Photo-graphies et un peu plus…

L’arrivée d’un appareil photo numérique entre mes mains, et d’une manière générale, entre les mains de quiconque, a changé un certain nombre de choses fondamentales. Notamment, la façon de faire des photographies. Je n’évoquerai pas ici la séparation physique de l’appareil liée à la visualisation par écran : on ne fait désormais plus corps avec lui, et cela, c’est une révolution. A mon sens. Mais c’est un sujet en soi.

Non, ce qui a surtout changé, c’est le nombre de photos que l’on s’autorise à faire sous prétexte qu’il n’y a plus de pellicules à acheter. Et donc, que, d’une certaine manière, prendre une photo devient gratuit. Prendre mille photos ne coûte d’ailleurs pas plus cher, dès lors que l’on les conserve au chaud dans son ordinateur bien sûr. Là où la pellicule, payante, incitait à un minimum de retenue, et donc, de réflexion avant déclenchement, la carte mémoire l’efface. Quelle importance, en effet, de prendre dix fois à peu près la même vue pour augmenter ses chances d’en avoir une « bonne », quand il suffit d’effacer les neuf moins bonnes au moment de la sélection ?

Mais, c’est justement à ce moment précis que cela se complique. Car, à y regarder de plus près, sur chacune de ces dix vues, il y a toujours un petit quelque chose que l’on aime vraiment, que l’on ne retrouve pas sur les autres images, argument que l’on se sert à soi même pour ne pas supprimer les neuf images de trop. Car, il ne faut pas fantasmer, sur ces dix images, il y en a toujours neuf qui sont inutiles. Voire dix. Ce non choix est, petit à petit, responsable de l’inflation incontrôlée de notre photothèque. Pour avoir la conscience tranquille face à ces outsiders conservés tout en sachant qu’ils ne seront pas utilisés dans leur entièreté, j’ai trouvé une parade : assembler ces petits bouts si particuliers, et ainsi, recomposer une image, irréelle, significative. Evidemment, aller au bout de la démarche impliquerait de supprimer les parties non exploitées des photos utilisées pour le montage. Ce serait trop simple. D’autres parties de ces images pourraient en effet s’avérer intéressantes ultérieurement. Et voilà comment, malgré ma bonne volonté, ma base photo augmente au lieu de décroître…

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Suite de la découverte d’une ville connue, mais en tant que touriste (ce qui change énormément de choses, mais j’y reviendrai sûrement). Donc, de passage. Parmi les premières surprises – hormis celle de la sortie nocturne du week-end – la mise en application d’un étrange concept : la gratuité !

D’abord, des piscines publiques, qu’il s’agisse de pataugeoires, de piscines couvertes ou découvertes. En l’occurrence, en plein soleil. Il y a bien un guichet à l’entrée, mais aucune information sur un quelconque prix. En revanche, quelques règles d’hygiène et de sécurité. Les casiers, même fermés à clé, peuvent être visités ! Ouf, c’est presque rassurant ! En tout cas, il n’y a pas plus de monde que dans nos piscines payantes ! « C’est avec vos impôts que c’est possible ! C’est vous qui payez ! Il faut en profiter ! Il y en a plein qui n’en profitent pas ! » répond, enjoué, un gardien sollicité sur cette fameuse question de prix dans une deuxième piscine… Un état d’esprit donc. Qui se prolonge à d’autres activités sportives ou culturelles.

Et étrangement, dans des lieux plus inattendus, comme des restaurants. « C’est la rentrée ! Les enfants mangent gratuitement ! » annonce le tableau vert. L’idée n’est pas de faire un comparatif France / Canada, même si, parfois, on nous fait payer l’eau chaude pour un café allongé, mais il faut avouer que c’est presque suspect, cette gratuité… Qui ne serait plus un concept mais une réalité. Bon, à approfondir…

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