La terre a chaud, elle sue, elle craque. L’océan a froid, il saisit, il plombe. L’atmosphère. Ces deux-là n’arrivent pas à s’entendre. Elle montre les crocs, il lui répond en grondant. Terre et océan se repoussent l’un l’autre avec tant de force qu’émerge de cette joute naturelle un étonnant blanc nuage de colère. Qui, progressivement, ne fait qu’épaissir le mystère de cette contiguïté. Dispute thermique. C’est chaud !
… trop étroit pour cet avion qui a oublié qu’il n’était pas encore une fusée, et qui, tout naturellement, à la vitesse de l’éclair, file à la verticale pour rejoindre les hautes sphères de l’atmosphère, bien au-delà de cette frontière stratosphérique avec laquelle il a pour habitude de flirter. Offrant ainsi, tel un pirate de l’air, la lune à ses passagers médusés cloués à leurs fauteuils rouges. Un bref séjour dans l’espace. Juste un aller et un retour. Un rêve universel, d’aller voir depuis là-haut, comment c’est, en bas ! Petit sûrement mais pas trop – la hauteur choisie par l’avion rebelle restant modérée -, magnifique assurément. Et surtout, un tout. L’occasion, unique, pour chaque cosmonaute du dimanche, de tenir – délicatement – le monde entre son pouce et son index, de le voir dans son entièreté et non plus à travers son hublot réducteur.
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Un tour du Soleil en duos : 6e année en cours
Pour (re)découvrir en un clin d’œil et sur une seule page les micro-histoires photographiques publiées en ces lieux virtuels :
- entre le 22/02/2010 et le 22/02/2011, voici Un tour du Soleil en duos…
Au même titre que les blocs de béton entassés sur la plage d’Ostende, que la page 273 de votre polar, que les oies migratoires au dessus du Pacifique ou que les moutons en barquette, les trains nord-américains ont, à toute heure du jour et de la nuit, un pouvoir soporifique indéniable pour qui les regarde […]
Je l’ai repéré il y a une minute à peine, avec son pantalon noir, sa chemisette blanche et sa progression hésitante, de celle des découvertes et fascinations. C’est rare de croiser un homme avec un attaché-case dans un musée. Je le suis brièvement du regard, l’observe cadrer, avec son smartphone, les lignes alambiquées dessinées par Frank […]
Trop d’informations ! Aucune hiérarchie entre les messages. Les yeux ne savent plus où donner de la tête, essayant de tout gober d’un coup, en dépit de leur incapacité manifeste à tout comprendre. Dans la masse, ils distinguent malgré tout un trio de panneaux, qui déclenche presque l’hilarité du passant. Là, à gauche, bien accrochés […]