Photo-graphies et un peu plus…

A l’occasion de cette 3e édition d’Objectif3280, « Sur une branche perchée » refait son apparition. Sophie Lemoine est la première à se lancer. Merci à elle.

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
La photographie, c’est un marqueur du temps qui passe, des instants qu’on aime.

Quelle est l’histoire de votre photo (G8-790, La terre au bicarbonate) ?
C’est l’histoire d’un mercredi après midi avec mon fils. Un peu de bicarbonate, du vinaigre coloré, et au gré du mélange des multiples gouttes, comme une planète qui apparait.

Quelle connexion avec la photo de la génération précédente (G7-264, La terre vue du ciel de Camille Ganivet) ?

Le coté planète vu d’avion, c’est comme de regarder des nuages dans le ciel et s’imaginer ce que c’est…

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Bonjour à tous !

La 7e génération d’Objectif3280 a été lancée mercredi à 00h avec 729 échos, la G6 ayant été entièrement complétée à quelques minutes de sa fin. 115 suites ont déjà été apportées aux photos de la G6 en un jour ! A ce rythme, on réussira à la remplir, ce qui serait la première fois en 3 éditions !

Pour participer, deux modes de visualisation :
– circulaire pour habitués, grand écran, bonne connexion : http://www.loucamino.com/?page_id=3280
– linéaire pour nouveaux, écran normal, connexion raisonnable : http://www.loucamino.com/?page_id=14820

Chacun peut poster jusqu’à 4 photos en réponse à celles de la précédente génération…

C’est simple : passer votre souris sur une des photos de l’avant dernier cercle (en zoomant / circulaire) ou sur les grandes images (linéaire) à laquelle vous voulez apporter une suite (sur la base d’une association d’idée) et cliquez sur une des cases vides associées pour la poster.

A tout de suite sur l’arbre !

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Hello!
The 7th generation of Objectif3280 has been launched on Wednesday evening with 729 echoes. G6 was fulfilled a few minutes before we close it! 115 echoes have already been posted in one day to answer to pictures of G6. If we go on like that, we could complete it on time which would be the first time in 3 editions…

To participate, two possibilities
– circular mode for big screens, high speed connexion:http://www.loucamino.com/?page_id=3280
– linear mode for new comers, normal screens, normal speed connexion: http://www.loucamino.com/?page_id=14820

Each person can post 4 pictures…

It’s easy: overmouse on one of the pictures of the 6th circle (use the zoom/circular mode) or on the big pictures (linear mode) to choose the one you want to answer (there must be a link between the picture and yours, an association of idea) and click on an empty frame to post your own echo.

See you soon on the tree!

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English below

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La 6e génération d’Objectif3280 3e édition a été ouverte hier soir avec 243 échos à poster en réponse aux 81 de la génération 5. Il reste 200 suites à inventer d’ici mercredi 27 au soir.

Nous pouvons désormais ajouter Hong Kong, la Suisse et la Belgique à la liste des pays participants…

Un zoom est apparu pour faciliter la visualisation et la navigation sur l’arbre (en haut à droite avec le + et le – classique). Et pour une visualisation linéaire, optez pour le « Mode linéaire » cliquable dans la colonne de gauche.

Pour participer, il suffit de cliquer .

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The 6th generation of Objectif3280, 3rd edition, has been opened yesterday with 243 echoes to post to answer to the 81 of G5. 200 empty frames are waiting for you echoe. End of the generation on Wednesday the 27th.

We can now add Hong Kong, Switzerland and Belgium to our list of countries involved…

A zoom has been added to the circle’s map to make the visualization easier (button on the right of the circles). And there is also a « linear mode », on the left column if you prefer: G5 and ongoin G6 are in lines…

To participate, you can click here.

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Lors de la 2e édition d’Objectif3280, j’avais proposé aux participants de répondre à 3 questions sur la place de la photographie dans leur vie, l’histoire de l’image qu’ils partageaient et sa connexion avec celle de la génération précédente. 34 d’entre eux ont eu la gentillesse de répondre et j’ai eu envie de réunir leur témoignages dans un ebook que vous trouverez en cliquant .

C’est aussi pour moi l’occasion de vous annoncer le lancement imminent de la 3e édition d’Objectif3280 (anciennement Objectif_3280), 2 ans et 1,5 ans après les deux premières éditions qui avaient réuni 400 personnes dans 36 pays et plus de 1000 photos chacune : cela se passera ici dès samedi 16 novembre, c’est-à-dire demain, dans l’après midi.  Si vous n’étiez pas dans le coin en 2010 et 2011, petit flash-back : Objectif3280 est un projet photographique participatif, mondial, en ligne, en temps réel et limité (1 mois) où toutes les photos sont, de génération en génération, liées les unes aux autres par des associations d’idées (couleur, forme, atmosphère, légende…).

J’initie l’histoire avec une première photo (la Génération 1 ou G1, que je vais poster sur mon site samedi via une interface créée par Coralie Vincent spécialement pour ce projet). Trois personnes vont pouvoir lui donner une suite, puis 9 personnes y répondront, puis 27, puis 81… et ce jusqu’à la 8e génération qui comptera au maximum 2187 photos (chiffre que nous n’avons encore jamais atteint) !

Je poursuivrai cette rubrique « Sur une branche, perchée avec… » pour cette 3e édition.

Rendez-vous samedi pour participer ! Mais en attendant, si vous voulez en savoir plus sur ce projet, découvrir le rétroplanning et autres petites infos précieuses, la page de présentation est ouverte.

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La démocratisation du voyage, que la diversification des modes de transport, leur efficacité (assimilée à leur rapidité pour notre époque) et la baisse des prix de l’aérien ont favorisé, a du bon : nous sommes plus nombreux à pouvoir découvrir des ailleurs, qu’ils soient proches ou lointains, et c’est une véritable chance car ces sorties hors de nos frontières habituelles nous enrichissent et les souvenirs accumulés au fil de ces évasions sont sans conteste ceux que nous emporterons avec nous, plus que la commode en marbre. La démocratisation de la photographie, à laquelle l’apparition du numérique et la métamorphose des téléphones portables en boîte à images hyper-perfectionnées ont massivement contribué, est aussi une bonne chose : nous sommes plus nombreux à déployer nos talents créatifs, quels qu’ils soient, et c’est toujours un moment agréable que de pouvoir partager ses impressions avec d’autres ou se de replonger dans ses errances passées, images à l’appui.

La combinaison des deux – il y a de plus en plus de voyageurs, ou touristes, et ils prennent de plus en plus de photos – n’est pas une très bonne nouvelle pour autant car elle a fait naître une tendance voire un besoin assez déconcertant : celui de toucher, tâter, palper ce que l’on est venu voir et immortaliser cet instant avec autant de fierté que si l’on avait été le premier homme à marcher sur la Lune. De telle sorte que la ville, le monument, la sculpture ou le parc pour lequel nous avons fait tous ces kilomètres en espérant pouvoir profiter de chacun dans de bonnes conditions, c’est-à-dire, un peu naïvement, dans l’intimité d’une relation à deux, disparaît progressivement et inéluctablement derrière des essaims d’humains se remplaçant les uns les autres dans un cycle continu ne s’interrompant qu’à la nuit tombée et encore… Essaims qui s’agglutinent donc à nos souvenirs et à nos cartes mémoire comme des éléments constitutifs, inattendus et un brin incongrus du voyage.

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Deux secondes après avoir pris cette photo, la mère de ce petit gars en culottes courtes et béret tout sauf local s’est vivement retournée vers moi comme si elle avait été surprise par le craquement d’une branche asséchée sur un sol de forêt recouvert de feuilles mortes alors même qu’elle s’y croyait seule. Elle venait de remarquer, et moi également du reste, que son fils ne la regardait pas elle, ni l’objectif auquel il n’avait manifestement pas envie d’adresser un quelconque sourire, mais moi. Moi qui, dans l’urgence, m’était jetée juste derrière le duo, répliquant la posture repliée de madame, non pas pour les emboîter eux spécifiquement mais bien pour capturer cette scène où coexistaient, voire se superposaient, ce qui fait l’un des irrésistibles charmes du Japon : la modernité et la tradition. Un voyage dans le temps à moindre coût et risque où présent – la mère -, futur – l’enfant – et passé – les futures mariées en kimono – se retrouvaient dans un même espace, illustrant, par la même occasion, le cycle de la vie auquel chacun allait participer… Les futures épouses destinées à avoir des enfants qu’elles viendraient photographier devant cette porte majestueuse du temple Kiomizu vers laquelle se dirigeraient de futures épouses…

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Ce matin-là, je m’approche de mes chaussures comme je l’ai fait la veille et encore l’avant-veille. Des chaussures de rando. Je ne suis pas en pleine montagne pour autant, mais à Detroit, Michigan, la paria du moment. Mais contrairement à la veille ou l’avant-veille, mes chaussures sont différentes : leurs lacets sont faits. Et plutôt bien, même. Cela n’a l’air de rien, dit comme ça a posteriori, mais sur le moment, je reste sans voix. J’attrape une chaussure, teste le lacet, confirme qu’il est parfaitement noué et ne peux m’empêcher de lancer, à voix haute : « Ce n’est pas moi qui ai fait ces lacets ! ». Je suis catégorique, j’ai – généralement – une très bonne mémoire des gestes, encore plus lorsqu’il s’agit potentiellement des miens. Or, face à cette paire bien posée le long du mur de la chambre et à ces lacets faits (un double nœud qui plus est !), c’est le trou noir. D’autant plus sombre et profond que je ne peux pas retirer ces chaussures montantes sans les dénouer comme on peut le faire un peu sauvagement en s’aidant d’un pied pour pousser sur le talon de l’autre, lui permettant ainsi de se libérer. De cette impossibilité mécanique découle l’unique conclusion qui vaille : quelqu’un d’autre a profité du fait que je sois endormie pour s’occuper gentiment de mes chaussures !

L’explication cartésienne écartée, deux autres hypothèses me viennent rapidement à l’esprit. La première ? Un événement atroce serait survenu dans cette maison des années auparavant, une mère ayant péri dans un incendie accidentel (une bougie tombée sur le parquet et enflammant les rideaux de la chambre où elle dormait) laissant ses deux enfants orphelins. Depuis, certaines nuits, elle revient faire les lacets des chaussures des occupants du moment, comme elle aurait voulu le faire avec ses propres enfants dont elle avait été dramatiquement séparée… C’est crédible.

La seconde hypothèse, bien que du même acabit, me semble tout aussi plausible. Voyez-vous cette dame entourée de quatre gaillards en tenue de marin sur la photo ci-dessus, en premier plan ? Et bien, cela pourrait être elle aussi. Qui a refait mes lacets pour me remercier de l’avoir choisie et extraite de cette boîte à souvenirs perdus posée sur une table basse en formica d’une brocante du Eastern Market de la ville, boîte où elle aurait pu croupir encore des années, coincée entre un jeune couple sur une barque et une photo floue d’une famille devant leur maison. Ils ont certainement une foule d’histoires à se raconter, les uns et les autres, piégés dans ces bouts de papier sans couleurs, mais j’imagine qu’après quelques années, malgré les brassages imposés par les mains anonymes et pas toujours délicates plongeant dans la boîte pour faire remonter les souvenirs à la surface, interrompant parfois par ce geste anodin de passionnantes conversations, ils finissent par tourner en rond, ressasser les mêmes anecdotes et finalement, trouver le temps long…

J’ai été cette main anonyme qui a remué le passé. Cette photo-là m’a vite attirée. Premier réflexe : la retourner pour en savoir plus. Pour seules informations : WWII et 3. La seconde étant le prix du souvenir en dollars, la première son origine dans le temps. Rien de vraiment précis. Une époque. La 2e guerre mondiale. Si lointaine aujourd’hui que l’intégrité de la photo paraît miraculeuse. Un retour de guerre à en croire la joie irradiant leurs visages à tous les cinq. 1945 alors ? A la Libération ? Au moment du retour au bercail ? C’est une photo posée. L’éclairage est trop parfait, et puis, il y a un décor, au fond, de végétation derrière une fenêtre. Ont-ils fait la guerre ensemble ? Et cette femme, au milieu, était-elle l’amie de celui qui l’entoure de ses bras victorieux ? J’extrais la photo du coffre en continuant à m’interroger sur leurs vies respectives. La nouvelle se propage dans la boîte, mais c’est à peine si j’entends le léger murmure qui me suit, un magma d’au-revoir que s’échangent ceux qui partent à tout jamais et qui restent. C’est un peu comme si j’adoptais des souvenirs auxquels je n’aurai probablement jamais accès…

Arrivée à la caisse, je tends la photo protégée dans du cellophane au maître de cette caverne d’Ali Baba. Il la retourne machinalement et encaisse mes 3€ sans même les regarder une dernière fois. Ils ne sont rien, ou plus rien, pour lui, alors que je m’attache déjà à ce quintet joyeux. Ce qui n’est pas sans m’étonner d’ailleurs : je ne suis pas spécialement attirée par les uniformes, encore moins par les images mettant la/les femme/s dans une posture de femme objet ou assimilé, ce que le déséquilibre numérique de l’image et l’affection guillerette de ces hommes privés de tendresse pendant une durée indéterminée peuvent laisser entendre. Je range méticuleusement la photo dans mon carnet de telle sorte qu’aucun coin de l’image ne vienne à se corner et poursuis mon chemin, sans y penser, ou presque, jusqu’à ce matin-là donc. Face à mes lacets noués et à ma seconde hypothèse. C’est elle, c’est sûr. Heureuse de revivre à nouveau dans l’esprit d’une personne d’un autre temps et à l’idée de s’envoler vers ce vieux continent qu’elle n’a connu qu’aux travers des récits de ces anciens guerriers rieurs…

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Le numéro estival du U Magazine est sorti. Après l’Asie du n°4, direction la Californie ! Je signe un article évasion sur cet Etat mythique dont la découverte m’a offert quelques souvenirs très vifs et forts. Pour l’illustrer, des photos de Grégoire Mähler, comme d’habitude, et puis d’autres de moi. Dont celle ci-dessus qui est en fait la couverture du webzine.

Pour lire l’article (qui débute page 32) : cliquez directement sur la photo du Golden Gate au soleil couchant ci-dessus, ou bien là : Le Golden State, de l’excès en barre !

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I wrote a new article on California for U Magazine… You can reach the english version of « The excessive Golden State » here! (Thanks to U Mag for the translation!) By the way, the article is illustrated by pictures of Grégoire Mähler and I.

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Pour voir/revoir, lire/relire les duos de l’année qui vient de s’écouler, le tout sur une page unique, il suffit de cliquer . Vous passez sur une image, elle s’agrandit ; vous cliquez dessus, elle s’ouvre.

Attention, seule la première image de chaque duo est visible et il m’est arrivé plusieurs fois cette année d’en poster plusieurs dans un même duo… Evidemment, on ne peut pas le savoir à l’avance en passant la souris dessus… C’est plus drôle !

Bon-ne vi-zi-te !

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