Photo-graphies et un peu plus…

Chacun son truc, mais il y a de fortes chances que ce monsieur soit en train de réaliser un vieux rêve… Vous savez, ces petites choses que l’on imagine de temps à autres tout en sachant qu’elles n’arriveront probablement jamais : « si un jour, j’ai la chance de marcher sur la Lune, et bien, je croquerai dans un croissant ! ». Ce monsieur-là au crâne dégarni avait, visiblement, des envies plus terre à terre – voire mer à mer. Un principe de réalisme tout à fait salutaire car plus à même d’éviter la frustration consécutive à la non réalisation d’un rêve fou ou inaccessible, ce qui peut, par ailleurs, être le propre d’un rêve. Voilà donc ce à quoi il avait pensé, un soir comme un autre de l’hiver 95 – très rigoureux – où il n’arrivait pas à se réchauffer malgré les bûches qui flambaient dans la cheminée depuis le début de l’après-midi et l’épais pull bariolé en laine de lama qu’une amie lui avait ramené d’un voyage au Pérou quelques années auparavant : « là, si je pouvais être quelque part, n’importe où, ce serait au milieu de l’océan pacifique, à Hawaii, en train d’admirer le coucher du soleil, une cigarette au bec et un café à la main ! ça, ce serait le vrai bonheur ! » Voilà, c’est chose faite – ce qui n’était pas si compliqué finalement – : notre homme peut désormais barrer cette ligne sur sa liste CAFAMUFODAVI

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C’est souvent quelque chose qui se produit aux changements de saison… Prenons l’hiver par exemple. Lorsque l’on ressort les manteaux, les pulls, les pantalons épais, tous ces fichus tissus chaleureux que nous avions soigneusement rangés quelques mois auparavant dans des boites quasi hermétiques en leur souhaitant la plus longue hibernation possible… Les rouvrir, même si cela signe l’arrivée du froid, s’accompagne souvent de deux bonnes surprises. La première : celle d’avoir l’impression de retrouver de vieux amis après une longue et involontaire séparation. Ce bon gilet à grosse maille que nous étions bien contents de camoufler, et bien, on lui fait la fête désormais. La seconde, c’est un peu un tour de magie comme le montrent, à leur manière, ces tas de mégots de cigarettes réapparaissant à la fonte des neiges et faisant repenser à toutes ces soirées fraîches enfumées passées sur la terrasse de ce bar d’angle….

Il arrive parfois que nous dénichions de ces poches dans lesquelles nos mains ne se sont pas enfouies pendant des mois, des petites bribes de vie : pièces jaunes, ticket d’entrée de musée ou de ciné tout froissé, mouchoir utilisé recroquevillé sur lui-même, liste de courses d’un dîner vraisemblablement à thématique orange, petit mot doux gardé précieusement sur soi puis perdu, enchaînement de formules totalement alambiquées et désormais incompréhensibles… Des face-à-face souvent inattendus alors que nous sommes justement en train de charger nos poches de nouvelles listes, nouveaux tickets, nouveaux mots… C’est en effet en y replongeant les mains que nous réalisons que la place est déjà prise. Nous exhumons alors ce que nous prenons pour un intrus avant de nous réjouir du trésor retrouvé et du petit voyage dans le temps qu’il va bientôt faire naître en nous. Comme si c’était hier…

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Une petite coquetterie… Par souci d’économie et peut-être d’esthétisme, deux ordres – l’un verbal, l’autre imagé – ont été placardés sur un même support translucide mais suffisamment moiré pour garantir l’anonymat des personnes qui se posteraient devant ou derrière. Ainsi, le visiteur discret mais prompt à respecter les règles à la lettre peut-il les croire liés. C’est bien le problème ! Et cela explique cette file d’attente de personnes un brin déboussolées devant ces énigmatiques portes : que faire face à un panneau nous intimant l’ordre de tirer sur la cigarette tout en interdisant de fumer ?

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A l’heure où la cigarette est assimilée à la « pipe » et à la soumission sexuelle, que se passerait-il si, comme chez nos voisins germaniques, les paquets de nicotine en barre étaient logés à la même enseigne que les boites de gommes à mâcher, chocolateries et autres sachets de dragées, eux-mêmes bannis des caisses de l’hexagone pour leur haute teneur en sucre et la tentation qu’elles font naître chez les hauts-comme-trois-pommes ?

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