Photo-graphies et un peu plus…

C’est sûrement à cause des vaches françaises, assurément bien plus valeureuses que les autres, ou alors de la densité de leur lait, qui oblige les garçons de café à faire des efforts musculaires supplémentaires, ou mieux encore, de sa qualité incomparable, qui mérite salaire comme tout travail… Peut-être une taxation spéciale sur ce pourvoyeur de calcium dans la capitale ou une propension partagée par les cafetiers à prendre leurs clients pour des pigeons (j’ai pourtant cherché, sur l’encyclopédie libre universelle, mais le columba parisianis n’existe pas)… Je ne vois en effet que cela – surtout la dernière – pour expliquer que le café au lait, le café crème, le cafe con leche, le coffee with milk or cream, ou encore le latté, cette combinaison simple mais néanmoins délicate de café et de lait donc, coûte deux fois plus cher qu’un petit noir à Paris alors qu’il l’est à peine plus partout ailleurs, surtout à l’étranger. Si l’on rapporte la quantité de liquide blanchâtre versée dans chaque tasse à son prix, le lait devrait avoir le goût du safran, le vrai ! Je sais, il y a des choses bien plus préoccupantes dans la vie, mais cette cruelle injustice m’exaspère… Peut-être moins, ceci dit, que le fait de devoir payer l’eau chaude pour un café allongé. « Bah oui, le dérèglement climatique, ma bonne dame, il faut bien compenser les émissions de carbone qui s’échappent en chauffant votre eau, payer l’électricité de plus en plus chère et puis l’eau surtout… On dirait que vous ne vous rendez pas bien compte : la Terre va bientôt en manquer ! » Ah la la, elle a bon dos la planète !

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Déambulation aléatoire dans les rues étroites et pentues de La Valette à me diriger selon ce qu’offre l’une ou l’autre au regard. Je choisis de suivre celle qui attise ma curiosité. Une pluie légère se met à tomber. Il faisait beau en partant. Je ne suis pas équipée… Mais le timing est parfait, il est grand temps de se poser pour manger un morceau, comme on dit. J’opte pour une terrasse près d’une artère semi-piétonne. Pour voir la vi(ll)e défiler. M’installe à une petite table ronde à la position stratégique. La serveuse m’apporte rapidement la carte. Je commande aussi vite. Pasta. Et un café au lait. En même temps. Cette simultanéité est très importante. A posteriori, le mélange est tout simplement un non sens. Sur le moment, il est totalement indigeste. Et pourtant, deux jours plus tard, non vaccinée, je me laisse tenter par un sandwich que j’arrose d’un nouveau café au lait. Je ne suis pourtant pas en train de faire une expérience scientifique sur la résistance de mon estomac à la bêtise. Je suis en vacances. C’est exactement là que se situe le cœur du problème. J’ai pu le vérifier, les vacances conduisent parfois à adopter des régimes alimentaires et comportements culinaires que nous n’oserions pas avoir en d’autres circonstances, car en ces circonstances normales, nous savons pertinemment qu’ils sont aberrants ! Mais bon, en vacances, c’est comme le mardi à une époque, tout est permis !

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