Photo-graphies et un peu plus…

La sobriété...

… n’empêche pas de voir tout en double.

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Dans certaines circonstances, il serait opportun de pouvoir exporter les outils bienfaiteurs des logiciels de retouche d’images dans le monde réel. Première étape et loin d’être la plus facile : vous sélectionner. Un petit coup de baguette magique, avec une tolérance élevée histoire de ne pas vous séparer d’un bout de bras ou de tête. Deuxième étape : choisir l’outil susceptible de répondre à votre besoin du moment. Le couper/coller servirait par exemple à concrétiser tout rêve de téléportation : vous marchez péniblement sous une pluie verglaçante, vous êtes fatigué car cela dure depuis six jours ; qu’à cela ne tienne, un couper/coller et vous voilà en tenue d’hiver sur une plage de sable fin aux antipodes ! Bien entendu, il ne faut pas oublier de vous coller, sans cela, vous risquez de vous retrouver dans un univers parallèle avec risque de disparition irrévocable, et ce n’est pas ce que vous souhaitez.

Le copier/coller serait très utile pour échapper aux réunions sans fin et soporifiques : avant d’entrer dans la salle de torture, un petit copier/coller derrière la porte et vous envoyez votre copie en réunion, pendant que vous allez faire un tour ailleurs. Attention, là aussi, le danger existe : ne pas trop abuser des copies pour ne pas avoir à vous demander si vous n’en êtes pas une vous-même. N’hésitez donc pas à renommer et tatouer votre/vos double/s correctement : copie de moi 1, copie de moi 2, copie de moi 3… Un recadrage ? Parfait pour sortir de votre champ les parasites un peu trop insistants ! Ne pas trop serrer malgré tout, vous vous sentiriez rapidement à l’étroit. Enfin, il y a la gomme. Ah, la gomme… C’est l’outil que j’aurais volontiers utilisé en arrivant en cet endroit magnifique, totalement saboté par ce parking immonde, un pléonasme. Car, non, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un montage de mauvais goût… Quelle mouche les a piqués lorsqu’ils se sont penchés sur le plan d’urbanisme de cette énigmatique petite station balnéaire ? « Tiens, on va mettre un parking devant le rocher ! Comme ça, si les gens marchent le long de la plage sur des kilomètres, ils sauront toujours où est garée leur voiture ! Pratique, non ? » Je ne vois que ça…

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Tout le monde s’accorde à dire qu’avoir des idées est facile, et que le vrai challenge, comme on dit dans certains milieux, est la phase postérieure : la réalisation de l’idée. Combien d’idées sont menées à terme ? Une infime proportion probablement, compte tenu des efforts qu’il faut consentir à faire pour que cela soit le cas, comparé au peu de temps qu’il faut à une idée pour naître et faire le trajet cerveau-bouche, ou tout simplement cerveau-cerveau…

Mais, est-ce le but d’une idée d’être concrétisée ? Ne pourrait-elle pas demeurer cette chose éthérée, ce concept hypothétique qui la rend si attrayante ? Et puis, une idée doit-elle être réaliste ? Par exemple, mon idée serait de fêter le prochain réveillon sur Mars. Est-ce une mauvaise idée, ou simplement, une idée irréalisable ? Et, dans ce cas, qu’est-ce qu’une bonne idée ? Une idée vraiment nouvelle ? Ce qui conduit à s’interroger sur ce qu’est le nouveau… Une idée qui se copie peut-être ? Par exemple, et là est mon idée initiale, hier, deux images sont venues heurter mon idée des idées et me rappeler que tout est relatif. La première, en lisant le synopsis du film « Les meilleurs amis du monde ». Exactement celui de la pièce de théâtre à succès « J’aime beaucoup ce que vous faites ! ». Je m’attends à voir la référence sur l’affiche, comme cela se fait des adaptations de livre. Rien. Sur le site officiel du film alors ? Rien non plus. Bon, en cherchant du côté des critiques, la référence à la pièce est relevée. Certains parlent d’inspiration (sans parfois citer le nom de l’inspirateur), d’autres, d’adaptation… En tout cas, pas de revendication trouvée facilement du réalisateur. Bref… Disons que c’est un exemple bancal car les regardants ne sont pas dupes. Quid des coussins galets ? Dans une boutique dédiée à la maison, mes yeux sont attirés par des coussins en forme de galets mais légèrement différents de ceux que j’avais dans mon disque dur, confectionnés par Stéphanie Marin il y a quelques années déjà. Effectivement, ce n’était pas les siens. Mais une pâle copie de ses coussins, eux-mêmes des copies de la réalité. Moralité, avoir une idée est une chose, la réaliser en est une autre, et non des moindres, mais ça n’est finalement pas suffisant ! Encore faut-il la faire exister auprès des autres et surtout, qu’ils la reconnaissent comme « l’originale » !

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