Photo-graphies et un peu plus…

… ma bonne dame ! 26 août et le vert des arbres se mue en un camaïeu d’orange… D’autres arbres sont déjà à l’étape de l’indécent effeuillage. Au sol se joue la symphonie des feuilles desséchées et craquant sous les pieds. On dirait qu’on marche sur des gâteaux secs. Réminiscence d’un bon Indiana Jones, les gâteaux secs étant, dans ce cas précis, des insectes. Les insectes, parlons-en ! Cela pourrait être le titre d’une manifestation nationale du Syndicat national des fabricants d’insectes, qui, évidemment, se tiendrait, dans plusieurs villes de France, à l’automne.

Sinon, aucun lien avec l’image… Qui, de toute manière, n’en a pas vraiment avec le propos puisque cette photographie a réellement été prise à la fin de l’automne. Donc, dans le passé, l’automne 2010 n’ayant pas encore débuté. Enfin, si l’on se réfère (et encore pour quelques siècles je pense malgré le dérèglement manifeste des saisons) aux équinoxes, car dans les faits, comme je le relevais précédemment, si. Bref. On fait dire ce que l’on veut aux images. C’est à la fois une richesse et la porte ouverte à toutes les manipulations. Reste que cette construction iconographique est à nouveau un de ces plans génériques qui hantent régulièrement mon inconscient… Ce qui n’a pas forcément de rapport avec le reste, sauf si l’on admet que cette prise de vue étant inconsciente, son choix pour ce duo l’est tout autant…

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Cette image n’est absolument pas le fruit de savants calculs à l’issue desquels j’aurais réussi à déterminer à quelle heure précisément, l’ombre d’un clocher allait venir se loger exactement au milieu de la façade lui étant opposée. Cette image est le fruit parfait du hasard. Une conjonction de coordinations… Le soleil au diapason, l’église fidèle au rendez-vous, l’ombre suffisamment capricieuse pour demeurer isolée, la façade accueillante, mes pas errants, mon regard scrutateur invité à mâter les hauteurs que la nuit n’a pas encore enveloppées, mes sens en éveil…

Un peu comme à Stonehenge ou dans un Indiana Jones, au moment clé, on s’attend à voir s’ouvrir une monumentale porte de pierre se détachant du mur oriental et conduisant directement à une caverne aux mille trésors… Combien de fois cet instant se reproduit-il dans une année ? Ce n’est peut-être pas un hasard, en revanche, si le Musée Nobel s’est installé en ces lieux, témoin privilégié de ce manège silencieux entre l’ombre et la lumière, le chemin emprunté par la recherche qui mène parfois au savoir.

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Il n’est pas évident, de nos jours, de prendre les inconnus en photo tout en ayant l’intention de rendre leur image publique… Le droit à l’image, dont nous sommes tous heureux de pouvoir bénéficier individuellement, a sensiblement changé la donne de la photo « humaniste » ou de l’instant. L’image animée n’est, bien sûr, pas en reste. Rapidement, des parades ont été trouvées pour pouvoir utiliser ces images, malgré ce droit de chacun à disposer de la représentation de lui-même : des zones de flou ou pixelisées sont apparues sur des visages reconnaissables, puis ont été rajoutées sur les logos ou toute évocation de marque pour limiter toute suggestion publicitaire inconsciente aux « regardants »…

La stricte application de la loi a conduit à des images entièrement floutées, donc totalement absurdes car dépouillées de leur signification. A quoi sert l’image si elle ne montre plus rien ? A contrario, pouvoir lire sur certains réseaux sociaux que untel a été identifié sur telle photo, dont il ne connaît peut-être pas l’existence, est tout aussi angoissant. « Identifié », un mot qui relève clairement du vocabulaire policier, comme si un méfait avait été commis, comme si la traque était lancée… Mais la traque de quoi ? De la vie des autres ? Finalement, le droit à l’image a peut-être du bon… Et ce n’est pas ma baigneuse volontairement étêtée pour éviter tout litige qui s’en plaindra !

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Pourquoi ? Tout simplement parce que l’équilibre entre l’image et le texte est de plus en plus défavorable aux mots, dans les magazines, journaux, et autres supports de communication et pédagogique. Pourquoi ? Il ne faut pas perdre le lecteur, l’assommer avec trop d’informations d’un coup. Et ainsi cultiver sa propension contemporaine au zapping, à l’info express et au moindre effort… Un célèbre chinois a dit : « une image vaut mieux que mille mots »… Il semblerait que les 20ème et 21ème siècle aient pris cet adage à la lettre… Une parade : faire des images avec des mots !

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