Photo-graphies et un peu plus…

Double subjugation

La photogénie de la subjugation… De dos, à quelques mètres du vide, tout est possible à propos de ces deux-là. Alors, j’opte pour une légende romantique. Ils se connaissent sans se connaître vraiment et pour cause, c’est leur premier rendez-vous IRL officiel après des semaines de correspondances virtuelles sur les réseaux sociaux. De fait, pour faire perdurer le mystère qui a enveloppé leurs premiers échanges, ils ont préféré se rencontrer de nuit plutôt qu’en plein jour, sous un soleil qui aurait tout dévoilé d’eux. Elle est intimidée (voyez la légère inclinaison de son pied gauche, un signe qui ne trompe pas), il est dans l’expectative (voyez la légère inflexion de son genou droit, un signe qui ne trompe pas non plus). Totalement silencieux depuis qu’ils se sont retrouvés et ont mis le cap vers ce point de vue sur la ville, ils font mine d’être subjugués par la vie lumineuse qui défile de l’autre côté de la paroi en contrebas, effrontément imperméable à leurs premiers émois, histoire de temporiser, d’alimenter leur mémoire commune embryonnaire, et surtout de puiser le courage, qu’ils pensent alors hors d’atteinte, pour que, en se retournant, ils se prennent naturellement par la main, comme si c’était un geste banal entre eux, poursuivent leur chemin en toute quiétude vers la lumière et découvrent enfin la voix de l’autre…

Share on Facebook

shell Beach 1Shell Beach 2Shell Beach 3Shell Beach 4Shell Beach 5shell Beach 1

Vous l’avez entendu ? Le train ? Un son assourdissant de ferraille bringuebalante lancée à toute berzingue sur cette ligne La Spezia – Monterosso jouant les passe-muraille avec la montagne. Dites, vous l’avez vu ? Le train ? Sortir du tunnel tout proche pour mieux s’engouffrer dans le suivant. Sans s’arrêter ni même ralentir. Comme si cette gare-là n’existait pas. Comme s’il n’avait jamais été question d’y marquer une pause. 3 secondes. Cela n’a duré que 3 secondes. Trois secondes d’appel d’air qui n’ont presque pas fait ciller les candidats au voyage sur le quai. A peine un léger mouvement de recul au début, par surprise.

Je les ai entendues régulièrement ces trois petites secondes ces jours-là. Depuis les hauteurs. Comme un cri dans la ville. Et dès la toute première fois, j’ai pensé à Dark City d’Alex Proyas. Dès la toute première fois, j’ai donc pensé à Shell Beach. En 3 secondes à peine, je me suis retrouvée dans la peau amnésique de John Murdoch, sur le quai de la gare de cette sombre, mutante et inquiétante cité où chaque nuit, vacille la mémoire des hommes, cherchant désespérément à la quitter pour rejoindre ce paradis perdu dont il serait originaire, sondant les uns et les autres sur le quai pour savoir comment s’y rendre et constatant, amèrement, alors que chacun s’apprête à lui répondre, que finalement personne ne se souvient. Impossible de sortir de la ville que les trains ne font que traverser à toute berzingue, sans jamais s’y arrêter. Comme si Shell Beach n’était qu’un leurre, une vue de l’esprit… pourtant capable de s’imposer dans un esprit réel. A moins que tout cela ne soit également qu’une simulation…

Share on Facebook

Y voir plus clair 1

Les plus attentifs d’entre vous noteront une ressemblance manifeste et symbolique avec la photo publiée hier dans Faites vos jeux ! Une ambiance verte, des marches, un piège et une vague théorie sur la gestion du risque que je pourrais également développer ici, mais de façon plus poétique. C’est totalement fortuit. Du moins, cette juxtaposition. Le sujet l’est sûrement un peu moins puisque, dans les deux cas, je suis l’auteur de la photo. Devrais-je pour autant en déduire que mon inconscient cherche à communiquer avec moi par l’intermédiaire de mon appareil photo ? Laissons ce sujet majeur de côté pour l’instant car j’ai prévu autre chose pour ce soir. Oui, ce soir, c’est le grand déballage ! Photographique, rassurez-vous… Même si, comme nous venons de le voir, une photo n’est jamais simplement une photo…

Pas de déménagement cette fois-ci, ni de stand de bric-à-brac à installer dans un quelconque vide-grenier, mais un grand besoin de faire le vide. Ce qui revient un peu au même. C’est bientôt le printemps, la saison officielle du nettoyage, ça tombe bien ! Naïvement, je me dis que prendre un nouveau départ s’accompagne forcément d’une remise à zéro des compteurs. Idéalement, je me débarrasserais bien des piles de vieux magazines qui traînent à gauche et à droite (mais je ne les ai pas encore triés), ou je rangerais bien mon bureau (mais je n’y retrouverais plus rien), ou j’apporterais bien ce sac de vêtements végétant dans un coin depuis plusieurs mois à l’association du coin (un autre : que de coins, je suis d’accord !). Arrêtons de fantasmer : je vais me contenter de faire le vide dans mes dossiers. Sur mon ordi. C’est une grande satisfaction que de réussir à le faire. Malheureusement,  supprimer 1 ou 1000 fichiers de votre ordinateur ne change absolument rien à l’état de votre appartement ! Ou les désavantages du virtuel…

Ceci n’est pas tout à fait correct. Je ne vais pas les supprimer, je vais vous les montrer. Pour mieux m’en débarrasser et faire d’autres choix donc, puisque j’ai décidé d’écrire à nouveau sous/sur ces images. Ces images que je traîne dans le dossier des photos potentielles de la semaine, dans lequel je pioche parfois, et que je transvase dans un nouveau dossier si je ne l’ai pas diffusée. Je vous les livre d’un coup, d’abord pour la raison évoquée juste au dessus, et aussi parce que, comme pour les piles de vieux magazines, je suis fatiguée de les voir chaque semaine dans ce fameux dossier. Si elles pouvaient prendre la poussière, on ne les verrait déjà plus. Donc, les voilà, dans leur désordre naturel, sans autre lien les unes avec les autres que ceux que vous pourrez imaginer en les découvrant.

Y voir plus clair 2Y voir plus clair 3Y voir plus clair 4Y voir plus clair 5Y voir plus clair 6Y voir plus clair 7YVPC8YVPC9YVPC10YVPC11YVPC12YVPC13YVPC14YVPC15YVPC16YVPC16YVPC18YVPC19YVPC20DSC_9047-1_72DSC_9164-1_72DSC_9715-1_72Guadeloupe_Neg033-39_72Maroc166-1_72Ouest US_2 031-1_72Ouest US_2 178-1_72P1190861-1_72P1210494-1_72P1210929-1_72P1220269-1_72P1220446-1_72P1230235-1_72P1250817-1_72P1260002-1_72P1260357-1_72P1320801-1_72P1320978-1_72

Share on Facebook

Les businessmen

Share on Facebook

Fuite en avant

Share on Facebook

Vie intérieure

Share on Facebook

Nature égarée

Share on Facebook

Share on Facebook

Share on Facebook

Share on Facebook