Photo-graphies et un peu plus…

JCF17_DSC9579-72-site

Mes yeux me disent qu’ils sont fatigués de trop d’écran, je vais les écouter et m’en éloigner un peu. Entre l’écriture quotidienne de ces textes, le suivi d’Objectif3280 – dont la 6e édition se termine demain en fin de journée –, le travail sur mes photos, la lecture des infos et des petites séances ciné, j’y passe le plus clair de mes journées. Pour une heure dehors au mieux donc. Les proportions se sont littéralement inversées par rapport à mes trois premiers mois de cette année 2020. Il est grand temps de rééquilibrer tout ça !

Ce matin, en découvrant la liste des 44 stations du métro parisien qui resteront fermées lundi, à l’heure du déconfinement, je lis que c’est le cas de République. Cela me semble presque ironique, voire cynique que République soit interdite d’accès pour un temps indéfini encore, parce que des personnes venant de divers horizons (les autres lignes de métro) y convergent… Dans les faits, et pour limiter les flux et les croisements de voyageurs, toutes les stations avec correspondances, hormis les gares, sont closes. Cela peut s’entendre et en même temps, à une autre échelle, rompre les connexions possibles est tellement symbolique…

Au rayon « nouvelles du monde », il y a celle-ci aussi, en direct de Singapour (1) avec les images de Spot, un chien robot tout droit sorti des laboratoires américains de Boston Dynamics –l’un des plus avancés en la matière et dont on voit régulièrement les créations accomplir des exploits, ce qui fait naître un double sentiment de frayeur et de fascination car on perçoit derrière le mignon petit saut réussi tout le potentiel pour les armées et divers services d’ordre d’ici et là. Spot patrouille nonchalamment dans un parc de la ville-pays pour rappeler aux badauds qu’ils doivent respecter les distances de sécurité entre eux. Un chien qui parle donc. Ce n’est pas un Disney pourtant ! Ce serait même plutôt (ah ah !) un de ces épisodes visionnaires de la série Black Mirror… « Ils » lui ont d’ailleurs attribué une voix de femme. Outre le fait que c’est le genre privilégié par les sociétés technologiques pour des raisons historiques et sociologiques (2), on peut aussi y voir la volonté de compenser le caractère agressif lié à sa nature métallique – ces robots-là, nous y sommes habitués dans les films, pas dans la réalité ! La voix d’une femme et non d’un homme – les robots devraient-ils avoir un genre ? – pour associer le message véhiculé à la douceur, au prendre soin, à l’attention de la mère de « famille » et non à l’autorité… Rien n’est évidemment laissé au hasard. Pour l’heure, les caméras qui équipent Spot « ne pourront pas suivre ou reconnaître des individus spécifiques, ni collecter de données personnelles » (1). Mais pour combien de temps encore ? J’évoque Singapour mais à Nice, donc tout près d’ici, les drones redresseurs de torts sont déjà dehors – avec une voix d’homme d’ailleurs –, à sillonner la ville avec leur bzzzz de gros moustique parasite, répètent les règles du confinement et, si besoin, envoient des policiers sur place pour vérifier les attestations dérogatoires des dangereux individus suspectés de vouloir se baigner, marcher sur la plage ou restant un peu trop statiques (3)… « Je n’ai pas envie de cette société là » se désole un père auquel le droneur a envoyé des policiers en chair et en os, à qui il a dû expliquer qu’il restait au même endroit pour permettre à ses filles de faire du vélo sur la place (cela n’était pas clair sur la vidéo ?). Qui veut de cette société-là en fait ? Oui, je sais, sans doute plus de monde que je ne l’imagine.

Ainsi, si nous avons été surpris par la vitesse à laquelle notre monde s’est arrêté, paralysant les économies de centaines de pays en un temps record, nous intimant l’ordre de ralentir également, nous pouvons l’être tout autant par le coup d’accélérateur donné aux méthodes de surveillance organisées des populations qui n’en demandaient pas tant. J’ai hâte de voir débarquer les petites araignées mouchard de Minority Report pour vérifier que je suis bien qui je suis ! C’est incroyable à quel point un unique événement peut concentrer autant de questionnements et de perspectives, pour certains vertigineux ! Reste que cela a quand même des allures de boîte de Pandore… J’ai longtemps eu une idée édulcorée de cette expression, croyant naïvement qu’elle ne contenait que des surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises… Déjà, la boîte est en réalité une jarre, mais la « Jarre de Pandore » sonnait moins bien. Pour que les choses soient claires, je me permets donc de rappeler qu’en ouvrant la boîte-jarre, Pandore, première femme terrestre déjà bien trop curieuse, libéra tous les maux de l’humanité – maladie, vieillesse, guerre, vice, folie, passion (un mal ??)… –, l’espérance, un peu plus lente, ne réussissant à s’échapper que dans un second temps (ou pas, selon certains). L’ouvrir, c’est donc s’exposer aux pires catastrophes…

Si je voulais être schématique, je dirais, sans que cela soit totalement grossier pour autant, que les différentes routes que j’ai empruntées jusqu’à présent – scientifique, journalistique, sociologique, artistique, « voyagique » – n’avaient (et n’ont) qu’un seul objectif : me permettre de comprendre un peu mieux – et sous différents prismes donc – le monde dans lequel nous vivons. Depuis la soupe primordiale à la naissance d’une émotion forte en passant par les raisons qui poussent telle ou telle personne à agir de telle ou telle sorte. Bien sûr, je ne comprends pas tout. Je devrais même dire qu’il y a beaucoup de choses qui m’échappent. Malheureusement. Et heureusement, car cette incompréhension face à certains événements de la vie, loin de me rendre fataliste, m’invite à chercher encore plus, à rester éveillée et alerte, prête à cueillir des réponses, même infimes, même instables, le tout, sans perdre de vue mon optimisme. Optimisme que je garde intact à l’échelle personnelle car j’ai mes solutions en tête, mais, qui, à une échelle plus collective, me paraît un peu égratigné ces derniers jours, au fur et à mesure que nous nous rapprochons du monde d’après, qui, pour le moment, concrètement, malgré les manifestes et appels à une (r)évolution radicale dans nos façons de penser le monde, n’est décidé que par les instances gouvernementales ! Ce serait presque là un aveu de dissonance cognitive. En outre, j’avais précédemment écrit qu’il ne fallait pas chercher à comprendre les enchaînements de décisions pris en ce moment. La posture est in(sou)tenable à long terme !
Bref, c’est le moment d’écouter France Gall ! « Si on t’organise une vie bien dirigée – Où tu t’oublieras vite – Si on te fait danser sur une musique sans âme – Comme un amour qu’on quitte – Si tu réalises que la vie n’est pas là – Que le matin tu te lèves sans savoir où tu vas – Résiste – Prouve que tu existes – Cherche ton bonheur partout, va – Refuse ce monde égoïste – Yeah, yeah, yeah, résiste – Suis ton cœur qui insiste ». J’aime beaucoup l’idée de citer Edgar Morin et Michel Berger dans un même exercice de pensées et d’écriture… L’un et l’autre ne s’adressant pas au même endroit du corps et de l’esprit, ils sont également utiles pour préserver notre équilibre (en tout cas, le mien ; je vous laisse évidemment libres de trouver vos références) ! Or, l’équilibre, c’est la vie !

  1. https://www.courrierinternational.com/article/deconfinement-dans-un-parc-de-singapour-un-chien-robot-pour-faire-respecter-la-distanciation
  2. https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-faudrait-il-que-les-machines-aient-des-voix-dhomme-ou-de-femme
  3. Sur la page Facebook de l’émission 7 à 8 https://www.facebook.com/watch/?v=2651048311806337

Share on Facebook

La statue-surveillance

Comme vous vous en doutez, l’ancêtre de la vidéo-surveillance… Nettement moins discrète, beaucoup plus lourde et complexe à produire que celle actuellement déployée un peu partout dans le monde à tous les coins de rue, même si mille fois plus belle. La récupération des données, nécessitant par ailleurs des traducteurs langue des statues / espéranto – autant vous dire, une niche ! -, était également problématique : elle prenait un temps fou – 6 jours environ par journée d’observation – incompatible avec les délais imposés pour ce genre de mission de surveillance. La mutation électronique amorcée il y a 2 décennies après des siècles de bons et loyaux services de la statue-surveillance, en plus de banaliser les façades et les carrefours à l’extrême, a bousculé une génération de sculpteurs, même si une part non négligeable d’entre eux est étonnamment restée de marbre…

Share on Facebook

_DSC8662-72

Alors, oui, la pluie mouille ; oui, la pluie, surtout si elle s’éternise, en voyage ou en vacances – les deux pouvant être concomitants -, est un peu rageante – certains ont l’impression de se faire avoir, un peu comme avec les jours fériés qui tombent le week-end – ; oui encore, la pluie, quand on est photographe et mal équipé « aquatiquement », peut être problématique. Mais sans la pluie, ce macadam n’aurait ni brillé ni réfléchi les couleurs vives et chatoyantes de cette boutique-hôtel qui, manifestement, ne croit pas en l’adage « Pour être heureux, vivons cachés » ; sans la pluie, ce monsieur aurait certes pu passer à vélo, mais il n’aurait pas cherché à se protéger avec ce parapluie – qui fait presque figure de cerise sur le gâteau… Sans la pluie, ce lieu n’aurait été qu’un grossier bâtiment donnant sur un énième parking et réciproquement. Bref, la pluie, spagrave !

Share on Facebook

Le flou artistique

Certains artistes aiment vous plonger dans l’inconnu. L’obscurité en est une des nombreuses formes. Il faut l’accepter et s’y tapir sans crainte pour, au bout de quelques instants, pouvoir y déceler la lumière résiduelle, et revoir, enfin. Pourtant, intimidés voire inquiets, certains visiteurs ne vont pas plus loin que le bord de cet autre monde, là où ils sont encore touchés par les photons, ceux-là même qui les guident au quotidien, éclairent leur chemin et, ce faisant, les rassurent. Ils tergiversent, ils scrutent, ils hésitent, ils s’interrogent… Forcément, en demeurant là, l’obscurité de ce cube gagne en profondeur et leurs doutes s’installent. Mais voilà que le jeu s’inverse : alors qu’ils voient de moins en moins ce qui se trame à l’intérieur, ils deviennent de plus en plus visibles pour ceux qui y sont déjà… et d’une certaine manière, leurs errements ainsi mis en lumière sont une oeuvre en soi.

Share on Facebook

Le pont des soupirs

Stupéfaction et tremolo à l’heure du café matinal et de la consultation frénétique index à l’appui, mais glissant, des nouvelles du jour ! J’ai souvent les yeux clos quand je les consulte depuis que je me suis autogreffé une appli censurant les mauvaises nouvelles et les fermant automatiquement (à la fois les yeux et les nouvelles). Il y en avait trop, ça n’était plus vivable, et je n’ai pas l’impression de fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde pour autant ! Enfin, si, mais il existe différentes manières de voir. Bref, là, ils sont restés ouverts, non que la nouvelle soit bonne – car le contraire de la mauvaise nouvelle n’est pas forcément la bonne nouvelle, ce serait trop simple -, elle serait plutôt ébouriffante, invraisemblable, renversante !

J’ai d’ailleurs d’abord cru à un canular, un hoax, un fait alternatif. Ce qui m’a incitée à vérifier, avant toute chose, si elle était présente sur d’autres supports, même si ça n’est plus forcément une garantie de véracité (où va le monde ?). Et maintenant que j’ai écrit toutes ces lignes sur cette info sans la partager encore, c’est un peu comme lorsque des amis vous disent que tel film ou telle pièce de théâtre ou tel livre ou tel concert est vraiment hyper-méga-génial-e et qu’il faut absolument-franchement-essentiellement aller le ou la voir ou le lire ou l’entendre, vous vous projetez naturellement sur ce qui vous hisse généralement à l’apogée de votre propre échelle émotionnelle, tout en modulant ce calcul à l’aune de votre fine connaissance de vos amis, vous vous imaginez des choses, et souvent, vous êtes déçus. Oui, déçus. Du coup (si si, j’ai écrit « du coup »), je ne sais plus si ça vaut vraiment la peine que je vous dise… Oui, parce que clairement, vous allez vous dire : « Quoi, tout ça pour ça ? Franchement, t’exagères Lou hein ! » Non ? Alors, vous allez re-regarder la photo choisie pour y puiser quelque indice alors qu’en réalité, tout se passe à 8614 km de là, le là étant le centre de Madagascar qui n’est pas littéralement l’endroit d’où j’ai pris cette photo, mais c’est plus simple pour le calcul, mes souvenirs d’il y a 20 ans n’étant plus aussi clairs. Je vous invite donc maintenant à prendre un compas géant et à tracer un cercle de 8614 km de rayon – j’en conviens, ça n’est pas très pratique – pour identifier la zone géographique en question et à vous balader sereinement sur la circonférence de ce cercle dans l’espoir de voir poindre l’illumination.

Ou bien, j’arrête là le supplice et vous dis tout de go ce qui m’a ébahie ce matin-là : l’inauguration, ou presque, d’un pont reliant Hong Kong à Macao ! Evidemment, avant avril 2017, ça ne me parlait pas vraiment ne sachant pas précisément quelle distance séparait les deux RAS de la Chine, mais voyez-vous, en avril 2017, j’ai justement pris le ferry – ultra rapide – depuis le port de Hong Kong pour rallier l’ancienne colonie portugaise et il mettait déjà une heure ! Je vois bien que vous vous attendiez à autre chose ! Mais pour que vous preniez bien la mesure de ce qui m’a fait tressaillir, dites vous que ce pont, qui devient automatiquement le plus long ouvrage maritime au monde, fait 55 km ! Vous vous imaginez, vous, rouler pendant 55 km au dessus de la mer ?

Share on Facebook

Par anticipatio

Qu’ont en commun Total Recall, Strange DaysThe GameDark City, The Truman Show, Passé virtuelPleasantvilleMatrixeXistenZ et Dans la peau de John Malkovich ? Ce sont tous des films américains oui et ils datent tous du 20e siècle oui aussi mais surtout, ils placent leurs personnages dans a minima deux mondes, a fortiori deux « réalités », qu’ils en aient conscience ou pas, qu’ils vivent donc dans l’illusion ou pas. Cette situation les amène à douter rapidement de la nature de leur monde, et, pour certains, à douter du réel lui-même. Et face à un réel souvent désenchanté, laissant peu de place à l’espoir, obscur, chaotique, violent, décadent ou déjà simulacre de lui-même, le salut des personnages vient alors de l’ailleurs, des réalités alternatives, des mondes parallèles voire virtuels dans lesquels ils plongent ou sont plongés, rendant plus complexe leur retour à un réel, d’autant qu’il n’est pas toujours celui qu’ils croient.

J’évoque ces films aujourd’hui parce que récemment, je me suis assise sur le siège H10 de mon cinéma habituel pour absorber le dernier Spielberg en 3D, Ready Player One. Au-delà des multiples références et auto-références au cinéma des années 80 et 90 ravissant les quarantenaires mais laissant sur le tapis une partie des millenials et de la génération Z – « je n’ai pas vu The Shining… » lance un personnage mi-figue mi-raisin -, son film, qui nous envoie en 2044, pose un certain nombre de questions sur notre perception de la réalité et notre interaction avec elle, sur notre rapport aux mondes virtuels, sur l’omniscience des réseaux sociaux, sur la place du jeu dans notre vie – et donc de l’évasion voire de la fuite -, sur notre identité flottante et flexible – ce que nous sommes « en vrai », ce que nous sommes « en faux » sur les réseaux -, sur les valeurs virtuellement humaines ou humainement virtuelles de part et d’autre de cette frontière ici bien délimitée entre monde réel et monde virtuel.

J’évoque ces films aujourd’hui car, il y a 20 ans, ils constituaient le corpus d’étude d’un essai que j’ai consacré aux mondes virtuels au cinéma et à leur interrelation avec la réalité. Et il y a 20 ans déjà, le réel l’emportait après un premier round pourtant accablant où le virtuel le mettait KO en quelques scènes. A tel point que ce passage au virtuel ne semblait, finalement, être là que pour affirmer la toute puissance du réel. Il ne s’agissait alors plus de l’effacer ou de l’oublier, mais de lui redonner du corps, de la substance, de l’intérêt pour y vivre mieux. Spielberg, sans condamner les technologies d’immersion – l’enjeu n’est pas du tout là – ne fait ainsi que répéter ce message envoyé il y a plus de 20 ans déjà, sachant que lui-même nous projette peu ou prou dans 20 ans. D’une certaine manière, cet écho ravive l’un des rôles clés du film d’anticipation et/ou de science-fiction : alerter en amont sur des dérives perceptibles dès aujourd’hui pour réorienter le cours de l’Histoire à venir à temps et réajuster des comportements, tant individuels que collectifs… Il semblerait donc, à la lumière de son film, que nous n’ayons pas réellement compris les messages jadis transmis par les réalisateurs. Bien au contraire, en matière de virtuel, le rythme s’est même grandement accéléré ! En 1927, André Breton écrivait dans Le Manifeste du surréalisme : « Viendra un jour où ce ne seront plus les hommes qui feront les choses ; ce seront les images qui les feront sans eux. Ce jour-là, on sera assis devant un écran, on ne sera plus des vivants mais des voyants ». 89 ans après, la prophétie se réalise. Or dans la vie, tout est une question d’équilibre. Il faut donc espoir garder !

Share on Facebook

La frontière magique

L’autre jour, sous la douche, en regardant l’eau perler sur ma peau comme si je prenais la mesure de ce phénomène naturel pour la première fois de ma vie, j’ai pensé à cette étrange expression, « se sentir comme une éponge », littéralement, et à ce jeune homme au fond de l’océan. Et, une fois de plus, j’ai admiré l’incroyable et insondable magie de ce corps humain, quand bien même elle n’y est pour rien, permettant à l’eau – dont il est pourtant constitué à 60% – de s’échapper de nous entre autres par les pores de la peau alors que l’inverse n’est pas possible. Nous prenons en effet pour acquis le fait que la pluie, l’eau de mer, celle de la douche, voire un café  malencontreusement renversé sur la cuisse ne puisse que glisser le long de notre corps sans pouvoir y pénétrer, mais nous ne réalisons pas qu’en réalité, il y avait une chance sur deux que ce soit le cas : soit notre peau était imperméable soit elle ne l’était pas. Quelle chance ! Car vous conviendrez aisément que nous aurions eu une vie infiniment différente et bien plus lourde si cette première frontière intime était poreuse dans les deux sens…

Share on Facebook

Littéralement

… cet homme va droit dans le mur. Dans le muret si vous préférez, mais fondamentalement, cela ne change pas grand chose, et par ailleurs, cela altère légèrement l’expression consacrée… A le voir courir ainsi, sans ralentir d’un iota à l’approche de l’obstacle, on se dit même qu’il y met beaucoup d’entrain, d’élan et de volonté. Ce n’est manifestement pas le type à se laisser enfermer entre quatre murs. Et même si, là, présentement, il est au pied du mur, croyez-vous pour autant qu’il va réellement se prendre le mur ? Non, bien sûr ! Et, déjà, ses mains sont prêtes pour la prochaine étape libératrice : s’appuyer dessus sans chercher à le contourner et faire le mur. C’est le rebondissement salvateur !

Share on Facebook

L'aventure intérieure

Je serais exactement dans le même état de suspicion et d’expectative si je me retrouvais, sans avoir été prévenue, à délirer dans mes propres vaisseaux sanguins !

Share on Facebook

Le péricamérascope

Vous aurez peut-être un peu de mal à me croire mais figurez-vous que cet homme là, caché derrière des blocs de pierre en quasi tenue de camouflage si ce n’était ce T-Shirt rouge, est le premier, au monde, à utiliser un péricamérascope. Cet appareil ultra-moderne et relativement discret permet de prendre une photographie, à distance, sans être vu et surtout – et c’est là que réside la grande nouveauté par rapport au banal zoom – à un angle de vue compris entre 45° et 90° (le tout se règle avec une petite molette à côté du déclencheur). Ainsi, tel que vous le voyez cadrer, il est en réalité en train de prendre une photographie des quatre-cinq personnes en bord de mer (en effet, il y a une légère incertitude sur le nombre, l’une d’entre elles étant dans le parfait prolongement de l’autre). D’ailleurs, le petit gars en vert a l’air de se douter de quelque chose, ce qui pourrait laisser entendre qu’il y a encore quelques améliorations à apporter à cette belle innovation…

Share on Facebook