Photo-graphies et un peu plus…

J’évoquais les interdictions il y a quelques jours, voilà que le mot « contrainte » me vient à l’esprit. Ainsi qu’une conversation lointaine portant sur l’écriture. A laquelle il faut associer des contraintes pour qu’elle mûrisse, qu’elle s’améliore, qu’elle n’avance pas ses mots aveuglément et sans objectif précis. La contrainte, c’est le moteur des Oulipiens, par exemple. Ecrire un texte sans la lettre la plus utilisée en français, à savoir le e, un exploit de Georges Pérec dans La disparition. Il y en a déjà 15 dans ma phrase précédente. Les oulipiens poussent certainement l’exercice à son paroxysme. Et il est forcément des contraintes moins contraignantes. La contrainte bride-t-elle l’imagination pour autant. C’est ce que l’on pourrait penser d’emblée. En fait, ne donne-t-elle pas plutôt un cadre dans lequel exprimer cette imagination ? Ne pousse-t-elle pas à trouver des artifices pour sortir de cette zone de confort créatrice (encore) et donc, à inventer. Mais toute contrainte n’est pas bonne à prendre. Et la contrainte peut même être stupide. J’ai des noms.

Pendant que j’écris ces quelques lignes, je ne cesse de penser à la photo que je vais pouvoir mettre pour les illustrer, ou plutôt, les compléter. Car, la contrainte en photo existe aussi. Elles peuvent être techniques (photo de nuit nette sans flash par exemple), temporelle (une série au 1/60 s), d’angle (le monde au 50 mm), colorimétrique (un élément rouge dans chaque image)… Cela peut aussi être prendre une personne en photo de très près sans qu’elle ne s’en rende compte…

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