Photo-graphies et un peu plus…

Calcul implicite

 Il y a quelques mois ou plutôt années, je ne sais plus, j’ai réalisé que nous faisions des mathématiques en permanence sans nous en rendre vraiment compte. Personnellement, je n’ai rien contre elles, j’ai été élevée à coup d’équations à résoudre et d’inconnues à identifier – j’ai même fini par y prendre goût -, mais j’ai bien conscience que les mathématiques resteront à jamais un cauchemar pour beaucoup. La révélation m’est apparue en attrapant un banal carton dont je ne connaissais pas le contenu. Je me suis baissée pour le récupérer au sol et, étrangement, je l’ai presque envoyé au plafond. Que s’était-il passé ?

Inconsciemment, j’avais manifestement fait de savants calculs mathématiques en me projetant, dans un premier temps, sur un poids supposé du carton et, dans la foulée, en configurant ma force à déployer pour que je sois en mesure de soulever ce poids hypothétique. En d’autres termes, j’avais imaginé que le carton serait plein et mon corps s’était donc préparé, en amont, à hisser quelque chose de lourd. Au moment où j’ai réalisé que le carton était en fait vide, a fortiori, très léger, mon cerveau avait déjà échangé avec mes neurones moteurs et tout calculé pour commander les mouvements adéquats à mes muscles. Résultat : la force déployée était disproportionnée par rapport à la masse à finalement soulever, et le carton s’est quasi envolé. N’est-ce pas absolument fascinant ? Si, si ! Bien sûr, le carton n’est qu’un exemple, voire, qu’un mot. Et ce raisonnement vaut aussi pour des pierres et roches, qui, elles aussi, peuvent être trompeuses, ce que confirme toute rencontre avec du basalte vacuolaire…

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Quand les flamands osent

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TOCPM

Il s’agit là d’un trouble obsessionnel compulsif adopté partout partout, car où que vous alliez dans le monde, vous tomberez forcément oeil à oeil avec des gens désireux d’emporter un portrait d’eux, certes devant un monument, un paysage, une statue, un chien, un glacier, une péniche, un lac, un pont, un accident, un arbre, mais surtout en sautant. Le plus haut possible. Et de préférence, en accompagnant cette élévation spontanée – qui, soit dit en passant, se solde chaque année par 23 941 entorses aux chevilles liées à une mauvaise réception sur des sols pas toujours plans – par un ample mouvement des bras. Genre : je suis extrêmement heureux-se d’être ici ! La preuve : je saute de joie ! Il est bien loin le temps où les terriens posaient extrêmement sérieusement – sûrement un peu trop – dans leurs plus beaux habits dans l’intimité feutrée du studio du photographe de famille !

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Avec circonspection

Ils s’y voyaient déjà ! A barboter dans ce trou d’eau douce au fond invisible (donc angoissant), perdu en plein désert (enfin, ils l’ont quand même trouvé) et dont on leur avait tant vanté l’hospitalité. Pourtant, pas une ridule ne vient zébrer la surface de l’eau. Et pour cause, s’ils s’en sont approchés, parfois de très près, s’ils ont hésité, parfois longtemps, ils s’en sont tous éloignés, après mûre réflexion…

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Marcher sur l'eau

Une montagne de paradoxes pour de nouvelles perceptions et d’étranges visions. D’abord, de l’eau dans le désert. Et pas vraiment un ru. Ensuite, une étendue d’eau dans laquelle il est impossible de rester droit ou d’atteindre le fond, qui, a priori, n’est pourtant pas bien loin. Pour le toucher, il suffirait de mettre la tête sous l’eau et de nager jusqu’à lui. La première étape est déjà fortement déconseillée. Surtout pour les yeux, à qui il en faut moins pour être durablement agressés. La seconde, nager sous l’eau, est carrément, et même physiquement, impossible. D’ailleurs, rester trop longtemps dans cette eau-là tout court est contre-indiqué. Après quelques minutes seulement, un picotement un brin désagréable saisit en effet chaque parcelle indemne de votre corps. Imaginez un peu être piqué par des centaines de micro-aiguilles simultanément. Et il se fait clairement douleur si, par malheur, il vous reste quelque part une égratignure, une petite coupure, une ampoule, un bout de peau à vif… Ce corps, dont vous ressentez le poids à chacun de vos pas, ce fardeau parfois, n’existe quasiment plus. Il vit une expérience extraordinaire : défier la pesanteur sans dépasser la stratosphère ! Littéralement, flotter. Cela ne sert pas à grand chose, j’en conviens, mais ne pas être capable de maîtriser ni de contenir ses mouvements dans un environnement familier est confondant, renversant, grisant même si cela donne la sensation, toujours un peu dégradante à mes yeux, de n’être qu’un pantin. Mieux vaut donc le vivre comme un lâcher-prise naturel ! Et de temps en temps, ça fait un bien fou !

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Plongée dans le désert

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Ecran de fumée

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Chili Bolivie Issuu

Vous rêvez d’espaces infinis où faire le vide, de déserts de sel à perte de vue, de paysages originels où vagabonder ? Les régions chilienne de San Pedro de Atacama et de Potosí, sa voisine bolivienne, devraient combler vos attentes au-delà de vos espérances.

Pour en avoir le cœur net, je vous propose de tourner les pages de ce nouvel ebook photo-textuel en cliquant directement sur la couverture ci-dessous :

L’article et 8 photographies ont été publiés dans U magazine n°7 d’avril 2014.
Par ailleurs, l’ebook « Hawaii, de la jungle aux volcans en passant par les étoiles » est toujours à (re)découvrir .

Bonnes vadrouilles !
 

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Le souffle de la terre

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