Photo-graphies et un peu plus…

Trouble de la personnalité

Même les objets ressentent parfois un décalage entre ce qu’ils sont, ce que les autres croient qu’ils sont, ce qu’ils pensent être et ce qu’ils aimeraient être… Si la tâche n’est pas facile, certains réussissent malgré tout à se rapprocher de cet ultime objectif. J’en veux pour preuve ce panneau de signalisation qui s’est toujours rêvé gardien du temps et qui réussit, dans certaines circonstances angulaires, à se faire passer pour une horloge moderne ! Peu importe qu’elle soit figée à 10h23 ad vitam aeternam, l’essentiel, c’est d’y croire ! Alors, les autres suivront.

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L'autre enseignement

Question mémorisation, il paraîtrait que nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous voyons en vidéo et 75% de ce que nous apprenons en nous formant. Des statistiques qui inviteraient presque à arrêter de lire.

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Ou alors, il suffit de lire 10 fois la même chose !

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L'accroche-car

Certaines voitures sont parfois si petites et légères que leurs propriétaires se sentent obligés de les sécuriser avec un cadenas. Une question demeure : qui voudrait voler une telle micromobile ?

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Danger substanciel

Un nouveau venu du côté des néophotologismes… Comme son nom l’indique, le danger substanciel est un danger venu du ciel – par avion par exemple – sous forme d’une substance – ici, un spray d’ADN – qui menace substantiellement notre intégrité d’être humain et qu’il faut donc fuir en courant avant qu’il ne nous atteigne et ne nous change à jamais. Evidemment, cela suscite un certain nombre d’interrogations à la fois scientifique, technique, philosophique, physiologique, biologique, génétique et tous les autres mots en -ique…

Tout d’abord, comment a-t-on réussi à transformer l’ADN en un liquide pulvérisable ? Quelle couleur ou quelle odeur a un spray d’ADN ou en tout cas, comment le repérer quand on se promène nonchalamment, l’air de rien ? Et à qui cet ADN appartient-il exactement ? Personnellement, si on me pulvérise de l’ADN de génie, genre Einstein par exemple, si tant est que l’on puisse corréler personnalité et ADN, je ne bouge absolument pas : j’absorbe, j’encaisse, je m’offre entièrement à lui ! Le fait que l’on nous exhorte à fuir n’est de fait pas très bon signe… et invite à se poser une autre question : qui envoie cet ADN là ? A quelles fins ? Et qui nous prévient du danger ?

Enfin, une fois touché par cet ADN alien, que devient-on ? Un mutant ? Comment réussit-il à s’intégrer à notre propre génome ? Ce dernier est-il en mesure de résister ? Au bout de combien de temps des modifications apparaissent-elles ? Sont-elles uniquement comportementales ? Ou peuvent-elles être physiques ? Et, surtout, sont-elles irréversibles ? Redevenons-nous nous-même après avoir essuyé les assauts abêtissants d’un spray d’ADN ? Etre ou ne plus être soi-même, telle est la question !

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Double face

Le cliché, plus que séduisant, était à tenter : des faux de face et de façade face à des vrais, de dos et bas relief. Des anonymes en jean-basket face à des personnalités publiques, sous verre et intouchables, vivantes ou décédées, populaires ou contestées, politiques ou artistiques, réduites à une simple tête aux yeux percés, pour mieux y glisser les nôtres. Comme si cela suffisait à voir le monde comme eux, ou à se sentir étoile d’un jour et ainsi éprouver, de l’intérieur, une célébrité éphémère et mystifiée par les regards démultipliés des autres sur soi, enfin sur un soi d’emprunt. Ainsi ai-je déjà pu rencontrer la famille royale à Londres. Le sextuor, prenant son rôle très à cœur et très proche des petites gens, était objectivement drôle. Au même titre que peut l’être ladite famille. Je rirais nettement moins si j’étais amenée à partager la route de Vladimir Poutine ou celle de Kim Jong-un, fussent-ils en carton-pâte, et j’irais même jusqu’à me demander, presque pour les excuser, si leurs porteurs ne se sont pas lancé un défi artistico-sociologique : capturer les expressions faciales des personnes croisées au moment où elles prennent conscience de qui les regarde…

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Moteur !

En vadrouille, la première photo du jour, c’est un peu comme le premier pas posé au sol après une bonne – ou mauvaise d’ailleurs – nuit de sommeil : pas complètement assuré mais il faut bien sortir du lit.

En vadrouille, la première photo du jour, c’est un peu comme le café du matin : même s’il n’est pas toujours réussi, il est nécessaire pour lancer la machine, pour se mettre en condition, pour avoir « les yeux en face des trous ».

En vadrouille, la première photo du jour, c’est un peu comme le lundi : on hésite à y aller, mais on n’a pas vraiment le choix ; c’est le seul moyen d’atteindre mardi, puis mercredi, puis jeudi puis vendredi !

En vadrouille, la première photo du jour, c’est un peu comme passer à côté d’une boulangerie à une heure très matinale et se laisser hypnotiser par les douces odeurs de viennoiserie chaudes filtrant à travers les soupiraux : elles nous appellent, impossible d’y résister !

A Amsterdam, la première photo de ce jour-là, celle qui m’a fait extraire mon appareil de mon sac à dos, alors même qu’il pleuviotait, c’est ce trio de laveurs de carreaux un peu spéciaux, même si certainement banals ici-haut. Pas les carreaux ni les laveurs mais leur étrange machine : un immense tube télescopique certainement tenu par un ancien perchiste reconverti, au bout duquel est fixée une brosse, de laquelle est expulsée de l’eau savonneuse envoyée à forte pression depuis la camionnette, un troisième gars veillant à ce qu’il ne se forme aucun nœud avec le tuyau reliant les deux dispositifs, nœud qui aurait en effet pour conséquences de stopper net le flux dans le tube, de le déséquilibrer complètement, obligeant le perchiste à convoquer ses souvenirs d’enfants et en particulier ce jeu dépourvu de composants électroniques consistant à faire tenir un stylo, un crayon, une tige, à la verticale, au bout de son index, le plus longtemps possible… On se satisfaisait de peu au 20e siècle. Dans tous les cas, du jamais vu, du saugrenu, de l’extra-ordinaire. Toutes les premières photos ne bénéficient pas de cette chance !

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Dans la vie, il y a au moins deux postures – ce qui, en soi, est rassurant car cela signifie que nous avons le choix. La première : attendre, plus ou moins sagement, que ce que nous attendons, voire espérons, survienne. Cela ne signifie pas pour autant que nous attendions passivement. A nous, en effet, de créer les conditions d’une attente intelligente, favorisant la survenue de ce quelque chose, défini ou pas. En revanche, cette première posture requiert de s’armer, d’une part de patience car, comme le dernier souffle, impossible de savoir précisément quand cela arrivera, et, d’autre part, de son corollaire, la persévérance – certains attendent toute leur vie quelque chose qui, au final, ne se sera jamais présenté, mais pour autant auraient-ils agi autrement s’ils avaient su ? – voire l’optimisme – il faut y croire, parfois, vraiment y croire… Bien sûr, l’effort à fournir dépend de la nature du « quelque chose » espéré. Par exemple, attendre quelques minutes sur cet escalier en colimaçon à marches à pois qu’un être vivant passe pour humaniser l’ensemble et habiller l’arrière plan (et presque faire oublier la benne à ordure bleue – ah, vous ne l’aviez pas vue ? Et voilà, maintenant, vous ne verrez plus qu’elle -) n’exige pas du tout le même investissement que de vouloir être la première femme à poser le pied sur la Lune (seul Fritz Lang l’y a envoyée en 1929), si tant est qu’un tel voyage ait encore un intérêt.

Quant à la deuxième posture, d’aucuns l’estimeront plus efficace, plus rapide et plus proactive puisqu’il s’agit de provoquer les choses, ou sa chance, de se créer ses propres opportunités, d’être acteur de changement comme on dit dans le jargon policé des communicants. Patience, persévérance et optimisme sont alors moins utiles que confiance en soi, culot et inconscience. Par exemple, ne pas attendre fébrilement sur les marches à pois de cet escalier en colimaçon, un œil derrière le viseur, un autre dans le monde réel à repérer des silhouettes potentielles, à s’en déclencher une crampe à l’index et à en lasser définitivement notre nerf optique, mais descendre pour arrêter un passant plus ou moins au hasard et lui demander d’emprunter ce chemin de telle ou telle façon pour les besoins d’une très importante expérimentation artistique… Cette posture a l’avantage indéniable de laisser peu de place au doute, phagocyté avant même de prendre ses quartiers, sauf si toutes les personnes sollicitées déclinent l’étrange invitation… C’est possible mais peu probable car le spécimen de la deuxième posture est aussi très convaincant.

La question – enfin, juste une parce qu’il faut bien finir – est de savoir si tous les chemins mènent à Rome, et si, compte tenu de ce que nous sommes chacun, individuellement, nous avons vraiment le choix entre ces deux routes…

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Quel cinéma !

A l’heure où les tapis rouges du Festival de Cannes sont remisés au placard – 60 mètres quand même -, où les polémiques post-palmarès fleurissent – ce serait trop simple d’accepter le verdict d’un jury de 9 personnes -, où il va donc bientôt pleuvoir sur le court central prochainement recouvert de Roland Garros – comme chaque année depuis toujours malgré le dérèglement climatique -, j’avais envie, non pas de m’attarder sur ces vies qui défilent sur les toiles, mais plutôt sur les lieux au sein desquels ces toiles se dévoilent. Les cinémas donc. Dans la grande majorité des cas, les salles se ressemblent toutes : des sièges – souvent rouges -, tournés vers un écran – plus ou moins grand -, dans un écrin sombre – et volontiers feutré. Parfois, mais c’est de fait extrêmement rare, elles ne ressemblent à rien d’autre qu’à elles-mêmes. Ainsi en est-il du Tuschinski, à Amsterdam, considéré comme l’un des plus beaux au monde.

Avant d’aller plus loin, répondons déjà à ces deux questions qui vous brûlent les lèvres :

– C’est vrai ça, pourquoi les sièges de cinéma sont-ils toujours rouges ?

– Tout simplement parce qu’à l’origine du cinéma, qui n’est pas si vieux, les films étaient diffusés dans des salles de théâtre réaménagées où les sièges étaient déjà rouges, le bleu étant la couleur royale par excellence, et le vert, au même titre que les lapins sur les bateaux, étant proscrit pour au moins une raison – la toxicité de la teinture verte des costumes aurait eu la peau de plusieurs comédiens, et peut-être même de celle de Molière. (Message personnel : le fait que de nombreux films à effets spéciaux soient tournés aujourd’hui devant des écrans verts en est d’autant plus cocasse.)

– J’avais une autre question !

– J’en étais sûre…

– Où se trouve le plus beau cinéma au monde si ce n’est pas celui-ci ?

– Indépendamment du fait que c’est totalement subjectif, je n’en sais fichtre rien ! Mais les top 10, top 15, top 27 se trouvent en 0,34 s via un classique moteur de recherche, et mélangent allègrement des cinémas à l’architecture pérenne remarquable – dont celui-ci – à des aménagements exceptionnels temporaires – voir L’Odyssée de Pi dans une barque dans une piscine…

Retour au Tuschinski, du nom de son créateur, Abraham Tuschinski. Ce Juif Polonais arrivé à Rotterdam au début du 20e siècle, tailleur autodidacte en partance pour les Amériques stoppé net sur le Vieux Continent, était si féru de cinéma qu’il en a ouvert quatre à Rotterdam avant de se lancer dans le projet pharaonique Amsteldamois. Fin tragique pour ce rêveur et sa famille déportés puis assassinés au camp de concentration d’Auschwitz en 1942. Dans l’intervalle, son cinéma avait été rebaptisé Tivoli et servait à diffuser des films de propagande nazie… Mais cela, je l’apprends en même temps que vous. Car c’est évidemment la singularité architecturale du lieu à la façade remarquable qui m’a fait pousser ses portes et rendue béate d’admiration dès que mon corps s’est retrouvé dans le hall d’accueil. Le Tuschinski, qui fêtera son siècle d’existence dans 6 ans, est en effet une merveille architecturale mêlant subtilement Art Nouveau, Art Déco et Ecole d’Amsterdam. Balcons, dorures, vitraux, lustres, peintures, marqueteries, éclairages tamisés, tapis tissés à la main, marbres… tout, absolument tout, accroche le regard, fascine, subjugue ! Et qu’importe s’il a fallu aller voir un film adapté d’un roman français justement sur cette funeste période tourné en anglais et allemand, sous-titré en néerlandais avec des comédiens anglais, américains, français et belges (Je suis, je suis ??) pour pouvoir l’approcher de près, fût-ce dans le noir. Qu’importe également s’il a fallu passer une partie du film les jambes en l’air suite à un cri strident de ma voisine de gauche persuadée d’avoir été effleurée par un rat ou une souris ou je ne sais quoi d’autre de totalement inoffensif puisqu’elle parlait en néerlandais… Rien de tout cela ne m’a empêchée d’être totalement retournée et sidérée par l’incroyable beauté de ce monde à part et sublimement hors du temps…

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La vie de travers

Garanti sans trucage ni montage malgré l’improbabilité mathématique de ce qui, de loin, ressemble malgré tout à des habitations… Je me suis simplement postée au milieu de la cour, puis j’ai visé au zénith – pluvieux par ailleurs – et tout ça est entré naturellement dans le cadre, me donnant la sensation d’être le ballon ovale convoité par des colosses aux épaules larges au cœur d’une mêlée ou, bien plus agréable, de scruter la cime des arbres en plein automne. Telle était d’ailleurs l’intention de l’architecte Piet Blom en créant cette forêt de quarante maisons-cubes inclinées à 45° au mitan des années 1980… 45°, vous avez bien lu… Assurément un exercice d’équilibriste à la conception, une expérience gravitationnelle en soi pour leurs habitants, même si les planchers sont bien parallèles au sol, et bien sûr, un spot de rêve pour le photographe…

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Pensée à retardement

C’est le genre de petite phrase devant laquelle il faut passer deux fois pour réaliser qu’elle est beaucoup plus subtile que ce que la succession des mots simples qui la compose laisse imaginer suite à une première lecture un peu rapide. Bien sûr, nous interprétons souvent ce type de sentences à l’aune de notre propre vie, de nos ruminations, de ce qui s’y trame à l’instant t (toujours lui…) pour leur faire dire ce que nous avons envie d’entendre, comme s’il s’agissait d’un augure ou mieux, d’un signe. De qui ?, de quoi ?, ce sont là deux questions auxquelles je ne cherche pas obligatoirement de réponse. Aussi ce que je lis ici est le sort d’une personne s’étant déjà perdue au moins une fois mais étant en passe de se retrouver après avoir consenti à faire quelque effort…

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