Je tenais absolument à vous le montrer indemne, en un seul et beau morceau, intègre, en entier et de haut, le Golden Gate Bridge, avant qu’il ne soit trop tard… Car si l’on en croit les récents films catastrophes voire (post)-apocalyptiques – San Andreas, Godzilla, Pacific Rim, Terminator Genesys pour n’en citer qu’une poignée… (oui, j’aime aussi les grosses machineries américaines carburant aux clichés et aux effets spéciaux ! C’est mon côté midinette…) -, le pont couleur orange international (ça ne s’invente pas), va en voir de toutes les couleurs dans un futur « pas si lointain », voire « proche », et ainsi être le théâtre des pires attaques : explosions en cascade, séismes du siècle, tsunamis ravageurs, carambolages rocambolesques et même monstres marins préhistoriques… Vous avez l’embarras du choix quant à la méthode adoptée pour en venir à bout, ce feu d’artifice s’achevant souvent par sa destruction partielle ou totale. Tout un symbole que de couper les ponts aussi violemment ! Mais pourquoi donc les scénaristes s’acharnent-ils sur ce splendide ouvrage avec une telle hargne spectaculaire ? La réponse est sans doute dans la question…
Vous est-il déjà arrivé de penser à la fin du monde ? Statistiquement, la fin du monde – de ce monde incarné par notre planète bleue et de tout ce qui y vit – est assimilée à une catastrophe. A certains égards, c’en est effectivement une. Quant aux catastrophes, elles sont elles-mêmes associées à une iconographie purement imaginaire et conceptuelle très précise. J’insiste sur le « imaginaire ». Le contraire signifierait que la fin du monde a déjà eu lieu, que certains d’entre nous ont survécu, enfin, au moins moi qui écris ces lignes, qu’une connexion internet a miraculeusement résisté, mais que, comme Robert Neville dans I am a legend ou les héros père et fils de The Road, du roman de Cormac McCarthy, personne ne sait où sont les autres, combien ils sont et surtout, s’ils ne sont pas devenus complètement fous, barbares, zombies, cannibales, psychotiques, en résumé, totalement infréquentables.
Dans ces fins du monde là, les océans débordent, la Terre craque comme un puzzle jeté en l’air, les cieux sont plombés par de funestes nuages, des rafales de vent balayent tout sur leur passage, des murs de feu s’étendent sur des hectares, des déluges inondent les terres contaminées et s’abattent sur nous, petites choses vivantes totalement insignifiantes et désarmées face au déchaînement des 4 fantastiques – eau, terre, air, feu -, des super héros au sens propre puisque, assaisonnés d’un peu de poussières d’étoiles, ils sont à l’origine de toute vie sur Terre. Ce qui n’est pas une bagatelle, vous en conviendrez aisément ! Cette colère, nous l’avons peut-être déclenchée en nous mettant en sous-vêtement devant un volcan sacré, en épuisant les ressources naturelles de notre hôtesse, ou en étant incapable d’imaginer que tout cela – les oiseaux, les montagnes, la ligne 13 (parisian joke) – puisse vraiment avoir une fin parce que, nous avons beau passer notre temps à nous projeter dans le futur en permanence, nous vivons toujours comme si aujourd’hui était éternel…
Bref, voici donc les ingrédients classiques d’une fin du monde réussie. Je trouve cela un peu triste, banal et finalement assez prévisible. Me voilà donc à rêver d’une fin du monde ensoleillée, à déguster une boule de glace au sésame noir, en observant des coccinelles à 7 pois se poser sur des renoncules blanches. Personne ne s’y attendrait, personne n’aurait le temps d’avoir peur, la fin du monde passerait comme une lettre à la poste – ce qui n’est plus forcément une référence infaillible aujourd’hui, mais c’est un autre débat. Donc, soleil, sésame, coccinelles et renoncules. Et clap, fin du monde, ce serait fini ! Ni vu, ni connu !
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