Photo-graphies et un peu plus…

L'autre enseignement

Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

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Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

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Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

Ou alors, il suffit de lire 10 fois la même chose !

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Urgence !

Je serai brève et j’espère efficace, comme un slogan que l’on mémorise en deux deux et pour la vie : je propose que le temps de lecture soit retranché de l’écoulement naturel de la journée, en somme, des maigres 24h dont nous disposons chaque jour. La quantité de livres à dévorer et de connaissances à intégrer n’est en effet pas compatible avec la durée de vie moyenne de l’homme, quand bien même l’espérance de vie augmente toujours encore un peu… Techniquement, j’imagine cela très simplement : dès que vous ouvrez un livre, le défilement des minutes s’arrête, juste pour vous. Comme s’il ne comptait pas. Vous entrez alors dans une espèce de bulle hors du temps au cœur de laquelle vous êtes évidemment injoignable, indisponible, imperturbable et même invisible. Enfin, dès lors que vous fermez le livre, l’horloge reprend sa course et vous, votre vie au moment où vous l’aviez mise sur pause, à ceci près que vous êtes plus éclairé qu’avant ! Brillant non ?

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Nous ressentons parfois le besoin de cacher certaines choses. Je ne parle pas de secrets, mais plutôt d’objets bien concrets, palpables, physiques que nous désirons mettre en lieu sûr pour une raison (nous abandonnons le navire amiral pendant un temps certain) ou une autre (le caractère précieux, réel ou pas, de la chose en question que nous ne pouvons pour autant pas avoir sur nous en permanence). Deux places de spectacle achetées un an à l’avance (oui, dans la vie, vous êtes quelqu’un qui anticipez), les négatifs de photos compromettantes (vous en transe à un concert de Céline Dion il y a 20 ans), un diplôme de funambule rempli à l’encre sympathique (enfin, c’est ce que vous vous dites pour vous rassurer), une liasse de faux billets de 500 euros (ça peut toujours servir), le premier collier en coquillettes que vous a offert votre petite dernière pour la fête des mères (à faire cuire en cas de disette)… Bref, les exemples ne manquent pas.

La première question qui vient à l’esprit lorsque l’on souhaite cacher quelque chose (certains diront simplement « ranger ») est évidente : où ? Sous les lattes 3 et 4 du lit de la chambre bleue, dans le double fond du coffre rouge acheté à la brocante de Marcq-en-Baroeul l’été dernier, dans la bibliothèque du couloir entre « Les chroniques de l’oiseau à ressort » de Haruki Murakami et « La disparition » de Georges Perec (non, effectivement, vous ne rangez pas vos livres par ordre alphabétique mais par ordre d’arrivée dans votre vie), dans le sac à linge sale où agonise la fameuse chaussette abandonnée du sac à linge sale… A nouveau, les planques ne manquent pas. Elles se multiplient même dangereusement si, dans un élan de douce folie, vous décidez de cacher vos trésors hors du périmètre de votre lieu de vie. Et c’est souvent naïvement aveuglé par une logique que vous pensez inaltérable et implacable que vous placez ladite chose à l’endroit élu en étant intimement persuadé que vous vous en souviendrez parfaitement le jour, potentiellement lointain, où vous souhaiterez l’en extraire. Car comme le dit l’adage, « Logique d’un jour, logique toujours ! »

En phase avec vous-même, vous sauterez sans filet et ne prendrez donc pas la peine de noter (même en langage crypté) vos petits arrangements internes. Pourtant, malgré tout cet optimisme, le jour venu, vous aurez beau tourner et retourner dans tous les sens cette logique que vous pensiez sans faille, vous ne réussirez pas à reproduire le raisonnement qui vous avait poussé à déposer vos places de concert dans l’armoire à pharmacie derrière la bouteille de mercurochrome… C’était pourtant logique à l’origine : vous aviez dû littéralement vous battre au guichet avec un groupe de jeunes sauvageons pour acheter les deux dernières places et aviez pris quelques coups de griffes dans la bataille. De retour chez vous avec vos précieux sésames, vous vous étiez alors désinfecté et aviez eu cette lumineuse idée du mercurochrome. Comment oublier ? Mais ce n’est que quelques jours après le concert, manqué donc, que vous retomberez dessus un peu par hasard : votre petite dernière s’étant égratigné le genou droit en tombant de la chaise sur laquelle elle était montée pour attraper ce qu’elle croyait être son doudou perdu en haut de l’étagère et qui n’était, en réalité, que son premier collier de coquillettes !

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Un déménagement est le moment idéal pour réellement faire un tri dans ses affaires. Plier, emballer, encartonner, ranger, empiler… Personne n’aime vraiment ça. Car, après plusieurs années de vie entre les mêmes murs, ce nouveau départ vous fait réaliser à quel point vous avez pu entasser d’inutiles petits objets. Vous savez, ces revues que vous n’avez pas eu le temps de lire au moment où vous les avez reçues, que vous avez soigneusement posées sur une table basse en reportant leur découverte à un moment ultérieur, quoique indéfini. Petit apparté : en réalité, ce moment de répit n’arrive jamais. Il serait donc objectivement plus judicieux d’envoyer ces feuilles de chou au recyclage, au moins serviraient-elles à quelque chose. Sauf, qu’évidemment, en s’en séparant sans les avoir compulsées, vous avez la désagréable sensation de jeter votre argent par la fenêtre, de perdre le combat contre l’horloge infatigable et de manquer quelque chose : il y avait quand même des articles intéressants dans ces numéros.

Cette indécision argumentée vous pousse à les placer dans un coin, puis, finalement, à les oublier… jusqu’à ce qu’un déménagement vous conduise donc à faire réapparaître tout ce que vous avez voulu cacher et à vous reposer la question de leur destinée… Même type de raisonnement avec les vêtements que vous avez accumulés année après année en vous disant que la mode était cyclique et qu’un jour, votre pantalon à petits carreaux serait autour de toutes les jambes ; ou des bibelots dont vous avez couvert vos étagères à une époque où vous étiez adepte du plein et de ces objets attrape-poussières, alors qu’aujourd’hui, vous préférez nettement le vide, notamment car vous n’avez plus le temps de faire la poussière. Bref, les exemples ne manquent pas et chacun a ses petits tas dans un coin de chez lui.

Malheureusement, nombreux sont les déménagements qui s’organisent au dernier moment, même s’il est difficile de parler « d’organisation » dans ce cas. Dans l’urgence, vous n’avez alors plus le temps de trier et vous vous retrouvez à tout empaqueter par défaut, en sachant que ces petites choses mises à l’écart seront tout autant abandonnées à leur triste sort dans votre nouveau chez-vous. Voilà comment, faute de trancher impitoyablement à un moment précis, vous vous chargez de l’inutile à vie.

C’est un peu comme avec ces duos. Je constitue des dossiers hebdomadaires dans lesquels je glisse les photos sur lesquelles j’aimerais m’étendre. Le jour dit, en fonction de l’humeur, je pioche dans la masse ou pars en quête d’une autre image à raconter. En fin de semaine, je bascule alors toutes les photos non utilisées dans le dossier de la semaine à venir. Certaines photos n’y transitent que quelques heures, quelques jours ; d’autres y restent des semaines voire des mois. Or, dans le dossier du 21 novembre, nombreuses sont les photographies à migrer ainsi en attendant des jours meilleurs pour elles, autrement dit, une certaine inspiration. Et comme avec les monticules de revues faussement rangées sous les meubles, arrive parfois l’heure où l’on se lasse de voir chaque jour la même chose, le même bazar… Moment décisif à saisir et à transformer en acte concret. Bref, il est grand temps de déménager ! Ces images, collées les unes aux autres dans un joyeux n’importe-quoi décontextualisé, sont donc les orphelines du 21 novembre. A voir comme des instantanés auxquels j’ai tenté de donner un écho à un moment et qui ont fini par en trouver un à quelques encablures de l’instant ultime : l’oubli.

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