Photo-graphies et un peu plus…

A l’école et plus tard, on nous apprend qu’un mètre égale un mètre, qu’on le regarde de face, de travers, dans un sens ou dans un autre, que l’on soit de ce côté de la planète ou de l’autre côté, même si les unités peuvent différer. Un mètre = un mètre. Une équation simple, une conclusion facile à retenir. Et pourtant, dans certaines circonstances, on pourrait croire, un peu comme avec le temps, que le mètre est à géométrie variable. Un trajet constitue l’une de ces circonstances, une marche ou une randonnée par exemple. Mais pas n’importe laquelle : les boucles sont hors jeu. Ce qu’il faut, c’est un aller et un retour. Le même donc.

Et bien, 8 fois sur 10, statistique totalement hasardeuse, le retour semble plus court que l’aller, et cela indépendamment du terrain (montée à l’aller, descente au retour ou inversement) ! Même si cela contredit l’enseignement primaire, cela paraît, somme toute, plutôt logique. Car l’aller, c’est l’inconnu. Même si l’on sait de combien de kilomètres il se compose, on n’en voit pas le bout. Ne connaissant pas le terrain, notre corps est en mode « repérage ». C’est comme si l’on agissait – en l’occurrence, marchait – tout en apprenant, en mémorisant le parcours, intégrant ses passages difficiles et ses moments de pause. Ainsi, une fois arrivé à l’attendu end of trail, et prêt à repartir dans l’autre sens, cet « apprentissage » n’étant plus à faire, il ne nous reste plus qu’à marcher et à admirer, tout simplement, l’autre côté du paysage (il faut se garder des surprises quand on fait une boucle). Certes, pas dans nos pas exactement, mais avec cette sensation parfois rassurante d’être déjà passé par là, d’aller plus vite donc d’avoir moins marché. Ce qui est donc un leurre !

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1 comment

Al

juillet 24th, 2011

Toujours dans la confusion, charmante, des genres, très chère.. Oui 1m=1m, après comment on le fait ou le ressent, c’est la notion du travail W, qui dépend de l’environnement, et 2 fois sur 10 stat totalement aléatoire.. on y attribue sa propre subjectivité du moment. Ta photo me fais imaginer la situation particulière des premiers hommes s’approchant de la lune, engouffrant des kilomètres par unité de temps (je vous laisse le choix) et pourtant un paysage constant, avant de s’agrandir avant de s’étaler comme une crêpe 😉

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