Photo-graphies et un peu plus…

“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On poursuit la journée avec Jean-Charles Queffelec…

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Initialement musicien, la photo est arrivée dans ma vie à la fin de l’année 2006 suite à l’arrêt de mon projet musical de l’époque. J’ai trouvé dans la photo un autre moyen d’exprimer ma sensibilité qu’à travers les divers instruments que je pratique…… et ça m’a tellement plu que je ne peux plus m’en passer. Je vois vraiment la vie différemment qu’avant, je ne regarde pas les choses, les gens, les paysages qui m’entourent avec les mêmes yeux !!! Je suis en permanence accompagné d’un de mes compagnons numériques par peur de louper une belle photo. J’ai maintenant une envie, et ce serait de réussir à mêler mes deux passions que sont la musique et la photo…

Quelle est l’histoire de cette photo (Chasseur de rêve, G5-48) ? Cette photo est prise au musée océanographique de Monaco. J’étais en vacances avec ma famille et lors de cette visite nous étions proche de la sortie quand j’ai vu ma fille se diriger vers les escaliers, j’ai eu un tilt et je lui ai demandé un instant de venir au centre de ce hall sous cet énorme poulpe. Ce qui donne une atmosphère imaginaire et poétique…

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Ce qui m’a donné l’idée de cette association avec la photo G4-16, c’est bêtement la position de ce jouet immense les bras le long du corps qui m’ont tout de suite fait penser à la position de ma fille…

Et tout à l’heure, Alain Boegner se posera sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Céline Blin.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? C’est une place variable… Mon appareil, c’est le prolongement de mon bras quand je suis en vadrouille (surtout dans les paysages urbains), une extension de mes yeux. En réunion, j’aime bien me cacher derrière. Je sais regarder sans lui aussi. J’aime bien débusquer le « beau » là où on ne l’attend pas.

Mon premier appareil photo c’était un canon argentique que m’avait prêté mon père, pour les réglages, il fallait faire coïncider une aiguille dans une boucle… Gamine, il nous projetait les diapos des vacances, j’aimais ça. J’ai toujours aimé son regard sur les choses via ce grand écran blanc.

Et puis je me suis équipée, j’ai continué, toute seule. A un moment de ma vie, j’ai trouvé dans la photo, le moyen de dire ce que les mots ne pouvaient pas.

Quelle est l’histoire de cette photo (Araignée du matin…, G5-13) ? Chez des copains, en Corrèze, réveillée trop tôt, je suis allée faire un tour dans la campagne. C’était Novembre, mais le froid n’était pas encore installé, juste l’humidité de la rosée, et un silence immense, de ceux qui te comblent, et te redonnent souffle.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Le matin, le froid, un peu de solitude, mais tout plein de promesses. Une expression dit « Araignée du matin, chagrin », par tempérament, je lui préfère cet autre adage « Araignée du matin, nouvelle en chemin ».

Un peu plus tard dans la journée, Jean-Charles Queffelec se posera sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’écho-munauté… Nous entamons la soirée avec Olivier Pedretti.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Très ambiguë puisqu’elle me rappelle des périodes et des gens durs. Pour le moins, la photographie constitue la preuve d’un passage de témoin, une jointure entre l’avant et l’après. Dans ce qu’elle représente de positif, la photographie permet de répondre à l’invitation de celui qui vous la montre, comme s’il vous offrait un bonbon à choisir dans un paquet. D’accord, on peut ne pas aimer les bonbons….;-)….

Quelle est l’histoire de cette photo (Chapeau bas, G5-57) ? Promenons-nous dans les bois… Il s’agit d’une ammonite, la seule qui soit comestible (une coulemelle): le pire cache parfois le meilleur….:-)…..

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Beaucoup d’élévation peut donner le vertige ; ces corolles aériennes et pointues pouvaient blesser les nuages, il fallait absolument redescendre au niveau des feuilles avec quelque chose de modeste et éphémère : une moisissure…

Céline Blin sera la prochaine à se poser sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’écho-munauté… Nous débutons la journée avec Rémy Chollet.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Beaucoup plus consommateur que producteur. Consommateur par le flot quotidien des images. Je cède facilement à la séduction et à la facilité d’accès. C’est quand même un peu un bruit de fond tant l’image est prépondérante. Parfois, heureusement, j’ai plaisir à découvrir des images qui font de l’effet. Côté production, c’est très majoritairement du témoignage familial et je ne fais quasiment pas de photos au quotidien. De fait, je participe à O_3280 en prenant des photos pour l’occasion.

Quelle est l’histoire de cette photo (Que faut-il croire ?, G4-12) ? Lou Camino (1) me pressait de participer rapidement à l’arbre, les premières générations sont si vites complétées. J’avais jeté un coup d’oeil en fin de soirée sur les différentes places disponibles. La nuit porte conseil et l’idée d’un rebond organique avait germé. Lorsque « la dame de fer » fut seule en lice en matinée, j’ai vite pris cette image sans trop réfléchir mais en rigolant bien.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Je trouvais que l’arbre mettait en avant beaucoup de clichés d’architecture, de paysage. J’ai voulu, modestement, proposer une contribution déviante tout en tentant de respecter la composition de la dame de fer.

(1)  Droit de réponse de Lou Camino : Oui, ça m’arrive de mettre la pression aux uns et aux autres pour qu’ils participent… Désolée…

Sinon, dans quelques heures, à Olivier Pedretti de se poser sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’écho-munauté… Pour poursuivre la journée, Gilles Rieu.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Pendant longtemps je n’ai pas voulu prendre de photo car je préférais être vraiment là où j’étais sans être préoccupé par ce petit appareil qui me demanderait à chaque fois que je serais devant une scène intéressante de prendre le temps de choisir qu’elle image je voulais ramener… et pendant le cadrage j’avais peur de perdre cet instant magique, pour ne le redécouvrir qu’en partie et déformé à mon retour… A présent de temps à autre j’accepte d’immortaliser des instants au gré des opportunités que j’ai, car je prends rarement un appareil.

Quelle est l’histoire de cette photo (Voyage au bout de Brooklyn, ça a commencé comme ça, G5-2) ? Depuis longtemps je voulais prendre ce mur en photo… et en fait je me suis aperçu que je désirais garder cela pour moi ! Derrière ce mur il y a un Bar qui est resté longtemps clandestin et qui à présent habite un lieu de concert très underground… Il faut vraiment connaître l’endroit pour trouver l’entrée!

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Dès que je vois un véhicule du type WW au Cinéma : le voyage sur la base du road movie… et bien sûr cela ne peut aboutir pour moi qu’à New York, ma ville et ma destination de prédilection… et puis à San Francisco, je n’avais pas pris de photos… C’est le moment de relire « les clochards célestes »  : pas besoin de fusée pour aller au ciel !

J’ai réalisé une histoire photographique sur Gilles Rieu, Autour de Gilles, que je vous invite à découvrir en français ou en anglais.

Rémy Chollet sera le prochain à se poser sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour commencer la journée, un petit peu de lecture avec Marc Winkler.

What is the place of photography in your life? In my life, photography is to remember things and events and to make beautiful things.

What is the story of your picture (Yellowknife front yard, G4-11)? We just liked the look of the summer chairs in the winter.

Why association of ideas led you to this picture? The lightpole in our front yard echoes the eiffel tower.

Et tout de suite,

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“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour finir ou commencer la journée, un peu de lecture avec Frédéric Blin.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? C’est quelque chose que j’aime bien faire, et regarder. Je ne dirais pas que c’est important, mais c’est une des choses qui rend la vie plus agréable.

Quelle est l’histoire de cette photo (Elévation spirituelle, G4-19) ? Elle a été prise en vacances en août 2010 sur l’île de Kiji, en Carélie (Russie), lors d’un voyage dans la famille de ma femme. Il s’agit d’un musée à ciel ouvert, avec des reconstructions de nombreux bâtiments caréliens traditionnels : églises, fermes, moulins… Cette photo représente la principale église, et a la particularité d’être construite sans aucun clou, mais uniquement par assemblage des pièces de bois entre elles. L’île est classée au patrimoine mondial de l’Unesco

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? La thématique de la hauteur, l’élancement vers le ciel.

Le prochain à s’asseoir sur la branche sera Marc Winkler.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour bien commencer la journée, un peu de lecture avec Matthieu Fargeas.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Une grande place. Enorme en fait ! En réfléchissant à ta question, je me suis aperçu que je pourrais en parler des pages. Tellement il y a dans ma vie d’évènement, de souvenir, de rencontre, d’amitié où la photographie a sa place.

Je ne sais plus à quel âge j’ai eu mon premier appareil photo. Mon grand-père avait un petit sac qu’il avait aménagé pour tout son matériel photo. Il faisait des albums photos avec légende, numérotait toutes les photos, conservait tout ça soigneusement. Et surtout, nous montrait les photos et racontait les histoires qui entouraient les photos. Je crois qu’il faisait de bonnes photos en dehors des classiques photos de famille. Je pense qu’il m’a beaucoup influencé. Ca a toujours été la personne à qui j’étais le plus fier de montrer mes photos. Je me demande ce qu’il penserait en voyant mes photos numériques classées dans l’iphoto de mon ordi.  Je fais donc des photos tout le temps mais avec des hauts et des bas. Il peut m’arriver de ne pas en faire pendant des mois et puis d’en faire des centaines en une journée. Il faut que je sois dans un certain état d’esprit pour avoir l’envie. J’aime aussi bien prendre une photo « souvenir » qu’une photo « artistique ». L’aspect « mémoriel » est très important aussi. Par exemple quand je quitte une ville sans y avoir fait de photo, j’ai un sentiment de frustration. J’ai l’impression que je n’aurais plus de trace dans ma mémoire de ce lieu.

L’arrivée du numérique a été perturbante, je voulais rester à l’argentique. Je continuais de faire tirer mes photos en labo puis est arrivé le moment où j’étais toujours mécontent des tirages. J’ai failli arrêter.

Il y a bientôt dix ans, dans mon boulot, j’ai eu à utiliser les premiers numériques de ma vie tout en découvrant l’univers Mac. J’ai vite été converti. Quand j’ai dû partir au Congo, pays humide, poussiéreux et où les photos ne sont pas toujours les bienvenues, un petit numérique étanche et discret était une évidence et j’ai sauté dans cet univers pratique, rapide, communicatif. Tout en continuant de faire de l’argentique. Depuis plus d’un an, j’ai toujours un appareil sur moi. Je ne fais pas plus de photos qu’avant ! Mais mes photos finissent sur disques plus ou moins durs et, ça, je n’aime toujours pas. Merci à toi de leur donner une occasion de promenade !

En dehors de cette pratique, j’ai toujours lu de la presse photo. Je profite d’ailleurs de cette discussion sur la branche pour conseiller à tous ceux qui s’intéressent à l’actualité et à la photographie de lire Polka magazine (qui se trouve aussi partiellement sur le net pour ceux qui ne sont pas en France). Ma période parisienne a été envahie de visite d’expositions (comme Paris peut l’offrir à l’envi) ce n’est pas toi qui va me contredire. En revanche j’ai peu de bouquins sur la photo et malgré la chance que j’ai de travailler depuis un certain temps en contact plus ou moins fréquent avec des photographes connus (ou non !) je n’en ai pas profité pour collectionner les dédicaces ou les cartes de visite. En revanche il y a un an, je suis devenu, à ma grande surprise, collectionneur de tirages. Si cinq photos, du même photographe, peuvent être considérées comme une collection…

Quelle est l’histoire de cette photo (Porte fermée, intrigante, G4-2) ? J’étais allé à Essaouira en solitaire. Meilleur moyen de faire des photos. Je me promenais donc dans la vieille ville, une après-midi, et beaucoup de magasins étaient fermés. Je me suis aventuré dans un derb pour faire des photos d’une porte murée et surmontée d’une arche en pierre. En arrivant au fond de l’impasse, j’ai découvert un passage couvert où se trouve cette taverne. Je n’avais pas beaucoup de recul pour prendre la porte en entier. La lumière était faible. Mais la porte me plaisait, l’inscription aussi. Alors j’ai essayé de faire au mieux. Je n’étais pas trop content  de moi, mais quand j’ai réalisé qu’il y avait une faute d’orthographe je me suis dis que ça valait quand même le coup de la garder. A l’heure actuelle je ne sais toujours pas ce qu’est cette taverne. Une excellente raison de retourner là-bas!

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? A chaque fois que j’accroche une photo dans l’arbre, je fouille dans ma mémoire la photo qui peut faire écho à l’une de celle ayant retenue mon attention. Et j’essaye de publier une photo que je trouve bonne. Je ne suis pas spécialement satisfait de celle là d’ailleurs comme je l’ai dis, mais elle s’est imposée. Le détail du cadenas sur la porte de la photo de la génération précédente a retenu mon attention. Je ne me souvenais pas si j’avais une photo d’un détail qui pourrait faire échos mais je savais que j’avais des photos de porte. Et quand j’ai vu celle de la « taverne des pêcheures » je me suis dis que c’était la bonne. Les couleurs, les multiples ferrailles fermant la porte. De plus, je me dis que les autres détails de la photo ouvrent de multiples portes pour la génération suivante.

Dans quelques heures, Frédéric Blin montera sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour poursuivre la journée, Caroline Rossignol.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Je photographiais en voyage avec un appareil argentique. Maintenant, je me suis faite au numérique et photographie tous les jours mon enfant !!!

Quelle est l’histoire de cette photo (Toujours plus fort ce Kapoor, G4-20) ? En visite  autour du Léviathan d’Anish Kapoor, j’ai essayé de capter la monstruosité de l’œuvre, son côté » je vais vous écraser ». Cette photo met en scène le contraste entre le plein, le lisse, le noir et l’impression de  lourdeur  de l’œuvre d’Anish Kapoor avec la dentelle et la luminosité du toit du Grand Palais.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Tout simplement le titre de la photo de la génération précédente: « Toujours plus haut »…ça m’a fait penser au défi qu’Anish Kapoor et les autres artistes invités relèvent tous les ans, depuis 4 ans ,  à Monumenta au Grand Palais: « Toujours plus fort… »

Demain, Matthieu Fargeas sera l’invité de la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un nouveau rendez-vous avec un membre de l’écho-munauté… Pour débuter la journée, Caroline Rousseau-Coste.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Je dirais une place familiale et sentimentale ! C’est surtout pour moi une envie de souvenirs et de partages… J’ai gardé mon premier appareil, un petit Kodak blanc qui m’a été offert par mes grands-parents quand j’étais enfant… Et pendant des années, beaucoup de photos de ma famille et de mes amis… J’ai hérité du reflex de mon père, un vieux Zénith, qui a donc une valeur inestimable, et que j’utilise encore un peu! il m’a aussi donné deux livres sur la pratique de la photo, qu’il utilisait pour comprendre la magnifique technique de l’entrée de la lumière dans cette chambre noire… Enfin, je partage aujourd’hui la photo avec mon homme; notre premier achat en commun a été un appareil photo, et mon principal sujet ces deux dernières années a été ma fille !  C’est dire si c’est une histoire de famille…

Quelle est l’histoire de cette photo (Un message sur ton mur, G4-13) ? Notre premier nid avec mon homme, un petit deux pièces qu’on a voulu remettre à notre goût… Un message que je lui ai écrit, destiné à être effacé, et qui fatalement allait tomber dans l’oubli ! C’était trop dur pour moi, il fallait que j’en garde le témoignage, la trace… Et puis faire partager ce message intime à la terre entière grâce à la photo, c’est le top non ?!

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Les messages ou dessins ou peintures faits sur les murs des villes sont fatalement destinés à disparaître… J’aime l’idée qu’une scène, un dessin, un message, soit « sauvé » de l’oubli grâce à la photo ou la vidéo…

Dans quelques heures, Caroline Rossignol grimpera sur la branche…

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