Photo-graphies et un peu plus…

“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Au tour de Camille Ganivet.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Pour moi c’est : les amis, les vacances, les souvenirs, les voyages, les rencontres, etc. J’adore faire des albums avec mes photos : retranscrire par l’image ce que je viens de vivre, pouvoir me replonger dedans des années après. Je pense que c’est aussi un moyen d’immortaliser ces souvenirs… comme une manière de se rassurer : je n’oublierai pas !!

Et en même temps il y aussi le plaisir de ne pas prendre la photo: se dire que non, ce moment là, je l’imprime dans ma tête mais pas sur une carte mémoire !! Le plaisir de fonctionner à contrario : dans une société où l’image est prépondérante, je choisis de ne pas immortaliser ce moment ailleurs que dans mon esprit.

Quelle est l’histoire de cette photo (Je préfère y mettre mon doigt plutôt que ma tête, G5-36) ? Tout a commencé avec une amie qui est partie en vacances à l’étranger. Quand elle prenait des monuments ou des paysages célèbres en photo, de gentils passants lui proposaient de la prendre en photo devant ces sujets ! Mais non, elle n’avait aucune envie d’avoir sa tête devant ces monuments, paysages ou autres! Elle a donc préféré y mettre son doigt. Doigt qui peut/doit être redessiné suivant ou non le modèle pris en photo. Elle a ensuite invité son entourage à faire de même et à lui envoyer les photos! Ici pourquoi le Manneken Pis ? Certainement un des « monuments » les plus photographiés au monde… et voir autant de monde essayer de se prendre en photo devant un si petit bonhomme… on se dit qu’il est bien plus simple et drôle d’y mettre son doigt!

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Le doigt! Bien évidemment!

Tout à l’heure, Filip Sierpinski se posera sur la branche !

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Il m’aura fallu quelques jours pour la faire… Cela prend du temps de tirer des courbes une par une… Mais voilà donc la suite des pérégrinations des photos de l’écho-munauté… Les échanges transfrontaliers se multiplient et c’est l’objectif ! Donc, n’hésitez pas à participer et / ou à inviter vos connaissances à l’étranger – on est tous l’étranger de quelqu’un – à le faire…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Julien Peigney.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie reste pour moi un moment de souvenirs. Je prends peu de photos et ne possède d’ailleurs aucun appareil pour le moment hormis l’APN de mon téléphone portable. J’ai malgré tout toujours apprécié les belles photographies, artistiques ou purement techniques, et admiré le talent de ceux qui les prenaient. Je compte d’ailleurs bien un jour consacrer du temps au plaisir de la photographie.

Quelle est l’histoire de cette photo (Raviver les couleurs, G6-131) ? Un voyage au Maroc et la visite d’une ville splendide où la couleur est omniprésente et apporte une grande quiétude au lieu. Cet homme qui peint la porte de sa maison témoigne d’une participation collective à rendre plus beau et plus joyeux leur lieu de vie et j’avoue avoir particulièrement aimé ça.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Je ferai référence à ma réponse précédente en ajoutant qu’il suffit parfois d’un peu de couleur pour bannir la tristesse.

Camille Ganivet sera la prochaine, et pour le moment la dernière, à monter sur la branche… Donc, chers participants, n’hésitez pas à partager votre prose, si le coeur vous en dit…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Bartlomiej Woznica.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photo, pour moi, c’est d’abord le silence. Celui du moment où on la prend. Celui aussi du moment où on la reçoit. Un silence rare. Un moment suspendu, hors du monde. Mais paradoxalement la photo c’est aussi une tension, un mouvement vers ce monde. C’est dans une ville étrangère où je venais de m’installer pour y rester quelques années que je l’ai ressenti pour la première fois avec force. Il m’était difficile d’y trouver véritablement une place et l’appareil que j’avais emprunté est devenu pour moi un véritable déclencheur, ou mieux, une clé. C’était, offert, le moyen pour moi de nouer un dialogue avec ce qui m’entourait et me paraissait pourtant, à certaines heures, si lointain. Des textures d’abord sont venues, des lignes, des formes, et bientôt des corps, des visages. Et peu à peu, comme un cadeau, la ville s’est ouverte à moi et j’ai pu l’habiter. La photo, c’est donc aussi, comme sur ton arbre, une manière de mêler son chant à celui d’autres oiseaux avec qui nous partageons la même branche, une manière de dire la lumière qui nous baigne et que l’on voit, parfois.

Quelle est l’histoire de cette photo (si loin si proche, G6-101) ? Depuis quelques mois fleurissaient sur les murs de ma ville des visages, des silhouettes. Pas ceux que l’on voit habituellement placardés en 4 par 3. Des visages d’anonymes n’ayant rien à nous vendre que leur simple présence et qui donnaient ainsi une vie secrète à des espaces d’ordinaire invisibles. Un matin d’octobre, il faisait un peu froid, j’ai parcouru les rues pour essayer d’entendre comme je le pouvais ce que, tout bas, ils racontaient.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? La mélancolie d’un soir, et la même, le matin suivant. Et le souvenir soudain d’une partie de la voix qu’on entend dire dans La jetée de Chris Marker : « Le temps s’enroule à nouveau, l’instant repasse. Cette fois, il est près d’elle, il lui parle. Elle l’accueille sans étonnement. Ils sont sans souvenirs, sans projets. Leur temps se construit simplement autour d’eux, avec pour seuls repères le goût du moment qu’ils vivent, et les signes sur les murs. Plus tard, ils sont dans un jardin. Il se souvient qu’il existait des jardins. (…) Ils marchent. (…) Puis une autre vague du Temps le soulève. (…) Maintenant, elle dort au soleil. (…) Est-ce le même jour ? Il ne sait plus. Ils vont faire comme cela une infinité de promenades semblables, où se creusera entre eux une confiance muette, une confiance à l’état pur. Sans souvenirs, sans projets. (…) Elle accepte comme un phénomène naturel les passages de ce visiteur qui apparaît et disparaît, qui existe, parle, rit avec elle, se tait, l’écoute et s’en va. »

Julien Peigney sera le prochain à se poser sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On débute la journée avec Alain Boegner.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Je ne suis pas un photographe particulièrement aguerri et n’ai pas en permanence un appareil avec moi. J’ai néanmoins toujours été sensible à la force que dégage un cliché, à la fois par ce que le photographe veut montrer et par ce qu’on peut y voir en tant que spectateur, deux choses souvent différentes. Etant un homme d’images en mouvement, de profession (réalisateur) et de formation, je suis de plus en plus fasciné par la fixité, le cadrage, la lumière, et séduit par ce qu’une photo apporte par comparaison au film.  Probablement est-ce l’absence de montage, élément souvent très directif pour le spectateur.  C’est pourquoi à certains moments de ma vie, je ressens le besoin de fixer, saisir et partager comme un témoignage.

Quelle est l’histoire de cette photo (Lumière du Nord, G6-36) ? C’est une histoire de homard… Je suis en train de terminer un documentaire Northern Sounds sur la création musicale dans les pays du Nord de l’Europe. J’avais promis à mon équipe, après une longue journée de tournage à travers les grands espaces islandais de les inviter à déguster un homard, spécialité reconnue du petit port où nous faisions escale. Nous avons fait durer le plaisir et sommes sortis repus à une heure tardive. Sur le chemin de l’hôtel nous sommes tombés sur cette vue époustouflante, dont on ne voit ici qu’une petite partie… Une des choses le plus fascinantes en Scandinavie est certainement la lumière, notamment en fin de journée, car le soleil ne se couche jamais vraiment, offrant à l’œil un spectre de couleur d’un raffinement rare.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? J’ai beaucoup aimé le cliché précédent avec ces deux silhouettes au soleil couchant, au bord de l’immensité nébuleuse. J’ai tout de suite pensé à ma photo, car on y aperçoit un couple au loin qui marche paisiblement vers la nuit. J’aime aussi l’idée que cette génération, au fil des contributions progresse vers le crépuscule (vers l’aube?).

Deux liens utiles ! D’abord, le site du documentaire Northern Sounds et celui du film sur Kisskissbankbank, un site de “crowdfunding” permettant à chacun de contribuer à sa fabrication finale moyennant diverses contreparties (dvd, avant-première, livres…). N’hésitez pas à aller y faire un tour et peut-être, à  faire que ce documentaire s’achève dans les meilleures conditions possibles !

Tout à l’heure, Bartlomiej Wiznica se posera sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On poursuit la journée avec Jean-Charles Queffelec…

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Initialement musicien, la photo est arrivée dans ma vie à la fin de l’année 2006 suite à l’arrêt de mon projet musical de l’époque. J’ai trouvé dans la photo un autre moyen d’exprimer ma sensibilité qu’à travers les divers instruments que je pratique…… et ça m’a tellement plu que je ne peux plus m’en passer. Je vois vraiment la vie différemment qu’avant, je ne regarde pas les choses, les gens, les paysages qui m’entourent avec les mêmes yeux !!! Je suis en permanence accompagné d’un de mes compagnons numériques par peur de louper une belle photo. J’ai maintenant une envie, et ce serait de réussir à mêler mes deux passions que sont la musique et la photo…

Quelle est l’histoire de cette photo (Chasseur de rêve, G5-48) ? Cette photo est prise au musée océanographique de Monaco. J’étais en vacances avec ma famille et lors de cette visite nous étions proche de la sortie quand j’ai vu ma fille se diriger vers les escaliers, j’ai eu un tilt et je lui ai demandé un instant de venir au centre de ce hall sous cet énorme poulpe. Ce qui donne une atmosphère imaginaire et poétique…

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Ce qui m’a donné l’idée de cette association avec la photo G4-16, c’est bêtement la position de ce jouet immense les bras le long du corps qui m’ont tout de suite fait penser à la position de ma fille…

Et tout à l’heure, Alain Boegner se posera sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Céline Blin.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? C’est une place variable… Mon appareil, c’est le prolongement de mon bras quand je suis en vadrouille (surtout dans les paysages urbains), une extension de mes yeux. En réunion, j’aime bien me cacher derrière. Je sais regarder sans lui aussi. J’aime bien débusquer le « beau » là où on ne l’attend pas.

Mon premier appareil photo c’était un canon argentique que m’avait prêté mon père, pour les réglages, il fallait faire coïncider une aiguille dans une boucle… Gamine, il nous projetait les diapos des vacances, j’aimais ça. J’ai toujours aimé son regard sur les choses via ce grand écran blanc.

Et puis je me suis équipée, j’ai continué, toute seule. A un moment de ma vie, j’ai trouvé dans la photo, le moyen de dire ce que les mots ne pouvaient pas.

Quelle est l’histoire de cette photo (Araignée du matin…, G5-13) ? Chez des copains, en Corrèze, réveillée trop tôt, je suis allée faire un tour dans la campagne. C’était Novembre, mais le froid n’était pas encore installé, juste l’humidité de la rosée, et un silence immense, de ceux qui te comblent, et te redonnent souffle.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Le matin, le froid, un peu de solitude, mais tout plein de promesses. Une expression dit « Araignée du matin, chagrin », par tempérament, je lui préfère cet autre adage « Araignée du matin, nouvelle en chemin ».

Un peu plus tard dans la journée, Jean-Charles Queffelec se posera sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’écho-munauté… Nous entamons la soirée avec Olivier Pedretti.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Très ambiguë puisqu’elle me rappelle des périodes et des gens durs. Pour le moins, la photographie constitue la preuve d’un passage de témoin, une jointure entre l’avant et l’après. Dans ce qu’elle représente de positif, la photographie permet de répondre à l’invitation de celui qui vous la montre, comme s’il vous offrait un bonbon à choisir dans un paquet. D’accord, on peut ne pas aimer les bonbons….;-)….

Quelle est l’histoire de cette photo (Chapeau bas, G5-57) ? Promenons-nous dans les bois… Il s’agit d’une ammonite, la seule qui soit comestible (une coulemelle): le pire cache parfois le meilleur….:-)…..

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Beaucoup d’élévation peut donner le vertige ; ces corolles aériennes et pointues pouvaient blesser les nuages, il fallait absolument redescendre au niveau des feuilles avec quelque chose de modeste et éphémère : une moisissure…

Céline Blin sera la prochaine à se poser sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’écho-munauté… Nous débutons la journée avec Rémy Chollet.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Beaucoup plus consommateur que producteur. Consommateur par le flot quotidien des images. Je cède facilement à la séduction et à la facilité d’accès. C’est quand même un peu un bruit de fond tant l’image est prépondérante. Parfois, heureusement, j’ai plaisir à découvrir des images qui font de l’effet. Côté production, c’est très majoritairement du témoignage familial et je ne fais quasiment pas de photos au quotidien. De fait, je participe à O_3280 en prenant des photos pour l’occasion.

Quelle est l’histoire de cette photo (Que faut-il croire ?, G4-12) ? Lou Camino (1) me pressait de participer rapidement à l’arbre, les premières générations sont si vites complétées. J’avais jeté un coup d’oeil en fin de soirée sur les différentes places disponibles. La nuit porte conseil et l’idée d’un rebond organique avait germé. Lorsque « la dame de fer » fut seule en lice en matinée, j’ai vite pris cette image sans trop réfléchir mais en rigolant bien.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Je trouvais que l’arbre mettait en avant beaucoup de clichés d’architecture, de paysage. J’ai voulu, modestement, proposer une contribution déviante tout en tentant de respecter la composition de la dame de fer.

(1)  Droit de réponse de Lou Camino : Oui, ça m’arrive de mettre la pression aux uns et aux autres pour qu’ils participent… Désolée…

Sinon, dans quelques heures, à Olivier Pedretti de se poser sur la branche…

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La 6e génération d’Objectif_3280 est  lancée avec toutes ses branches ! Contrairement à la première édition de décembre, nous n’avons pas eu recours à un 2e écho par personne ce qui constitue une petite satisfaction… Pour cette avant-avant-dernière génération, nous devons recueillir 243 images en réponse aux 81 de la précédente… Il y a donc un paquet d’idées à proposer ! Rendez-vous donc directement sur la présentation de l’arbre écho-photographique en planche contact pour participer ! Prochaines étapes : 729 puis 2 187 échos !

Et puis, toujours, chaque jour, une rencontre avec plusieurs participants à travers « Sur une branche, perchée avec… »… De magnifiques témoignages à découvrir…

A très bientôt sur l’arbre !

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Sixth generation is launched with all its branches! And this time, we did not need to use our joker by allowing a second picture per person. So, it is really a great satisfaction… For this generation, we have to gather 243 echoes to the 81 previous images. The tree is waiting for your ideas… To participate, please go to the contact sheet presentation of the echo-photographic tree. It will be easier… For the new ones, do not hesitate to read the presentation of Objectif_3280 and its rules… Next steps: 729 then 2 187 echoes!

And still, everyday, a short interview of two or three participants through « on a branch, perched with… » (Sur une branche, perchée avec). Beautiful testimonies…

See you soon on the tree…

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