Comment ces deux-là ont-ils réussi à s’échapper de la couverture cotonneuse dont ils faisaient, sans aucun doute, partie, et ainsi accéder à leur rêve le plus fou de voler de leurs propres ailes ? A moins que cela ne soit l’inverse… Peut-être ces petits nuages plats navigant en parallèle, comme un couple d’inséparables, se sont-ils égarés, cherchant, depuis des milliers de kilomètres, un endroit où se reposer, une ouverture dans un sol ouaté ne laissant même pas passer la lumière, pour ainsi refaire partie de ce tout… Qui est à la fois rien. Rien qu’une mer de nuages à la houle légère et s’étendant à l’infini, comme si rien n’existait, en-dessous.
Au collège, je crois, peut-être au lycée, un professeur d’allemand, à moins qu’il ne s’agisse de celui de français, nous avait demandé d’inventer une suite à ce début : « De l’autre côté »… Thème ô combien classique, mais bon, les élèves changeant, les sujets peuvent demeurer. Il serait d’ailleurs intéressant d’étudier comment ces suites ont évolué avec la société, le temps, les événements… Celle créée par un jeune citadin des années 2000 – de l’autre côté de l’écran ? – n’a peut-être rien à voir avec celle imaginée en 1942 par son ancêtre à la campagne – de l’autre côté de la ligne ?… Même si finalement, c’est souvent une histoire de frontière qu’invitent à développer ces trois petits mots, qu’elle soit physique ou mentale (de l’autre côté de moi-même… : à creuser).
En pleine lecture compulsive de Barjavel, j’avais écrit : « De l’autre côté de l’horizon » bla bla bla… La suite, je ne m’en souviens plus. Aujourd’hui, poursuivons dans le classique, laissons-nous aller à un banal et carrollien « De l’autre côté du miroir »… Le fait est que, de l’autre côté du miroir, il y a un autre miroir, un peu plus petit, et que de l’autre côté de l’autre côté du miroir, il y a encore un miroir, encore un peu plus petit, et ainsi de suite. Jusqu’à l’infini… Oui, à l’infini… C’est le point fascinant de ce face à face de miroirs : il permet de capturer l’infini pour l’installer dans un espace fini ! Et dans ce cas précis, l’envoûtement atteint son comble : les miroirs dans les miroirs sont tous différents…
En pratique, toutes les photos figurant sur ce site sont en vente. N'hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements !
Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
Si j’ai déjà envisagé de suivre photographiquement une personne choisie au hasard dans la rue, je ne suis encore jamais passée à l’acte. Ah si, sur 150 mètres à Montréal en janvier 2011, sous la neige et par -17 °C. Ce n’était manifestement pas le bon moment. Six ans, trois mois et deux jours plus tard, […]