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Assurément, cet ouvrier perché au sommet de son échafaudage particulièrement esthétique (des tiges donc, et un voilage blanc rayé de vert…), assis sur une poutre à contempler le vide, ne l’a pas. Le vertige. Il est étonnant de voir à quel point, d’un pays à l’autre, la facture de ces aides de construction diffère. Si certains, en métal, semblent inébranlables, d’autres, en bois, donnent évidemment l’impression inverse. C’est un abus de pensée bien sûr, directement imputable au confort et à la haute technicité auxquels nous habitue la vie occidentale… Si les uns, comme ici, semblent concourir pour le prix de l’échafaudage le plus original, les autres sont particulièrement laids… Ils sont si laids que de plus en plus, on voit de gigantesques bâches peinturlurées (de la pub en général) ou trompe-l’œil couvrir cette misère métallique accrochée aux bâtiments en rénovation.
Mais revenons à notre funambule… En le regardant, même si le point de vue est totalement différent, même si cette image est en couleur et l’autre est en noir et blanc, même s’il est seul alors qu’ils sont une brochette, je ne peux m’empêcher de penser à la photo de Charles Clyde Ebbets (Lunch atop a skyscraper) d’ouvriers assis sur une poutre, prenant leur pause déjeuner, les pieds dans le vide, au 69e étage de l’immeuble du Rockfeller Center alors en construction. C’était en 1932. 88 ans plus tard, les travers des ouvriers du ciel n’ont vraisemblablement pas beaucoup changé…
Ou truisme. Mais, pour un échafaudage, lapalissade s’imposait ! Voici un exemple particulièrement jubilatoire de message public saugrenu. C’est évidemment la seconde partie de l’interdiction qui doit attirer l’attention. « Accès interdit à l’échafaudage, sauf au personnel de montage. » L’existence d’une exception a toujours une raison. Pour celle-ci, on est donc en droit de supposer que le dit personnel de montage a, un jour, refusé de travailler car l’accès à l’échafaudage était interdit. A l’époque, le message se limitait à sa première partie. La Direction de l’entreprise, ne voulant pas en rajouter une couche (ah, ah), a aussitôt contacté son service de communication pour qu’ils dépêchent illico presto un graphiste. Quelques secondes lui ont suffi à ajouter ces quelques mots auxquels personne n’avait pensé auparavant : « sauf au personnel de montage ». C’est comme si, dans une boulangerie, était affiché : « interdiction d’utiliser le four, sauf par le boulanger ». En quelques heures, de nouvelles bâches étaient imprimées puis livrées sur le chantier où les mots sont pris au pied de la lettre. Sitôt hissées, tout le monde a alors repris le travail, soulagé de ne pas braver une interdiction…
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