Photo-graphies et un peu plus…

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J’ai appris un nouveau mot il y a deux jours : la version adulte de « pédagogie » – du grec paid qui signifie enfant et agogos, guide -. C’est « andragogie ». Lever de bouclier féminin voire légèrement féministe… Comment ça, andra- ? Andra de andros – pas la compote de fruits, mais l’homme – par opposition à la femme ? Voici un mot bien misogyne qui reflète une pensée qui l’est tout autant : à quoi cela servirait-il aux femmes d’apprendre et de savoir ? Ce qui nous amène logiquement à un autre point : l’apprentissage.

J’ai appris ce même jour – très faste donc pour les connexions synaptiques – qu’il se décomposait en cinq étapes, aux noms heureusement assez limpides. La première ? L’incompétence inconsciente. Jolie formule pour signifier que vous ne savez pas que vous ne savez pas, tout simplement parce que vous ne connaissez pas l’existence de ce que vous ne connaissez pas. Ce qui tombe sous le sens, et, entre nous, nous aide à supporter notre ignorance. Autrement dit, vous n’avez absolument aucune conscience de ce que vous manquez. Arrive alors la douloureuse deuxième étape : vous apprenez d’une manière ou d’une autre (lecture, discussion, formation, démonstration, ablution…) l’existence d’une chose – une pratique, une méthode, une connaissance… – que vous ignoriez jusqu’à présent. Vous quittez alors la ouateuse incompétence inconsciente pour entrer dans la phase d’incompétence consciente : vous savez que vous ne savez pas ! Un moment absolument terrible pour votre ego car il vous met face à vos lacunes, à vos faiblesses, à votre état embryonnaire. Moment véritablement délicieux par ailleurs puisqu’il vous invite à optimiser vos connaissances, vos capacités, et donc à vous améliorer. Reste à choisir si vous avez besoin puis envie d’apprendre ce qui vient d’être porté à votre jeune conscience… Les deux termes étant très relatifs car nous pouvons avoir envie d’apprendre quelque chose dont nous n’avons pas besoin, et inversement, besoin d’apprendre une chose dont nous n’avons pas envie.

Vous choisissez la connaissance et atteignez alors le troisième palier, probablement le plus long et le plus énergivore. Jusqu’à présent, vous n’avez en effet fait que soupirer face à votre insondable insuffisance puis respirer en réalisant que vous pouviez combler ces défauts. A quel prix ? De la pratique ! Il vous faut donc suer, vous entraîner, vous appliquer, bousculer vos habitudes qui sont devenues des réflexes, puis transpirer à nouveau pour que ce nouveau savoir que l’on vous a gracieusement mis entre les mains vous pénètre, se fasse sa place dans votre cerveau – hémisphère droit, hémisphère gauche, peu importe – et surtout parmi ces innombrables choses – si, si, ne vous sous-estimez pas ! – que vous maîtrisez déjà… Je n’ai d’ailleurs pas encore résolu l’épineuse question découlant de cette dernière hypothèse : les connaissances s’accumulent-elles indéfiniment ou oublions-nous celles que nous utilisons le moins pour en accueillir de nouvelles ? Quoi qu’il en soit, cette troisième étape d’entraînement consciencieux – qui peut d’ailleurs, pour plus d’efficacité et moins de découragement, être découpée en phases, comme les chantiers, gros œuvre, second œuvre… – vous conduit, lentement mais sûrement à la quatrième marche : la compétence consciente.

Vous savez désormais que vous savez quelque chose de nouveau – ce qui vous transporte de joie car vous vous sentez soudainement bien plus intelligent – mais vous devez encore y penser pour la mettre en pratique. En fait, vous tâtonnez, mais, vous êtes discipliné donc vous persistez même si, par simplicité, vous aimeriez pouvoir oublier ce nouvel acquis et revenir à ce moment d’autosatisfaction que réserve l’incompétence inconsciente… Jusqu’au jour où, miracle, vous faites sans y penser. Vous avez atteint le nirvana de l’apprentissage, le cinquième niveau : la compétence inconsciente. Vous n’avez plus conscience que vous savez ! Ce qui est, au final, bien dommage après tous les efforts que vous avez fournis pour en arriver là !

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Comme ce serait bien de pouvoir déplier sa vie comme une carte géographique ! Ainsi serions-nous en mesure de trouver notre route plus facilement. Il suffirait de définir un point de départ, un autre d’arrivée et de suivre le fil rouge sans se laisser dériver…

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« Activité récente : Lou Camino a éternué dans son salon avec Jepietavie. » Nos faits et gestes, aussi futiles soient-ils, sont-ils tous destinés à se retrouver, à notre insu, sur nos murs – je parle du bleu, à l’entrée en Bourse tumultueuse -, aux yeux de tous, même si « amis », alors même que l’on n’a strictement rien demandé et que personne ne nous a envoyé de courrier avec accusé-réception pour nous annoncer que, désormais, notre vie privée ne l’était plus ? « Activité récente : Lou Camino est très contrariée sur Humeurdujour ». Voir des bandeaux apparaître quasiment instantanément sur la page de ma messagerie électronique faisant grossièrement écho aux dernières recherches effectuées sur la Toile m’agaçait déjà, tout en me fascinant aussi un peu : Hôtels à Kyoto à partir de 28 euros, 100 cartes de visite gratuites, faites vos livres photo facilement pour pas cher je te dis, dites-le avec des fleurs, vol pour Kuala-Lumpur à partir de 635 euros… Mais, que l’on nous laisse vivre tranquillement ! Qui est-il d’ailleurs, ce on qui veut tout savoir de nous, ce on qui estime qu’il est intéressant de livrer à la Terre entière qu’à 15h52, j’ai écouté Igloo de Karen O and the kids sur Onzer ? Si, pour les premiers appels de l’œil, l’intérêt est purement publicitaire donc financier, qu’en est-il du second ? Indirectement mercantile, bien entendu, puisque on se sert de ce qui compose les moments de notre journée pour faire à nouveau de la pub, de cette pub qui fait tourner le système comme un hamster, sa roue. Mais cette porosité croissante de l’information est très préoccupante, d’autant qu’elle semble totalement inéluctable voire imparable… Par défaut, notre vie n’est donc plus privée, elle est publique. « Activité récente : Lou Camino a fini son mot du jour sur loucamino.com »

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