Photo-graphies et un peu plus…
category: Actus
tags: , , , , ,

Simplement

En avez-vous souvent rencontré, vous, des sols qui se disent heureux des quatre côtés ? Et bien, moi, oui ! Je ne sais plus exactement ce à quoi je pensais ni dans quel état d’esprit j’étais à ce moment-là, mais lorsque mes yeux ont aperçu ces 5 lettres, j’ai naturellement esquissé un sourire et me suis instantanément sentie plus légère. Il paraît que dire à une personne qu’on la trouve belle produit exactement le même effet. Son visage s’illumine encore plus… Il n’y a donc là aucune trahison des mots comme il peut, à en croire Magritte, en exister une pour les images… Plus qu’une plaque annonçant son bonheur, Ceci est du bonheur ! Et je suis d’autant plus touchée que c’est le sol d’Hiroshima qui le sème ainsi à tout vent…

>>>>

Cette photographie figure dans mon livret Je n’ai rien vu à Hiroshima que j’ai présenté à l’édition 2018 de Photo Doc., la foire de la photographie documentaire, qui se tenait ces derniers jours à Paris et à laquelle je participais avec mon collectif Les 4 Saisons. Ce mot capté en août 2017 reflète parfaitement l’état dans lequel je suis aujourd’hui à l’issue de trois jours de rencontres, d’échanges et de moments délicieux.

Share on Facebook

Tolérance éphémère

Certes, cela ne se produit qu’à certains moments de l’année seulement et, à l’intérieur même de ces moments, qu’à certaines heures de la journée, mais, je dois l’admettre, dans ces conditions particulières de température et de pression, j’approuve, voire plébiscite, les rassemblements et autres manifestations de pigeons qu’en d’autres circonstances, j’évite comme la peste, expression pas totalement obsolète puisqu’il en existe encore malheureusement plusieurs foyers dans le monde.

Share on Facebook

Les échappés du bocal

L’achatine foulque est manifestement passé par là. Un exploit inattendu pour cet escargot géant venu d’Afrique entré récemment – et illégalement – sur les terres de l’oncle Sam – où on l’élimine méthodiquement – et qui n’avait, jusqu’à présent, pas réussi à franchir les frontières de la Floride. En revanche, ramper plus de 4 000 kilomètres pour se rendre en plein cœur de la Vallée de la Mort, qui détient toujours le suant record de la température la plus élevée enregistrée sur notre chère planète – 56,7 °C le 10 juillet 1913, le jour des 25 ans de Giorgio de Chirico qui préparait sa seconde exposition de peinture au Salon d’automne de Paris mais aussi de la publication d’un décret imposant des normes d’hygiène, de sécurité et de prévention des incendies dans les locaux de travail – n’était pas forcément une brillante idée ! Notre gastéropode va certainement en baver encore un peu avant de pouvoir prendre l’air…

Share on Facebook

Le rêve postmonitoire

Oui, je sais, généralement, nous faisons plutôt des rêves prémonitoires : un phénomène toutefois très inhabituel, souvent dérangeant pour ceux qui les font car rarement positif, encore difficilement compréhensible scientifiquement et suggérant presque que le voyage dans le temps existe… Mais il ne s’agit pas de cela. Aujourd’hui, j’ai bien fait un rêve postmonitoire. Qui plus est, en plein jour. Là, je marchais tranquillement en pleine campagne quand, tout d’un coup, flash ! Je vous vois cogiter…

Si un rêve prémonitoire consiste à rêver de quelque chose qui va réellement se produire dans le futur sans que cela puisse être le fruit d’une quelconque anticipation, un rêve postmonitoire porte, en toute logique, sur un événement du passé – comme la grande majorité des rêves me lancerez-vous, et à raison – dont nous n’avions, jusqu’à lors, absolument aucune connaissance.

Bref, j’ai donc rêvé que la femme avait déjà posé le pied sur Mars il y a 39 ans, seulement une poignée d’années après les premiers pas de l’homme sur la Lune (petits joueurs…), et que cela ne s’était jamais ébruité pour plusieurs raisons, dont la concomitance semble tout bonnement invraisemblable : compte tenu du coût de l’opération et des énormes risques encourus – que d’aucuns auraient jugé inutiles -, tout avait été organisé dans le plus grand secret ; l’entièreté de l’équipe impliquée avait ensuite été victime d’un étrange virus, un microbe de charbon probablement, avant même de pouvoir annoncer au monde, forcément entier, l’exploit intragalactique fraîchement accompli ; enfin, un incendie – combustion spontanée manifestement – avait mystérieusement ravagé leurs locaux ne laissant aucune trace de cette aventure, assurément la plus extraordinaire de l’humanité depuis la nuit des temps ! Il ne me reste plus qu’à le prouver maintenant !

Share on Facebook

category: Actus
tags: , , , , , , , ,

La déclaration d'amur

ou quand Liwia et Dawid squattent, discrètement, le cœur d’un autre…

Share on Facebook

Les sons d'antan

Tout a commencé là. Enfin, pas vraiment là au sens propre, sur cette esplanade d’Osaka, mais là, avec des talons. Ou plutôt, avec la musique qu’ils émettent en se déplaçant. Ce martèlement régulier et sec sur le bitume qui fait d’abord penser à celui des sabots d’un cheval avançant au trot sur des pavés en grès. C’est d’ailleurs cette image-là que j’ai lorsque ce son si caractéristique arrive à mon oreille droite alors que je rentre paisiblement chez moi, sans attente particulière. Et curieusement, pourtant bien consciente de vivre à la fois au 21e siècle et dans une grande ville peu connue pour être le théâtre de chevauchées fantastiques, hormis dans les salles d’art et d’essai du Quartier Latin peut-être, je pense : « Il y a des chevaux dans le coin ? » avant de conclure à l’anachronisme de la question et de chercher plutôt une femme haut perchée. Puis de me laisser happer par la pente glissante des associations d’idées, ou, de l’esprit d’escalier.

Je me projette alors au 19e siècle, enfin, dans l’idée très approximative et parcellaire que je me fais du 19e siècle – l’ignorance n’a jamais empêché qui que ce soit de parler – et j’imagine alors créer des balades sonores des temps révolus qui accompagneraient nos errances citadines contemporaines. Nous marcherions dans le quartier des Halles par exemple et, en lieu et place du soulèvement des machines, non Cameronien rassurez-vous, chargées d’ériger une canopée artificielle d’ici la fin de l’année, nous percevrions la vie grouillante de feu le ventre de Paris. Nos yeux, notre corps sentiraient le présent, nos oreilles vivraient le passé. Instantanément, l’idée me paraît géniale – si, si, n’ayons pas peur des mots – mais elle se heurte aussi rapidement à une interrogation décisive : ces sons-là, des Halles centrales comme du reste, existent-ils quelque part ? Ont-ils traversé les décennies ?

Car, si aujourd’hui, nous enregistrons absolument tout de façon quasi obsessionnelle de nos petites ou grandes vies, du plus insignifiant événement aux plus importants objectivement, de telle sorte que nous – l’humanité – avons une trace – de multiples en réalité – de ce qui se déroule sur cette planète, ça n’était pas le cas avant que Joseph Nicéphore Niepce crée la première photographie en 1826, que Thomas Edison invente son phonographe en 1877, premier appareil à pouvoir enregistrer et restituer les sons, et qu’Edison, encore lui, associé à William Dickson captent les premiers films en 1891. Autrement dit, hier à l’échelle de notre histoire, même jeune.

N’est-il pas troublant de réaliser que nous n’entendrons jamais de sons antérieurs à ces dates, que nous ne saurons jamais avec certitude comment résonnait la vie, dans le désordre, au Moyen Age, à l’Antiquité ou la Renaissance alors même que nos descendants ne sauront que faire de nos enregistrements compulsifs, tendance qui ne devrait pas faiblir dans le futur ? Dans ce contexte, j’en déduis que les textes deviennent alors l’une des principales portes d’entrée vers ces sons disparus, grâce aux descriptions qu’ont pu en faire leurs auteurs sans pour autant penser à léguer des indices à la postérité devant nous aider à reconstituer leur environnement sonore, donc sans être aussi méticuleux dans leurs exposés qu’ils ne l’auraient été en connaissant cette mission venue du futur. Un exercice assurément complexe – allez décrire le son d’un modem 1re génération par exemple, juste avec des mots – pour une hypothèse solide : un projet de l’Université Simon Fraser consiste justement à recenser, dans la littérature, les passages faisant référence à des sons, et remonte ainsi à la préhistoire… Qui sait, l’un d’entre eux évoque peut-être le son des talons, apparus, semble-t-il, dès l’Egypte antique. Et la boucle serait bouclée…

Share on Facebook

L'heureuse intrusion

Share on Facebook

Sol à double fond

Share on Facebook

L'écrit du coeur

Share on Facebook

Il est certaines heures de la journée où chaque objet, assurément chaque être, laisse, sans qu’il n’y puisse vraiment rien, apparaître une autre facette de sa personnalité. Le dessous des choses en quelque sorte, souvent bien moins lisse que l’objet physique lui-même, à l’image de cette rampe d’escalier dont le rôle sécurisant serait largement atténué si elle avait véritablement cette allure tarabiscotée…

Share on Facebook