Photo-graphies et un peu plus…

“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Rencontre avec Jean-Yves Terrault.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photo est une forme d’expression pour moi, qui me permet d’arrondir mes fins de mois. Bien que toutes les photos que je fais n’atteigne pas cet objectif, je me dirige de plus en plus vers des images qui sont plus que juste plaisantes esthétiquement, qui ont une signification plus profonde. Je crois en l’art comme véhicule pour faire avancer la société, et je préfère projeter un message positif.

Quelle est l’histoire de cette photo (Lets dance, G6-123) ? Chaque année une galerie d’art de Nara, Japon, organise une soirée multi-disciplinaire dans le bar Absinthe à Osaka. Aya Iida a dansé pour le plus grand plaisir des spectateurs. Je trouve que cette photo exprime le mieux ce que je ressentis pendant la performance, et que l’éclairage forme un 10, comme dans un score parfait, n’est que la cerise sur le sundae. Pour voir d’autres photos sur ladite soirée, c’est .

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Le graffiti sur la photo précédente représente par son sujet et sa forme des rythmes et j’ai tout de suite pensé à cette photo-ci, comme si Aya Iida suivait la musique du DJ.

La prochaine fois, posée sur la branche, Sarngsan na soontom.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Sarah Marty.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? J’aime beaucoup la photographie, j’ai fait un peu de développement noir et blanc il y a quelques années. Je trouve que c’est un art en évolution qui permet d’avoir un regard différent sur la vie.

Quelle est l’histoire de cette photo (Plus grand soldat de plomb, G4-16) ? Un de mes amis m’avait dit qu’a New Westminster se trouvait le plus grand soldat de plomb du monde, alors ça a piqué ma curiosité et ça était l’occasion d’un week-end au marché de New Westminster, Canada.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? la perspective de se trouver au pied de quelque chose de haut.

Prochain à se poser sur la branche, Jean-Yves Terreault !

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Petit échange avec Ralf Beisel.

What is the role of photography in your life? Unfortunately not the role I want it to be. In cause of less time I can’t take not that much pics I would like to make.

What is the story of your picture (Bay of Rio, G6-230)? The beach: This is the place where I do make sport every day. It’s the beach of Flemenco, 5 minutes away from my penthouse. The Jesus beind the skyline of Flamenco: When I sit on the terrace, this is exactly what I see all day & night. I also wanted to use my new lens (1.8f).

What kind of association of ideas led you to this picture? I love to shoot against the sun & I wanted to use my new lens  😉

Dans la foulée, c’est Sarah Marty qui se pose sur la branche…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Sarah Sid.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie a pris de la place cette année dans mon quotidien, car je voulais pouvoir imprimer mes souvenirs d’une année de voyages au Canada et aux Etats-Unis. Photographier ces incroyables paysages mais aussi ces vues du quotidien permettent aussi de partager ces moments passés loin de la famille et des amis, et de les faire voyager un peu avec moi…

Quant à observer le travail photographique des autres, j’aime les photos que je trouve esthétiques, sans vraiment m’interroger sur la technique ou ce qu’a voulu montrer l’artiste.

Quelle est l’histoire de cette photo (La marque à la malle et la rue font bon ménage, G6-212) ? Cette photo a été prise à New York en novembre dernier. Quand on voyage dans des pays à la culture très différente, tout paraît incroyable et la moindre scène du quotidien devient un spectacle qu’on voudrait photographier. Je trouve que New York est des rares endroits où la culture est si proche de la nôtre et où, à la fois, tout paraît plus dépaysant et plus photogénique. C’est une photo parmi tant d’autres de cette mixité omniprésente, le summum du luxe français et un classique populaire de la culture américaine.

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Tout d’abord, ces malles entassées m’ont fait penser au produit phare et à l’origine de Louis Vuitton. Ensuite, le rapport du luxe avec ce qu’il y a de plus démocratique, la rue, l’espace public.

Ralf Beisel sera le prochain à monter sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Rencontre avec Grégoire Gravrand.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie m’est venue petit à petit, finalement en même temps que le montage vidéo. Maintenant c’est donc le double de travail, et le numérique n’aide pas ! C’est surtout lors des voyages que je prends le plus de photos, surtout comme souvenir… Je m’étais de plus en plus habitué à ne prendre que des « belles » photos, mais je me suis aperçu que c’est parfois devant des photos du quotidien que l’on peut être le plus nostalgique quelques années plus tard…

Quelle est l’histoire de cette photo (Pas de frontière pour lui, G6-232) ? Cette photo a été prise à La Push sur la côte pacifique de l’Etat de Washington. Après une journée passée en voiture, nous arrivons vers 17h dans cet endroit loin de tout. Au bout de la plage, il y a une digue. Derrière, un petit port et quelques bateaux. La lumière est belle. Et peu à peu, la nature s’éveille : quelques lions de mer dans l’eau, et des aigles allant d’un rocher à l’autre… Au loin, deux aigles sur une branche, trop loin pour prendre une belle photo. Tout d’un coup, un aigle se pose sur ce pylône de bois à quelques mètres de moi. Il est resté plus d’une heure comme s’il posait spécialement pour la photo, bougeant la tête de temps en temps. Et d’un coup, il a pris son envol et n’est jamais revenu. J’éteins mon appareil photo, plus de cent photos en plus

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Le fait de voir ces aigles si grands et voler si haut m’a fait réaliser l’immensité de leur territoire, qui n’a aucune frontière… Cependant, j’ai appris hier que certains restaient au même endroit plus de 5 ans, comme quoi…

A suivre sur la branche, Sarah Sid.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On commence par Filip Sierpinski.

What is the role of photography in your life? Photography plays a dual role in my life. One, I use it to capture the benchmarks of my life.  Moments with friends and family I wish to remember forever. On the flip side, it is a way to express myself. I take pictures of things that interest me, that I find have an intrinsic value.

What is the story of your picture (White Tower, G5-33)? I was snowboarding ontop of Whistler, on a sweet powder day. There was at least 5 inches of fresh snow on the ground. I wanted to capture a picture that would allow me to remember and appreciate that day.

What kind of association of ideas led you to this picture? I saw the white snow and the long pole in the previous picture. It made me think of this picture, white the whole building and radio tower covered in snow.

Ah oui, le prochain sur la branche, c’est Grégoire Gravrand !

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Au tour de Camille Ganivet.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Pour moi c’est : les amis, les vacances, les souvenirs, les voyages, les rencontres, etc. J’adore faire des albums avec mes photos : retranscrire par l’image ce que je viens de vivre, pouvoir me replonger dedans des années après. Je pense que c’est aussi un moyen d’immortaliser ces souvenirs… comme une manière de se rassurer : je n’oublierai pas !!

Et en même temps il y aussi le plaisir de ne pas prendre la photo: se dire que non, ce moment là, je l’imprime dans ma tête mais pas sur une carte mémoire !! Le plaisir de fonctionner à contrario : dans une société où l’image est prépondérante, je choisis de ne pas immortaliser ce moment ailleurs que dans mon esprit.

Quelle est l’histoire de cette photo (Je préfère y mettre mon doigt plutôt que ma tête, G5-36) ? Tout a commencé avec une amie qui est partie en vacances à l’étranger. Quand elle prenait des monuments ou des paysages célèbres en photo, de gentils passants lui proposaient de la prendre en photo devant ces sujets ! Mais non, elle n’avait aucune envie d’avoir sa tête devant ces monuments, paysages ou autres! Elle a donc préféré y mettre son doigt. Doigt qui peut/doit être redessiné suivant ou non le modèle pris en photo. Elle a ensuite invité son entourage à faire de même et à lui envoyer les photos! Ici pourquoi le Manneken Pis ? Certainement un des « monuments » les plus photographiés au monde… et voir autant de monde essayer de se prendre en photo devant un si petit bonhomme… on se dit qu’il est bien plus simple et drôle d’y mettre son doigt!

Quelle association d’idée t’a poussée à choisir cette photo ? Le doigt! Bien évidemment!

Tout à l’heure, Filip Sierpinski se posera sur la branche !

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Julien Peigney.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photographie reste pour moi un moment de souvenirs. Je prends peu de photos et ne possède d’ailleurs aucun appareil pour le moment hormis l’APN de mon téléphone portable. J’ai malgré tout toujours apprécié les belles photographies, artistiques ou purement techniques, et admiré le talent de ceux qui les prenaient. Je compte d’ailleurs bien un jour consacrer du temps au plaisir de la photographie.

Quelle est l’histoire de cette photo (Raviver les couleurs, G6-131) ? Un voyage au Maroc et la visite d’une ville splendide où la couleur est omniprésente et apporte une grande quiétude au lieu. Cet homme qui peint la porte de sa maison témoigne d’une participation collective à rendre plus beau et plus joyeux leur lieu de vie et j’avoue avoir particulièrement aimé ça.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? Je ferai référence à ma réponse précédente en ajoutant qu’il suffit parfois d’un peu de couleur pour bannir la tristesse.

Camille Ganivet sera la prochaine, et pour le moment la dernière, à monter sur la branche… Donc, chers participants, n’hésitez pas à partager votre prose, si le coeur vous en dit…

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… Tout de suite, Bartlomiej Woznica.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? La photo, pour moi, c’est d’abord le silence. Celui du moment où on la prend. Celui aussi du moment où on la reçoit. Un silence rare. Un moment suspendu, hors du monde. Mais paradoxalement la photo c’est aussi une tension, un mouvement vers ce monde. C’est dans une ville étrangère où je venais de m’installer pour y rester quelques années que je l’ai ressenti pour la première fois avec force. Il m’était difficile d’y trouver véritablement une place et l’appareil que j’avais emprunté est devenu pour moi un véritable déclencheur, ou mieux, une clé. C’était, offert, le moyen pour moi de nouer un dialogue avec ce qui m’entourait et me paraissait pourtant, à certaines heures, si lointain. Des textures d’abord sont venues, des lignes, des formes, et bientôt des corps, des visages. Et peu à peu, comme un cadeau, la ville s’est ouverte à moi et j’ai pu l’habiter. La photo, c’est donc aussi, comme sur ton arbre, une manière de mêler son chant à celui d’autres oiseaux avec qui nous partageons la même branche, une manière de dire la lumière qui nous baigne et que l’on voit, parfois.

Quelle est l’histoire de cette photo (si loin si proche, G6-101) ? Depuis quelques mois fleurissaient sur les murs de ma ville des visages, des silhouettes. Pas ceux que l’on voit habituellement placardés en 4 par 3. Des visages d’anonymes n’ayant rien à nous vendre que leur simple présence et qui donnaient ainsi une vie secrète à des espaces d’ordinaire invisibles. Un matin d’octobre, il faisait un peu froid, j’ai parcouru les rues pour essayer d’entendre comme je le pouvais ce que, tout bas, ils racontaient.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? La mélancolie d’un soir, et la même, le matin suivant. Et le souvenir soudain d’une partie de la voix qu’on entend dire dans La jetée de Chris Marker : « Le temps s’enroule à nouveau, l’instant repasse. Cette fois, il est près d’elle, il lui parle. Elle l’accueille sans étonnement. Ils sont sans souvenirs, sans projets. Leur temps se construit simplement autour d’eux, avec pour seuls repères le goût du moment qu’ils vivent, et les signes sur les murs. Plus tard, ils sont dans un jardin. Il se souvient qu’il existait des jardins. (…) Ils marchent. (…) Puis une autre vague du Temps le soulève. (…) Maintenant, elle dort au soleil. (…) Est-ce le même jour ? Il ne sait plus. Ils vont faire comme cela une infinité de promenades semblables, où se creusera entre eux une confiance muette, une confiance à l’état pur. Sans souvenirs, sans projets. (…) Elle accepte comme un phénomène naturel les passages de ce visiteur qui apparaît et disparaît, qui existe, parle, rit avec elle, se tait, l’écoute et s’en va. »

Julien Peigney sera le prochain à se poser sur la branche.

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“Sur une branche, perchée avec…”, un rendez-vous quotidien avec un membre de l’échomunauté… On débute la journée avec Alain Boegner.

Quelle est la place de la photographie dans ta vie ? Je ne suis pas un photographe particulièrement aguerri et n’ai pas en permanence un appareil avec moi. J’ai néanmoins toujours été sensible à la force que dégage un cliché, à la fois par ce que le photographe veut montrer et par ce qu’on peut y voir en tant que spectateur, deux choses souvent différentes. Etant un homme d’images en mouvement, de profession (réalisateur) et de formation, je suis de plus en plus fasciné par la fixité, le cadrage, la lumière, et séduit par ce qu’une photo apporte par comparaison au film.  Probablement est-ce l’absence de montage, élément souvent très directif pour le spectateur.  C’est pourquoi à certains moments de ma vie, je ressens le besoin de fixer, saisir et partager comme un témoignage.

Quelle est l’histoire de cette photo (Lumière du Nord, G6-36) ? C’est une histoire de homard… Je suis en train de terminer un documentaire Northern Sounds sur la création musicale dans les pays du Nord de l’Europe. J’avais promis à mon équipe, après une longue journée de tournage à travers les grands espaces islandais de les inviter à déguster un homard, spécialité reconnue du petit port où nous faisions escale. Nous avons fait durer le plaisir et sommes sortis repus à une heure tardive. Sur le chemin de l’hôtel nous sommes tombés sur cette vue époustouflante, dont on ne voit ici qu’une petite partie… Une des choses le plus fascinantes en Scandinavie est certainement la lumière, notamment en fin de journée, car le soleil ne se couche jamais vraiment, offrant à l’œil un spectre de couleur d’un raffinement rare.

Quelle association d’idée t’a poussé à choisir cette photo ? J’ai beaucoup aimé le cliché précédent avec ces deux silhouettes au soleil couchant, au bord de l’immensité nébuleuse. J’ai tout de suite pensé à ma photo, car on y aperçoit un couple au loin qui marche paisiblement vers la nuit. J’aime aussi l’idée que cette génération, au fil des contributions progresse vers le crépuscule (vers l’aube?).

Deux liens utiles ! D’abord, le site du documentaire Northern Sounds et celui du film sur Kisskissbankbank, un site de “crowdfunding” permettant à chacun de contribuer à sa fabrication finale moyennant diverses contreparties (dvd, avant-première, livres…). N’hésitez pas à aller y faire un tour et peut-être, à  faire que ce documentaire s’achève dans les meilleures conditions possibles !

Tout à l’heure, Bartlomiej Wiznica se posera sur la branche.

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