Photo-graphies et un peu plus…

Le mobilier urbain reflète, d’une certaine manière, la place qu’une ville accorde à ses visiteurs, qu’ils en soient originaires ou simplement de passage, ainsi qu’au sentiment qu’elle a envie qu’ils gardent d’elle. Ce banc asymétrique proposant quelques sièges droits classiques aux conservateurs et une véritable banquette-longue appelant au farniente et à la contemplation de la vie maritime aux plus aventureux l’illustre très bien… Stockholm désire que nous nous sentions à l’aise chez elle, un peu comme chez nous. Surprise par la modernité de cette forme aux atours pourtant traditionnels, je ne peux m’empêcher de sortir ma boite à images de son étui pour immortaliser ce banc, comme l’on dit, pour ne pas l’oublier, comme l’on pense. Je ne suis pas urbaniste ni designer, l’oublier ne serait pourtant pas vraiment problématique, et nous avons parfois tendance à vouloir garder en mémoire des informations dont nous pourrions nous passer. Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons pas nous rappeler de tout, donc, autant que cela soit utile. Je l’écris mais je ne le pense pas. Se souvenir de l’inutile a beaucoup de sens aussi. Mais, ce n’est pas pour cette raison que j’ai choisi cette image pour aujourd’hui.

Je reprends donc. Je ne peux m’empêcher de sortir ma boite à images de son étui pour immortaliser ce banc. Clic clac (pas vraiment, puisque mon appareil est en mode silencieux : soit on fait un vrai clic clac d’argentique, de rideau qui s’ouvre et se referme, soit on ne fait pas de bruit du tout !), c’est dans la boite. On peut continuer la promenade en se disant que l’on n’est pas passé à côté de quelque chose, que l’on su capter la petite spécificité du lieu. Là est le hic. Car je n’ai pas testé ce banc, je ne me suis pas assise ni affalée dessus. Non, je l’ai regardé, j’ai admiré l’intelligence de la conception, je l’ai pris en photo et puis je suis partie. Parfois, la photo, c’est aussi cela : un moyen de ne pas oublier ce que l’on a vu qui nous fait oublier de vivre ce que l’on ne veut pas oublier. Je suis donc passée à côté de ce banc – même s’il pleuvait et s’il était mouillé -, et probablement d’une foule d’autres situations que j’étais trop empressée de photographier, et que je classais déjà dans les souvenirs avant même de les vivre et les ressentir totalement au présent.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On poursuit à Nicolas Bouillot.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie, c’est l’occasion pour moi de voir ce que je ne vois pas toujours avec mes yeux. La photo est donc un objet de curiosité pour moi.

Quelle est l’histoire de cette photo (Sac d’aspirateur, G6-88) ? Je vidais mon sac d’aspirateur en tissu et j’en ai pris une photo. Ensuite j’ai amélioré la lumière pour lui donner un peu de volume.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Je venais de prendre la photo au moment de me décider à proposer une première photo pour cette deuxième édition. Je pense que c’est uniquement l’entrelacement des courbes qui m’a poussé à ce choix. L’association est largement discutable, mais l’arbre permet aussi cela. De plus, pour avoir participé à la première version, je sais que l’on peut attendre avec impatience les échos faits à nos photos. Bref, j’espère avoir (agréablement) surpris mon prédécesseur dans l’arbre…

Elizabeth Fleury sera la prochaine à se poser sur la branche.


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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Sarngsan na soontom.

Quelle est la place de la photographie dans votre vie ? Par ci par là, mêle avec d’autres choses dans ma vie

Quelle est l’histoire de cette photo (Great Supports, G5-70) ? C’est la croyance sur le soutien, des branches qui soutiennent des branches (de l’arbre sacré : L’arbre de la bodhi), la croyance qui soutient le croyant…

Quelle association d’idée vous a poussée à choisir cette photo ? La répétition variée liée à l’image précédente.

Et dans la foulée, Nicolas Bouillot se pose sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Rencontre avec Jean-Yves Terrault.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photo est une forme d’expression pour moi, qui me permet d’arrondir mes fins de mois. Bien que toutes les photos que je fais n’atteigne pas cet objectif, je me dirige de plus en plus vers des images qui sont plus que juste plaisantes esthétiquement, qui ont une signification plus profonde. Je crois en l’art comme véhicule pour faire avancer la société, et je préfère projeter un message positif.

Quelle est l’histoire de cette photo (Lets dance, G6-123) ? Chaque année une galerie d’art de Nara, Japon, organise une soirée multi-disciplinaire dans le bar Absinthe à Osaka. Aya Iida a dansé pour le plus grand plaisir des spectateurs. Je trouve que cette photo exprime le mieux ce que je ressentis pendant la performance, et que l’éclairage forme un 10, comme dans un score parfait, n’est que la cerise sur le sundae. Pour voir d’autres photos sur ladite soirée, c’est .

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Le graffiti sur la photo précédente représente par son sujet et sa forme des rythmes et j’ai tout de suite pensé à cette photo-ci, comme si Aya Iida suivait la musique du DJ.

La prochaine fois, posée sur la branche, Sarngsan na soontom.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Sarah Marty.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? J’aime beaucoup la photographie, j’ai fait un peu de développement noir et blanc il y a quelques années. Je trouve que c’est un art en évolution qui permet d’avoir un regard différent sur la vie.

Quelle est l’histoire de cette photo (Plus grand soldat de plomb, G4-16) ? Un de mes amis m’avait dit qu’a New Westminster se trouvait le plus grand soldat de plomb du monde, alors ça a piqué ma curiosité et ça était l’occasion d’un week-end au marché de New Westminster, Canada.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? la perspective de se trouver au pied de quelque chose de haut.

Prochain à se poser sur la branche, Jean-Yves Terreault !

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Petit échange avec Ralf Beisel.

What is the role of photography in your life? Unfortunately not the role I want it to be. In cause of less time I can’t take not that much pics I would like to make.

What is the story of your picture (Bay of Rio, G6-230)? The beach: This is the place where I do make sport every day. It’s the beach of Flemenco, 5 minutes away from my penthouse. The Jesus beind the skyline of Flamenco: When I sit on the terrace, this is exactly what I see all day & night. I also wanted to use my new lens (1.8f).

What kind of association of ideas led you to this picture? I love to shoot against the sun & I wanted to use my new lens  😉

Dans la foulée, c’est Sarah Marty qui se pose sur la branche…

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Tout a commencé par L’ombre de moi-même, le 22 février 2010, et s’est terminé par La lectrice un an plus tard jour pour jour. C’était le but, l’objectif. Ecrire chaque jour sur une image et réciproquement. Entre les deux, 365 duos  photo-texte que j’ai enfin réussi à tous lier les uns aux autres. Associations quand tu nous tiens… Ainsi suffit-il de partir du début ou de la fin pour bondir, de duo en duo, au gré d’un mot, d’une expression, d’un bout de phrase rougi d’avoir été désigné comme fil conducteur, et refaire un tour autour du soleil… Evidemment, tout ne s’est pas arrêté au 22 février 2011, mais c’est une autre histoire…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Sarah Sid.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie a pris de la place cette année dans mon quotidien, car je voulais pouvoir imprimer mes souvenirs d’une année de voyages au Canada et aux Etats-Unis. Photographier ces incroyables paysages mais aussi ces vues du quotidien permettent aussi de partager ces moments passés loin de la famille et des amis, et de les faire voyager un peu avec moi…

Quant à observer le travail photographique des autres, j’aime les photos que je trouve esthétiques, sans vraiment m’interroger sur la technique ou ce qu’a voulu montrer l’artiste.

Quelle est l’histoire de cette photo (La marque à la malle et la rue font bon ménage, G6-212) ? Cette photo a été prise à New York en novembre dernier. Quand on voyage dans des pays à la culture très différente, tout paraît incroyable et la moindre scène du quotidien devient un spectacle qu’on voudrait photographier. Je trouve que New York est des rares endroits où la culture est si proche de la nôtre et où, à la fois, tout paraît plus dépaysant et plus photogénique. C’est une photo parmi tant d’autres de cette mixité omniprésente, le summum du luxe français et un classique populaire de la culture américaine.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Tout d’abord, ces malles entassées m’ont fait penser au produit phare et à l’origine de Louis Vuitton. Ensuite, le rapport du luxe avec ce qu’il y a de plus démocratique, la rue, l’espace public.

Ralf Beisel sera le prochain à monter sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Rencontre avec Grégoire Gravrand.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie m’est venue petit à petit, finalement en même temps que le montage vidéo. Maintenant c’est donc le double de travail, et le numérique n’aide pas ! C’est surtout lors des voyages que je prends le plus de photos, surtout comme souvenir… Je m’étais de plus en plus habitué à ne prendre que des « belles » photos, mais je me suis aperçu que c’est parfois devant des photos du quotidien que l’on peut être le plus nostalgique quelques années plus tard…

Quelle est l’histoire de cette photo (Pas de frontière pour lui, G6-232) ? Cette photo a été prise à La Push sur la côte pacifique de l’Etat de Washington. Après une journée passée en voiture, nous arrivons vers 17h dans cet endroit loin de tout. Au bout de la plage, il y a une digue. Derrière, un petit port et quelques bateaux. La lumière est belle. Et peu à peu, la nature s’éveille : quelques lions de mer dans l’eau, et des aigles allant d’un rocher à l’autre… Au loin, deux aigles sur une branche, trop loin pour prendre une belle photo. Tout d’un coup, un aigle se pose sur ce pylône de bois à quelques mètres de moi. Il est resté plus d’une heure comme s’il posait spécialement pour la photo, bougeant la tête de temps en temps. Et d’un coup, il a pris son envol et n’est jamais revenu. J’éteins mon appareil photo, plus de cent photos en plus

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Le fait de voir ces aigles si grands et voler si haut m’a fait réaliser l’immensité de leur territoire, qui n’a aucune frontière… Cependant, j’ai appris hier que certains restaient au même endroit plus de 5 ans, comme quoi…

A suivre sur la branche, Sarah Sid.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On commence par Filip Sierpinski.

What is the role of photography in your life? Photography plays a dual role in my life. One, I use it to capture the benchmarks of my life.  Moments with friends and family I wish to remember forever. On the flip side, it is a way to express myself. I take pictures of things that interest me, that I find have an intrinsic value.

What is the story of your picture (White Tower, G5-33)? I was snowboarding ontop of Whistler, on a sweet powder day. There was at least 5 inches of fresh snow on the ground. I wanted to capture a picture that would allow me to remember and appreciate that day.

What kind of association of ideas led you to this picture? I saw the white snow and the long pole in the previous picture. It made me think of this picture, white the whole building and radio tower covered in snow.

Ah oui, le prochain sur la branche, c’est Grégoire Gravrand !

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