Photo-graphies et un peu plus…

C’est la troisième utilisation totalement différente que je fais de cette image, prise à New York il y a 4, 5 ans peut-être, la première étant dans le cadre de Viva Cites. A chaque fois, l’image revêt une nouvelle signification. Aujourd’hui, radiographie d’une cité, jadis radieuse, irradiée par une explosion solaire intense, promise par tous les films apocalyptiques qui inondent les salles obscures ces derniers temps et qui donnent l’occasion aux cinéastes de nous éblouir par leur capacité à utiliser sans compter les effets spéciaux. Pour s’en persuader, voir ou revoir la comédie de Roland Emmerich, 2012. Heureusement, ils ne sont pas tous ainsi : voir ou revoir La Route par exemple, dont la sobriété de l’image et du propos sont justement facteurs d’angoisse.

Bref,  le cinéma s’inspire de la vie réelle, en ayant un avantage indéniable sur cette dernière, celui de pouvoir mettre en images l’irréel. Ainsi la perte de repères, la sensation d’être dans un monde insensé, aux valeurs perdues (dans ce cas, le passe est toujours meilleur…), s’accélérant un peu plus chaque jour et donc, mettant dans le même temps un peu plus de monde de côté, dont nous nous nourrissons inlassablement comme si c’était une fatalité, donne envie à certains de tout raser, de tout annihiler pour tout reprendre à zéro. Comme si l’homme apprenait de ses erreurs…

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