Photo-graphies et un peu plus…

Cachez ce sein...

Force est de constater qu’il nous est impossible de ne pas les toucher… Nous ne nous en rendons évidemment pas compte sur le moment mais les effleurements inlassablement répétés par des mains baladeuses toutes différentes les unes des autres finissent par laisser des traces indélébiles sur les sculptures composant cette énième fontaine de Neptune (ce qui n’est pas péjoratif), et, d’une certaine manière, par nous trahir même si ce « nous » est indéfini et collectif.

Le plus amusant est bien sûr de repérer les sites les plus courtisés. Et si l’on peut aisément comprendre – comme le suggère la photographie de cette dame se faisant prendre en photo devant une déesse nonchalante et réchauffée – que les genoux et la main gauche sont manifestement des endroits sur lesquels les gens s’appuient en de telles circonstances, difficile d’imaginer que le sein gauche serve à ce point de béquille… Non, pour ce dernier, la motivation est vraisemblablement différente, un peu plus grivoise assurément, même si l’on ne saurait se satisfaire d’une surface aussi froide.

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Les échappés du bocal

L’achatine foulque est manifestement passé par là. Un exploit inattendu pour cet escargot géant venu d’Afrique entré récemment – et illégalement – sur les terres de l’oncle Sam – où on l’élimine méthodiquement – et qui n’avait, jusqu’à présent, pas réussi à franchir les frontières de la Floride. En revanche, ramper plus de 4 000 kilomètres pour se rendre en plein cœur de la Vallée de la Mort, qui détient toujours le suant record de la température la plus élevée enregistrée sur notre chère planète – 56,7 °C le 10 juillet 1913, le jour des 25 ans de Giorgio de Chirico qui préparait sa seconde exposition de peinture au Salon d’automne de Paris mais aussi de la publication d’un décret imposant des normes d’hygiène, de sécurité et de prévention des incendies dans les locaux de travail – n’était pas forcément une brillante idée ! Notre gastéropode va certainement en baver encore un peu avant de pouvoir prendre l’air…

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L'impasse

Après avoir scrupuleusement suivi ces traces de pas sur très précisément 3 427 mètres, j’en suis arrivée à l’incontestable conclusion que ce chemin ne menait nulle part. Ne voulant pas me laisser abattre par un obstacle de pacotille, j’ai enjambé la maigre végétation et ai poursuivi mon chemin sur une route non balisée.

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oups

Prise de vue à un instant t, une photographie ne montre ni l’avant ni l’après t. Elle laisse à chacun la liberté de l’inventer ou de l’imaginer. Contentons-nous de l’avant dans ce cas précis…

De deux choses l’une, soit j’ai été témoin d’un malencontreux mais néanmoins terrible accident entre une voiture et un animal à pattes palmées – mettons, un goéland -, que, dans un réflexe à la fois documentaire et morbide, j’ai voulu immortaliser malgré l’absence manifeste d’hémoglobine. Soit le passage de l’oiseau et l’arrivée de la voiture sont déconnectées dans le temps et cette apparente mise en scène n’est que le fruit du hasard. On peut même, en suivant cette double hypothèse, être plus précis encore : l’animal est passé par là en premier et l’utilitaire a croisé sa trajectoire dans un second temps. Dans le cas contraire en effet, c’est-à-dire celui, peu probable où la bête – tête en l’air ou en train de piaftoter – n’aurait pas remarqué la présence de la voiture sur son chemin, il y aurait eu des traces supplémentaires dans la neige. D’abord de piétinement du goéland devant la roue, puis des empreintes chancelantes et désordonnées s’éloignant de la carcasse métallique car la bête aurait été sacrément sonnée.

Heureusement, d’ailleurs, que cette photo a été prise en hiver et que ce dernier fut neigeux car, sans ce marqueur naturel discret, pas de trace, donc pas de preuve et plus globalement, pas de photo non plus car je n’ai pas encore développé de passion particulière pour les pneus Michelin. De fait, nous pouvons déduire de ce simple raisonnement que cette rencontre de signes est bien fortuite et que c’est justement cette juxtaposition heureuse et la fiction qu’elle a fait naître dans mon esprit en un clin d’œil qui a attiré mon regard, et envoyé un puissant coup de coude à mon cerveau pour que je sorte mon appareil et prenne note de cette histoire dans un claquement sec et assuré avant de poursuivre ma route…

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Jeux d'enfants

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Jeunes pousses

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Silicium Valley

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L'absence persistante

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Fendre l'air

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Des pieds ou des mains

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