Photo-graphies et un peu plus…

Les poupées islandaises

Une main innocente a tranché. 5832. Alors voilà…

Je regarde la Lune se lever sur l’horizon.

Je regarde la Lune en quadrature se lever sur l’horizon au dessus de l’eau.

Je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre.

Je suis sur une plage et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme si c’était un lac ou une baie.

Il est tard mais il fait encore jour, je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin.

Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit. Il est tard mais il fait encore jour, je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer.

J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói.

J’ai raté ma correspondance Keflavik – Paris à l’aube. Je le savais avant même d’atterrir en Islande. J’ai pris cela avec le sourire, un jour de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand chose après un an sans rentrer. J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée car la compagnie aérienne est responsable du retard de mon premier vol New York – Keflavik. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói. J’ai toujours rêvé d’aller en Islande.

L’avion a fini par quitter New York avec 4h de retard, 2 du fait des pluies torrentielles de cette fin de mois d’août qui ont cloué les avions au sol le temps que cela se calme, et 2 de plus parce que la voiturette chargée de conduire l’avion sur la piste s’est cassée le bras et qu’il a fallu attendre qu’une autre puisse prendre le relais. J’ai raté ma correspondance Keflavik – Paris à l’aube. Je le savais avant même d’atterrir en Islande. J’ai pris cela avec le sourire, un jour de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand chose après un an sans rentrer et deux mois entiers d’errance américaine. J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée car la compagnie aérienne est responsable du retard de mon premier vol New York – Keflavik. Vive les bras cassés ! Les intempéries à elles seules n’auraient pas suffi. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói. J’ai toujours rêvé d’aller en Islande. Les grands espaces, les volcans, les aurores, le vide.

Pouvoir errer dans les rues de New York pendant cette journée et demie s’est avéré bien agréable après ces deux jours consécutifs assise dans le train. Au bout de quatre séjours dans la grande pomme, j’en ai notamment profité pour découvrir le MoMa. Trop de monde ! Puis la pluie a commencé à tomber. L’avion a fini par quitter New York avec 4h de retard, 2 du fait des pluies torrentielles de cette fin de mois d’août qui ont cloué les avions au sol le temps que cela se calme, et 2 de plus parce que la voiturette chargée de conduire l’avion sur la piste s’est cassée le bras et qu’il a fallu attendre qu’une autre puisse prendre le relais. J’ai raté ma correspondance Keflavik – Paris à l’aube. Je le savais avant même d’atterrir en Islande. J’ai pris cela avec le sourire, un jour de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand chose après un an sans rentrer et deux mois entiers d’errance américaine, principalement sur la côte ouest et Hawaii. J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une belle chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée car la compagnie aérienne est responsable du retard de mon premier vol New York – Keflavik. Vive les bras cassés ! Les intempéries à elles seules n’auraient pas suffi. Les compagnies aériennes ne payent pas pour les aléas climatiques. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, où parfois il fait toujours jour et parfois toujours nuit ; je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói. J’ai toujours rêvé d’aller en Islande. Les grands espaces, les volcans, les aurores, le vide. Quand j’étais à Kerguelen, on nous disait que c’était un mélange d’Islande, d’Ecosse et de Patagonie. La quadrature du cercle…

Dire que j’ai pris un coup de soleil à même mon jean en admirant les mythiques bateaux à aube fendant le Mississippi à la Nouvelle Orléans ! Une petite escale d’une demie-journée sous le cagnard avant d’embarquer dans le Crescent pour une trentaine d’heures et ainsi rejoindre New York en train. Pouvoir errer dans les rues de New York pendant cette journée et demie s’est avéré bien agréable après ces deux jours consécutifs assise dans le train. Au bout de quatre séjours dans la grande pomme, j’en ai notamment profité pour découvrir le MoMa. Trop de monde ! Puis la pluie a commencé à tomber. L’avion a fini par quitter New York avec 4h de retard, 2 du fait des pluies torrentielles de cette fin de mois d’août qui ont cloué les avions au sol le temps que cela se calme, et 2 de plus parce que la voiturette chargée de conduire l’avion sur la piste s’est cassée le bras et qu’il a fallu attendre qu’une autre puisse prendre le relais. J’ai raté ma correspondance Keflavik – Paris à l’aube. Je le savais avant même d’atterrir en Islande. J’ai pris cela avec le sourire, un jour de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand chose après un an sans rentrer et deux mois entiers d’errance américaine, principalement sur la côte ouest et Hawaii. J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une belle chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée car la compagnie aérienne est responsable du retard de mon premier vol New York – Keflavik. Vive les bras cassés ! Les intempéries à elles seules n’auraient pas suffi. Les compagnies aériennes ne payent pas pour les aléas climatiques. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, où parfois il fait toujours jour et parfois toujours nuit ; je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói. J’ai toujours rêvé d’aller en Islande. Les grands espaces, les volcans, les aurores, le vide. Quand j’étais à Kerguelen, on nous disait que c’était un mélange d’Islande, d’Ecosse et de Patagonie. La quadrature du cercle… J’irai vérifier par moi-même, c’est toujours plus excitant que les « on-dit ». C’est pour cette raison, je crois, que je n’ai jamais vraiment aimé lire les récits de voyage des autres avant de découvrir un nouveau territoire.

Ils sont quatre sur le quai à agiter leurs mains pour dire au-revoir à leur grand-mère. Ou à leur frère. En fait, je ne sais pas à qui ces signes s’adressent. Je vois simplement disparaître le panneau Los Angeles et je suis toute fébrile à l’idée de passer les prochaines 48 heures à bord du Sunset Limited, de traverser tous les Etats-Unis par le sud, de squatter le wagon panoramique pour vivre le plus long plan séquence en travelling de l’histoire, de poser le pied à La Nouvelle Orléans en attendant la correspondance pour NY d’où je prendrai l’avion pour le vieux continent qui m’attend. C’est bien plus long que l’avion, mais c’est autrement plus intéressant ! Dire que j’ai pris un coup de soleil à même mon jean en admirant les mythiques bateaux à aube fendant le Mississippi à la Nouvelle Orléans ! Une petite escale d’une demie-journée sous le cagnard avant d’embarquer dans le Crescent pour une trentaine d’heures et ainsi rejoindre New York en train. Pouvoir errer dans les rues de New York pendant cette journée et demie s’est avéré bien agréable après ces deux jours consécutifs assise dans le train. Au bout de quatre séjours dans la grande pomme, j’en ai notamment profité pour découvrir le MoMa. Trop de monde ! Puis la pluie a commencé à tomber. L’avion a fini par quitter New York avec 4h de retard, 2 du fait des pluies torrentielles de cette fin de mois d’août qui ont cloué les avions au sol le temps que cela se calme, et 2 de plus parce que la voiturette chargée de conduire l’avion sur la piste s’est cassée le bras et qu’il a fallu attendre qu’une autre puisse prendre le relais. J’ai raté ma correspondance Keflavik – Paris à l’aube. Je le savais avant même d’atterrir en Islande. J’ai pris cela avec le sourire, un jour de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand chose après un an sans rentrer et deux mois entiers d’errance américaine, principalement sur la côte ouest et Hawaii. J’ai fait une sieste cet après-midi, dans une belle chambre d’hôtel mise à ma disposition pour la journée car la compagnie aérienne est responsable du retard de mon premier vol New York – Keflavik. Vive les bras cassés ! Les intempéries à elles seules n’auraient pas suffi. Les compagnies aériennes ne payent pas pour les aléas climatiques. Je fais un dernier tour avant de reprendre l’avion en pleine nuit pour Paris. Il est tard mais il fait encore jour sur cette terre nordique, où parfois il fait toujours jour et parfois toujours nuit, ce qui fait remonter à la surface un souvenir hivernal de Tromso, en Norvège, où je suis allée un an plus tard ; je suis sur une plage de pierres et je regarde la Lune en quadrature, en partie cachée derrière des stratus, se lever sur un horizon fait d’eau et de terre, comme s’il s’agissait d’un lac ou d’une baie, mais je sais que l’océan atlantique n’est pas loin. Et que cette baie, tout comme tout sur cette île, a un nom que j’aurai du mal à prononcer. Faxaflói. J’ai toujours rêvé d’aller en Islande. Les grands espaces, les volcans, les aurores, le vide. Quand j’étais à Kerguelen, on nous disait que c’était un mélange d’Islande, d’Ecosse et de Patagonie. La quadrature du cercle… J’irai vérifier par moi-même, c’est toujours plus excitant que les « on-dit ». C’est pour cette raison, je crois, que je n’ai jamais vraiment aimé lire les récits de voyage des autres avant de découvrir un nouveau territoire. Next stop : l’Ecosse !

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Depuis la nuit des temps

Cela fait bien longtemps que je souhaite vous parler d’elle, et, par ricochet, du temps. De lui, en réalité, j’en parle tout le temps… « Depuis la nuit des temps » donc – environ 492 000 occurrences en 0,38 seconde dans un moteur de recherche dont l’ambition est de vous prouver qu’il peut répondre à toutes vos questions en un rien de temps, et même moins que ça – fait partie de ces expressions légèrement sur-évaluées à mes yeux et un brin démagogues. Elle est sublime, indéniablement poétique en plus de nous transporter dans les « confins des sphères étoilées » chers à Baudelaire, mais enfin, la nuit des temps, concrètement, c’est quand ?

Je vous taquine… J’ai bien conscience que ces quelques mots font écho à un événement, une action, un comportement qui se reproduit et perdure depuis très très longtemps, si longtemps en fait, que nous avons l’impression qu’il ou elle existe depuis toujours. C’est-à-dire, quoi, 14 milliards d’années ? Une vision bien réductrice de l’univers qui laisse entendre qu’il n’y avait rien avant le Big Bang, ce qui relève du même anthropocentrisme que de penser que nous sommes seuls dans cet incommensurable univers, même si, dans les deux cas, nous n’en savons fichtrement rien. Par ailleurs, cette impression de permanence induit aussi que le temps a lui-même toujours existé… alors même que les théories de la relativité restreinte puis générale ont conduit Albert Einstein – dont, petite parenthèse, le cerveau a été prélevé, subtilisé et caché des années durant par le Dr Thomas Harvey, le médecin légiste qui avait procédé à son autopsie, post-mortem je précise, et qui croyait y trouver les stigmates de son incroyable intelligence – à déclarer que le temps n’existait pas en tant que tel, c’est-à-dire indépendamment de l’espace. D’où la consécration du nouveau couple espace-temps. Je vous rassure immédiatement, cela ne remet absolument pas en question la réalité des rendez-vous que vous avez pris pour demain matin, ni celle, moins glorieuse, de vos retards récurrents.

Le plus déconcertant reste d’être obsédé – et je pèse mes mots : la perception du temps qui passe peut être une obsession, même si c’est inexact d’en parler en ces termes, car le temps lui-même a toujours la même durée, c’est simplement la façon dont nous utilisons cette durée qui évolue et crée cette impression de temps qui s’accélère – par « quelque chose », une entité impalpable, invisible, inodore, silencieuse qui n’existe pas « en vrai ». Mais encore faudrait-il ensuite s’assurer de ce qu’est le vrai. Difficile d’en sortir indemne…

Revenons donc à nos moutons. Ceux que l’on compte le soir dans l’espoir de s’endormir plus rapidement. Cette méthode a d’ailleurs un petit quelque chose de suranné en 2015, puisque, comme partout sur cette Terre, les populations ont opéré une profonde translation des campagnes vers les villes, où, comme chacun sait, nous avons plus de probabilité de croiser les moutons débités dans des barquettes sous film plastique que bêlant dans des champs qui ne sont plus qu’un vaste souvenir. Imaginez un peu le cauchemar : une côte, deux côtes, trois côtes… Pas très convaincant pour trouver le sommeil ! Et finalement, cette expression renvoie elle-même à des temps lointains, moins urbains, où compter les moutons avait un sens… Mais faisons fi des bouleversements planétaires et autres redistributions humaines… Que nous ne soyons plus entourés de moutons n’a pas de réelle importance, c’est une image. Ce qui lui suffit amplement à générer l’effet escompté. La preuve ? Depuis, la nuit détend.

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