Photo-graphies et un peu plus…

En attendant Matsu

Haut en couleurs, tonitruant, festif, mystique et spirituel, le Pèlerinage de Matsu (ou Mazu) qui vient de commencer est l’événement le plus emblématique et populaire de la vie culturelle et religieuse taïwanaise. Inscrit au « patrimoine culturel immatériel » de l’Unesco depuis 2009, la procession taoïste suivant un ensemble très précis de rituels est l’un des événements religieux les plus importants au monde. Pendant 8 jours et 7 nuits, des dizaines de milliers de pèlerins vouant un culte sans limite à la Déesse de la Mer escortent son parcours de temple en temple sur plus de 340 km.

Les heures précédant sa sortie du Temple Jenn Lann à Dajia où elle est reconduite à l’issue du pèlerinage, ainsi que la première nuit de marche en sont des moments paroxystiques. Toute la journée, les fidèles prient Matsu dans le Temple enrobé d’une douce odeur d’encens, lui apportent moult offrandes tandis que, dans la cour, se joue une autre scène, beaucoup plus festive et folklorique mais néanmoins emprunte d’une réelle dévotion avant que la foule, un peu avant minuit, ne se mette en marche pour Shalu, fin de la première étape.

Pour voir le reportage, c’est en cliquant ici.

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Mais t'as quel âge ?

Vous a-t-on déjà posé cette question ? Moi, oui, et je ne les compte plus d’ailleurs ! Bien évidemment, les personnes qui m’interrogeaient se moquaient totalement de savoir quel âge j’avais exactement. Notamment parce qu’elles le connaissaient déjà. Car cette question ne concerne absolument pas votre âge réel. Non, le sous-texte de cette interrogation généralement énoncée avec un ton moqueur mais tendre porte justement sur l’écart qui existe entre un comportement qu’une personne est sensée avoir à l’âge qu’elle a et le comportement qu’elle a effectivement. Il y a alors deux options : ledit comportement est plus conforme à celui d’une personne plus jeune – c’est mon cas – ou alors plus âgée. A un jeune trop sérieux, on lui lancera donc qu’il est déjà vieux. Tandis qu’à un adulte un peu trop joueur, on rappellera que ce n’est plus de son âge. Heureusement pour notre équilibre psychologique, tout s’explique…

Un peu dans l’esprit de ce jeu de cache-cache avec soi-même – ce que je suis vraiment n’est pas forcément ce que je crois être, ni ce que je montre, ni même ce que les autres pensent que je suis -, nous aurions trois âges : notre âge réel – celui de notre carte d’identité, de notre état civil -, notre âge social – celui que les autres nous donnent -, et enfin, notre âge ressenti, qui nous intéresse particulièrement ici vous vous en doutez puisqu’il s’agit de l’âge que nous avons l’impression d’avoir. Si ces trois âges étaient les mêmes, il n’en existerait qu’un. Nous pouvons donc logiquement en déduire qu’ils sont différents, et a fortiori, qu’il y a un écart entre l’âge réel et l’âge ressenti. Par exemple. La question est surtout de savoir combien. Paradoxalement, plus on vieillit – jusqu’à une certaine limite cependant -, plus on se sent jeune ! Ainsi, si jusqu’à 35 ans, on ne se rajeunit guère que de 1,5 ans en moyenne, à 65 ans, le décalage atteint quasiment 20 ans ! En somme, déjà une petite une vie ! Et, vous l’aurez deviné, c’est bel et bien l’âge ressenti qui conditionne nos choix et donc nos comportements. Bref, la prochaine fois que l’on vous taquinera sur votre âge avec un air condescendant, rappelez-vous bien de cela ! Na !

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Sacrer le feu

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tachycardie

Ce brasier tapi au fond de soi

Cette incandescence domestique

Et même domestiquée

Trépignant d’impatience

Et tambourinant sans répit

Comme un animal en cage,

Thoracique

Chérissant les soirs

De feux d’artifice

Où les frontières s’effacent

Les transferts s’opèrent

Pendant que les corps exultent

Et que l’âme souffle

Enfin.

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Paradoxe temporel

On ne sait pas trop par quel bout la prendre, cette photographie… Il y a des signes – des gens essentiellement, beaucoup même – et des indices – l’environnement dans lequel ils évoluent, leurs postures – en pagaille. Mais je l’aime ce fouillis pictural, cette atmosphère éthérée à la fois festive, mystérieuse, peut-être angoissante un peu aussi.

Malgré tout, je me dis, c’est dommage. C’est dommage de ne pas avoir déclenché une seconde plus tôt. Une seconde plus tôt, le lutin rouge à casquette actuellement au milieu de l’image se serait glissé dans la seule zone vide d’humain de la composition. Il aurait été entier ; la petite fille du premier plan n’aurait pas eu n fond perturbant le regard, et l’homme central en polo vert et lunette de soleil (qui, je n’ai pas encore compris pourquoi, me fait penser au T1000 de Terminator 2), n’aurait pas été tronqué lui non plus. Le regard serait passé d’une silhouette à l’autre sans s’arrêter.

Mais, qui peut réellement savoir ce qui se serait passé une seconde plus tôt pour les autres… La main de la femme au T-Shirt blanc aurait-elle été levée, comme ça, se démarquant nettement dans la fumée ? Le père du premier plan aurait-il eu la tête tournée, en tout cas suffisamment pour nous laisser deviner un sourire, et faire comprendre, par la même occasion, que ce qui se trame ici n’est certainement pas un drame ? L’homme à droite aurait-il eu son appareil photo ainsi levé et dirigé dans la direction opposée à celle vers laquelle les regards semblent se concentrer, accroissant encore un peu plus le mystère : pourquoi regarde-t-il dans cette direction alors que tout semble se passer de l’autre côté ? En fait, une seconde avant, la photo aurait peut-être été complètement différente et beaucoup moins intrigante…

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Y voir plus clair 1

Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…

Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement,  supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…

Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.

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Partir en fumée

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