herbe bien verte…

Quelle est la connexion avec celle de la génération précédente (Après la pluie de Kristophe Noël) ?
Le titre, qui parlait de la pluie, m’a immédiatement fait penser à ces vacances là et j’ai ressorti ce soleil éclos face au ciel fraîchement bleu.

L’histoire d’Artifice
Cela faisait plusieurs soirs que je m’amusais à prendre des photos de points de lumière dans le noir. Je les faisais bouger et les déformais comme je le voulais. Je m’en suis donné à cœur joie pendant ce feu d’artifice !

Quelle est la connexion avec celle de la génération précédente (Celebration of light de Sarah Marty) ?
Des éclats couleurs lumineuses sur fond noir, qui ont éclairé le souvenir de cette soirée…

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On poursuit avec Françoise Garnier-Normant, une fidèle de l’arbre, qui a entraîné mari et enfants dans l’aventure !

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
Depuis ma naissance, j’ai toujours vu des photographes amateurs près de moi : parents, famille. En grandissant, d’aussi loin que je m’en souvienne, il y avait toujours quelqu’un près de moi pour « immortaliser » un bon moment, une fête, une cérémonie, ou tout simplement un je ne sais quoi qui était très beau, ou drôle, vivant, émouvant. J’ai donc baigné dans cette atmosphère sans m’en rendre compte et à mon tour je n’ai jamais pu me passer ni m’empêcher d’en faire autant, dès que j’ai pu toucher à un appareil photo.
J’ai commencé avec l’appareil de mes parents. A cette époque, régnaient encore les appareils à soufflet, pellicule argentique 6×9 (ça date…). Ils m’ont donc initiée dès que je fus en âge de comprendre les histoires de diaphragme, distance, vitesse etc. Souvenir… et soupir ! Je photographie maintenant en numérique depuis environ 2006 ; mon précédent argentique ayant été volé.
Je crois bien que la génétique et l’exemple (comme pour moi finalement) ont fait leur travail avec nos enfants. Là aussi on peut parler de « générations ».
J’ai toujours envie de garder un coup d’œil en image, de tout ce qui me plaît, m’amuse, m’émeut, et surtout de ceux que j’aime.

Quelle est l’histoire de votre photo (Une piste vertigineuse qui donne le frisson) ?
Je l’ai prise en Patagonie chilienne sur la piste qui relie Chile-Chico (proche de la frontière argentine) à Cruce el Maiten. Il s’agissait d’un voyage individuel en couple, très longuement préparé dans les moindres détails. Il y avait de nombreux passages, ou journées, ou nuits, que nous appréhendions plus que d’autres. Dans cette nature si sauvage et complètement déserte, le moindre problème peut prendre des proportions insoupçonnables. Donc, « EL Paso De Las Llaves » nous avait été présenté comme une piste acrobatique qui rejoint la « Carretera Austral », aussi belle qu’effrayante, absence de visibilité, graviers, précipices vertigineux au dessus du lac, sans glissières, piste à peine assez large pour un véhicule… Nous avons subi une incessante alternance de pluie et soleil laissant place à de beaux arcs en ciel, mais la récompense était au rendez-vous. C’était grandiose, beau à en pleurer, comme diraient certains. Nous n’avons heureusement croisé personne et sommes arrivés sains et saufs à la fin de l’étape, le 4×4 aussi.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Virages dangereux de Julie Quétier) ?
Ce paysage grandiose et sublime, faisant référence aussi aux virages, m’a tout de suite rappelé notre folle virée.

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Un peu à l’instar de Réva de Col il y a 2 jours, Daniel Beziz nous conte l’histoire de plusieurs de ses photographies…

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
J’ai été assez surpris d’entendre dans une étude récente que des gens prennent des photos pour ne pas avoir à graver leurs souvenirs dans leurs esprits.
Pour moi, c’est tout l’inverse.
Une photo va faire resurgir un instant figé et joindre avec elle dans mon souvenir les odeurs, les bruits, les sentiments, l’ambiance non pas de ce seul moment, mais de toute l’action qui l’a précédée et celle qui va suivre. Plus belle sera la photo, plus fort sera le souvenir…
Il y a aussi quelque chose que je ne saurais expliquer. Je suis sujet au vertige, mais pour aboutir au cadre que j’ai en tête, je me suis déjà penché au bord d’un précipice, l’œil collé au viseur. La peur du vide étant supplantée par la volonté de réussir ma photo !

L’histoire de Memories of Love
En suivant un petit chemin en surplomb de la mer du côté de la Soufrière à Sainte Lucie, il y avait ce canot un peu abîmé en cale sèche, avec de jolies couleurs qui ressortaient vivement, et ce nom tellement approprié, « Memories of Love ». Je n’ai pas pu résister…

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Le long de la côte turque de Cédric Ménard) ?
La côte et les montagnes de la photo de Cédric Ménard m’ont rappelé Sainte Lucie, et le motif du cordage transversal sur le voilier se retrouve sur ma photo. Mais il s’agit simplement d’une corde à linge avec quelques vêtement qui prennent le vent…

L’histoire de Still Standing…
Au sommet de l’Acropole, on trouve le Parthénon, le temple d’Athéna, et beaucoup de piliers et blocs de pierres éparpillés. Et surplombant tout cela, le drapeau grec flotte. Au milieu de cette terrible crise économique qui grève le pays, j’ai trouvé cette image assez forte. Le drapeau surgissant des ruines, la Grèce toujours debout.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Stripes de Laurent Mrn) ?
Le motif des cabines des plages de Cabourg m’a tout de suite interpellé. Ce sont les mêmes rayures que l’on retrouve sur le drapeau grec…

L’histoire de Memorial Day
Memorial Day, aux USA, c’est le dernier lundi de Mai. Durant toute la semaine qui précède, partout dans le pays, on célèbre et on prend soin des soldats des différents corps de l’armée, et encore plus particulièrement des vétérans. Il règne à la fois une atmosphère de recueillement, de respect, et de joie de vivre plus vivace qu’à l’habitude à New York.
Durant ces quelques jours, les drapeaux sont de sortie un peu partout, et les hommages nombreux. Sur le Rockefeller plaza, à la nuit tombée, il y avait une vraie magie à voir ces drapeaux éclairés avec l’immeuble Rockefeller qui les domine. La photo n’est pas parfaite, mais je l’aime beaucoup et j’y retrouve même un peu de cette magie.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Ligne directrice de Jean-Charles Queffélec) ?
La photo de Jean Charles Queffélec est magnifique et très forte. J’ai surtout voulu rester dans cet esprit de recueillement et de respect.

L’histoire de Fin de journée d’été
Trois jours durant, presque à la même heure, sur cette petite route du sud ouest, un faucon volait parallèlement à ma voiture. C’était assez irréel… C’est le troisième jour que je me suis finalement décidé à préparer mon appareil photo, mais c’est un peu compliqué (et dangereux) de prendre des photos en roulant. Et surtout, le résultat est… peu qualitatif !
Le quatrième jour, j’ai décidé de m’arrêter sur ce chemin et d’attendre le faucon. Il n’est jamais reparu, mais en repartant, mon regard s’est arrêté sur cet arbre solitaire, ce ciel superbe avec la Lune qui apparaît au milieu, et une belle lumière rasante qui fait ressortir l’herbe légèrement jaunie… Je n’avais pas vu le faucon, mais je ne rentrais pas bredouille.

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (L’incendie de forêt de Robert Walgate) ?
Une inversion totale de la composition, mais les mêmes tons de couleurs. Le contrepoint m’a semblé amusant et intéressant.

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C’est au tour d’Ethel Garnier de se poser quelques minutes sur la branche pour nous parler photo… Ethel, dont c’est la première participation. Participation familiale d’ailleurs (mère, père, soeur), comme il y en a plusieurs à chaque fois à chaque édition d’Objectif3280, et c’est pour moi, une grande fierté que de savoir que ce projet se partage aussi en famille… Ceci dit, Objectif3280 est une sorte d’arbre généalogique… Bref. Ethel, c’est à toi !

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
« Photography is an art of observation. It has little to do with the things you see and everything to do with the way you see them » ~ Elliott Erwitt
Depuis que je fais de la photo, cela m’a ouvert les yeux sur ma vie quotidienne. J’aime particulièrement prendre des clichés de détails/paysages/situations qui paraissent insignifiant(e)s, pas forcément joli(e)s aux premiers abords, mais qui prennent un autre aspect avec la lumière, la perspective par exemple.
Je faisais déjà de la photo amateur lors de mes voyages, mais plus récemment grâce à nouvelle amie qui partage le même enthousiasme pour la photographie, j’ai commencé à “documenter” ma vie quotidienne, et partager tout cela sur instagram (froggieatl). Je n’ai que très peu de notions de techniques, j’apprends en essayant différents réglages et petit à petit, çà vient : meilleures compositions, meilleurs éclairages…

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-1885 La lumière, au bout du pont) ?
Cette photo a été prise lors d’une randonnée à Stone Mountain State Park (GA, USA), pas loin de là où j’habite. Ce pont couvert centenaire m’a beaucoup plu avec sa structure tout en bois, les rivets apparents, et la perspective que l’on pouvait avoir de l’entrée.

 
Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (G7-629 Surplombé par l’avion de papier de Louise Gaudillère) ?
La superbe perspective de la photo de Louise Gaudillère m’a tout de suite fait penser à la photo que j’avais prise du pont couvert.

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On poursuit avec Béatrice Castaing, dont c’est la 3e participation à Objectif3280 !

Quel est le rôle de la photographie dans ta vie ?
La photo pour moi ce n’est pas une question de technique, d’objet à photographier, de lumière, de couleurs…, c’est plus une question de souvenirs à immortaliser…
Je peux passer de longs moments à regarder d’anciennes photos, et je prends beaucoup de plaisir à les classer et à les conserver. Alors quand je fais des voyages, des ballades près de chez moi dans un endroit que j’aime, quand j’emménage dans mon nouvel appart…, souvent ça passe par mon appareil photo !

Quelle est l’histoire de ta photo Pointé vers le ciel ?
C’était un bel après-midi d’automne où j’ai enfin pris le téléphérique de l’aiguille du midi (un vieux rêve !) ! Cette photo c’est un peu un accident parce que en arrivant sur cette terrasse panoramique, il y avait déjà plein de gens, et j’ai vu cet oiseau posé là, tranquille, il m’a fait rire. J’ai donc essayé de le prendre en photo entre deux passages des personnes présentes, et finalement je trouve la photo plutôt réussie même si c’est plutôt grâce au hasard qu’à mon talent de photographe !

Quelle association d’idée avec celle de la génération précédente (Rock Balance Terry Robinson de Sarah Marty) ?
Le rocher pointé vers le ciel, on dirait un doigt qui veut nous montrer quelque chose…

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Nouvelle branche bien fournie avec Réva de Col, dont c’est la 1re participation, qui nous raconte l’histoire de chacune des photos qu’elle a postées…

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ? 
La photographie selon moi, permet de découvrir via des photos anciennes prises de vieux souvenirs de famille où je n’étais pas encore née, ou bien de voir aussi des lieux où je ne suis jamais allée encore. D’autre part, mon père s’étant intéressé et s’intéressant toujours à la photo (vieille manière de développer avec chambre noire), j’ai été depuis petite apprivoisée à cet art. Car pour moi, la photographie, est un art, tout comme la musique, le théâtre, la couture et j’en passe.
Cela m’arrivait il y a deux trois ans de prendre beaucoup plus de photos que maintenant, avec un regard plutôt sur les détails. A l’époque, je faisais plusieurs clichés de la même vue et je gardais le ou les meilleurs. Je parle de cela concernant mes voyages, ou moment de soirées ou autres.
Aujourd’hui, j’avoue que ce n’est plus trop le cas, je prends toujours des clichés, mais juste quelques uns, et je préfère croquer ou me souvenir des endroits où je me suis rendue, ou moments que j’ai vécus.

Quelle est l’histoire de Tourbillon
Je me trouvais dans un camping dans les Pyrénées Orientales, juste au pied du mont du Canigou. Nous campions, et lors d’un BBQ, j’avais ramené mon appareil photo et ai pris plusieurs photos durant ce moment. Cette photo, que j’ai appelée « Tourbillon », a été prise sans le vouloir, je ne l’avais pas remarqué. Je l’ai découverte en regardant mes photos quand je suis rentrée de vacances. Cette photo date d’août 2007.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (G6-136, La grande ourse de Muriel Crébassa) ?
J’ai remarqué que la photo représentait des formes circulaires et s’inspirait de la nature, car je pense, que c’est une poussière de fleur si je puis m’exprimer ainsi. Comme la photo que j’ai prise « Tourbillon » était aussi de forme de rond, j’ai trouvé que cette photo faisait écho avec la mienne.

 

L’histoire de Casa Pedrera de Gaudi, arriba de todo
C’est lors de mon premier voyage à Barcelone dans le cadre d’une colonie de vacances. Nous nous trouvions tous en haut de la Pedrera, et j’étais assez fascinée par ces espèces de soldats, mais je voulais les prendre en sorte de portrait. Du coup, je me suis mise à un endroit et ai zoomé un peu. Au final, on peut voir selon son imagination des têtes de soldats, ou de Dark Wador (Star Wars). Cette photo date de juillet 2008.

 

L’histoire de Rocher dans la mer percé d’un trou cercle
Cette photo été prise à Orebic en Croatie, c’est une presqu’île. La photo a été prise en fin de journée. J’ai pensé en la prenant que la nature quelle qu’elle soit (bois, roche, ou eau) s’harmonise parfaitement, et avec cette photo, à l’époque, je trouvais que ça reflétait ma réflexion.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (La mouette sur la roche de Val K) ?
Cette photo avait plus ou moins les mêmes teintes que celle que je voulais proposer. Y’avait aussi quelque chose dans ou sur la roche, là l’oiseau sur le rocher et un trou dans le rocher, et toutes deux dans la mer.

 

L’histoire de Cadre naturel cadrant un point de vue depuis Montjuïc
La photo a été prise hier, en allant visiter la fondation Miro. Je trouvais que le cadre se faisait avec les bords des feuillages des arbres et aussi le pin qui était au dessus de ma tête.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Cadre dans cadre de Sébastien Gonnet) ?
Je l’ai mise en relation avec l’autre photo prise avec l’encadrement fait de béton, car celui-ci était fait par l’humain (construction) et ma photo, avec un encadrement de verdures.

 

L’histoire de Ca grimpe (thermomètre citadin) 
Cette photo représente le thermomètre géant de Barcelone, se trouvant sur une rue donnant Plaza Catalunya. Je l’avais repéré depuis mon arrivée à Barcelone (octobre 2013), mais ne trouvais pas le bon moment pour le prendre en photo. Cette photo est un petit clin d’œil à des amis étant sur Paris où il ne fait pas très chaud. Photo prise 6/12/13 à 16h.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Morceau de pont (film IR) d’Alain Gravelet) ?
J’ai trouvé que cette photo faisait écho à « morceau de pont », car dans cette photo, comme le nom nous le mentionne, c’est une portion. Dans ma photo, il y a aussi une portion du thermomètre qui est remplie de rouge, donc pas l’entière totalité (jusque 14°C).

 

L’histoire de Concert gnawa jazz pour un anniversaire aux Frigos de Paris
La photo a été prise début septembre 2013 comme je l’ai mentionné aux Frigos de Paris dans le 13ème, sous la rue de Tolbiac dans une salle voutée. J’ai pris plusieurs clichés car je connaissais certains musiciens étant moi-même musicienne. Cela faisait donc un souvenir. De plus, ce n’est pas si courant à Paris d’écouter de la musique Gnawa (musique d’Afrique du nord avec des instruments traditionnels comme le giembré et les castagnettes marocaines -je ne me souviens plus du nom-). Le giembré est la basse marocaine, instrument très ancien à trois cordes de boyaux de moutons. Les castagnettes marocaines que l’on voit sur la photo par un ami qui chante ont une forme de cuillère.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Chaise de spectacle d’Emmanuel Veneau) ?
Ce sont toutes les deux des photos représentant des arts (la danse et la musique). Comme j’ai trouvé qu’il y avait deux photos de danse, et aucune sur la musique ou des musiciens, j’ai pensé que ce serait une bonne idée.

 

L’histoire de Visages
Elle a été prise sur un pont passant au dessus des rails des trains de la gare du nord, entre la Chapelle et Stalingrad. Je trouvais marrants ces visages de catcheurs et à l’initial, je voulais les prendre sans passage devant, et puis un homme pressé est passé juste au moment où la photo s’est faite. Sur le coup, je me suis dis que j’allais en refaire une, mais en la voyant, j’ai trouvé que cela rendait bien, avec le flou et le net.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Défense de stationner d’Alain Gravelet) ?
A cause des visages sur les deux photos tagués sur une porte de garage ou sur le début d’un mur.

 

L’histoire de Avion passant mille lieux au dessus de la flamme Olympique JO 92
Cette photo a été prise sur le Montjuïc. J’ai levé la tête et regardé en haut, le matériau où est allumée la flamme est de plusieurs couleurs comme un effet de couleur pétrole. Juste à ce moment là, un avion se préparait à passer à côté. Je souhaitais prendre cette photo car je trouvais déjà que le support de la flamme était haut, mais alors l’avion encore plus.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (Figure acrobatique de Nicole Vasapolli) ?
C’est aussi une photo d’avion dans le ciel mais surtout de trace laissée en faisant un dessin de traînées blanches. Les cercles sur la « Figure acrobatique » font écho à la ligne blanche qu’a laissée l’avion dans ma photo.

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On continue avec Emmanuel Veneau.

Quel est le rôle de la photographie dans votre vie ?
La photographie m’aide à être présent à la réalité qui m’entoure sans être tenté de la traverser sans plus y penser.
Ne cesser de tourner autour du réel comme pour refuser d’en être séparé.
Ou tout du moins poser là un regard pour ne pas s’y absenter.

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-1610, Ce qu’il me resta de lumière) ?
C’est une histoire en deux temps. La photographie elle-même fut prise à la tombée de la nuit à Collonges-sous-Salève avec du matériel d’une autre époque : un Nikon FM2 et une pellicule argentique…
Il y a quelques années, j’ai dû choisir entre passer à du matériel de prise de vue numérique ou acquérir un scanneur de négatifs. J’ai opté pour la 2ème solution et en numérisant mes films je me suis aperçu qu’on pouvait presque récupérer le grain de la pellicule. Et c’est le deuxième temps de la vie de cette image qui fait partie d’une série d’extraits de négatifs scannés, série qui voudrait aller chercher dans l’image l’endroit où le réel nous échappe.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente ?
Les arbres, bien sûr. Et l’ambiance, cette lumière à peine suffisante, qui peut être celle du commencement ou de l’achèvement du jour, dans laquelle nous perdons nos certitudes sur ce qui nous entoure, où un lampadaire pourrait très bien être un soleil, et l’horizon à portée de mains.

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Comme annoncé, Alain Gravelet monte sur la branche…

Quel est le rôle de la photographie dans ta vie ?
C’est une passion depuis l’âge de 9 ans. À cette époque on m’a offert un instamatic Kodak. Puis ce fut mon métier pendant quelques années. J’ai fait beaucoup de photos de voyages. Aujourd’hui, où je ne voyage quasiment plus, la photo est devenue occasionnelle.

Quelle est l’histoire de ta photo (G8-2107, La maison dans la montagne) ?
Cette photo a été prise en Chine, dans le Nord, sur la route de Datong. J’ai pris la photo à travers la fenêtre du bus. J’aime beaucoup cette image avec cette maison isolée au milieu de nulle part, un cheval devant l’entrée.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (G7-703, La cabane des humains de Nicole Vasapolli) ?
La petite maison (apparemment) isolée.

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Muriel Crébassa prend le relais sur la branche…

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
Elle devient de plus en plus importante, depuis peu de temps finalement, avec plusieurs tentatives antérieures, mais la crainte de ne pas pouvoir intégrer la technique m’avait fait lâcher prise… Et puis j’ai fini par me lancer, un peu plus sérieusement. Même si ça reste un loisir, c’est un espace d’expression assez fondamental en ce moment. Je me suis sentie en place d’observatrice depuis toute petite, mais passive, le fait d’essayer de figer ce que j’observe me permet d’une certaine manière de me sentir d’avantage dans l’agir, et de verbaliser un certain regard sur les choses ou les gens, sans passer par les mots. Par ailleurs c’est un support génial pour relâcher la pression du quotidien, m’évader, et être dans l’échange aussi. Regarder les photos des autres m’amuse, ou pas, me parle, ou pas, en tous cas, j’aime y chercher différents niveaux de lecture.

Quelle est l’histoire de votre photo (G7-723, Couper les ponts) ?
Une balade du dimanche en bords de Seine, dans la suite de l’expo « Photoquai », nous traversons le pont pour rejoindre le palais de Tokyo et je vois la phrase taguée au sol. Ca m’a fait comme un coup au cœur, le symbole était joli, je trouve. Par contre, je n’avais pas le bon objectif pour obtenir l’effet souhaité, je suis un peu déçue de ne pas avoir pu prendre cette scène avec un champ plus large, tout en restant à proximité de l’écrit.

Quelle connexion avec celle de la génération précédente (G6-241, Un pont trop près d’Antoine Drouart) ?
Le « pont », le « lien », la relation entre deux personnes… La photo précédente parle de la question de la distance, je l’ai entendu comme la question de la distance relationnelle, c’est de cela que je parle aussi avec ma photo. Trop près, trop loin…

 

Alain Gravelet sera le prochain à se poser sur la branche…

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